Né le 13 mars 1913 à Tunis
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Sous-Lieutenant

4 victoires homologuées
8 victoires en collaboration
1 victoire probable

Né à Tunis, le 13 mars 1913, Georges Lefol est déjà titulaire d'un brevet civil lorsqu'il s'engage dans l'Armée de l'Air en février 1934. Après un stage de perfectionnement à l'école de pilotage d'Etampes, il rejoint la base de Lyon-Bron où il achève son service militaire. Sergent de réserve, il décide finalement de rentrer dans l'active et rejoint, le 14 mai, la 3eme Escadrille du GC II/5, alors équipé de Dewoitine 500 et 501. Lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne, le 3 septembre 1939, le S/C Lefol est basé à Toul-Croix-de-Metz et vole sur Curtiss H-75.

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

6 novembre 1939

Le 6 novembre 1939, le GC II/5 est chargé d'assurer la protection d'un Potez 63-11 du GR II/22 qui effectue une reconnaissance sur la Sarre, en début d'après-midi. 27 Me 109D du JGr 102 les attaquent depuis une altitude supérieure. Malgré le désavantage du nombre et de la position, les Français parviennent à revendiquer 5 victoires sures et 5 probables au cours du combat qui s'engage et qui rapidement être connu sous le nom de "9 contre 27". L'aspirant Lefol revendique à lui seul 1 victoire confirmée et 1 probable alors même qu'il se trouve isolé du reste du groupe et engagé dans des combats tournaoyants à 6000 mètres d'altitude. Si le premier est laissé désemparé en laissant échapper une épaisse fumée noir après un tir plein arrière, le second est laissé après une poursuite de 6 à 7 minutes au ras du sol, entre 20 et 50 mètres d'altitude, en laissant échapper de la fumée blanche et avec la jambe gauche du train qui pend. Ayant réussit le concours d'entrée à l'Ecole Militaire en août 1939, Lefol rejoint Versaille le 15 novembre et en sort avec le grade de Sous-Lieutenant le 20 mars 1940 pour être affecté à la 2eme Escadrille du GC I/5 basé à Suippes.

10 mai 1940

Le 10 mai 1940, à 17 h 00, 21 Do 17 du III./KG 3 se présentent sur Suippes. Trois appareils de la 1ere Escadrille et 6 de la seconde décollent pour intercepter les bombardiers. Après être parvenu à disloquer la formation ennemie, les français parviennent à détruire 7 bombardiers qui seront tous homologués. En compagnie du Sergent Perina, le Capitaine Accart revendique 3 bimoteurs, bataille dont il fera le récit détaillé dans son livre " chasseur du ciel " écrit alors qu'il se trouve en convalescence après sa blessure du 1 juin sur laquelle nous reviendrons plus loin. De son coté, le Sous-Lieutenant Lefol tire un Do 17Z de très près et celui-ci s'abat à Mourmelon, provoquant la mort de tout l'équipage allemand.

11 mai 1940

Le lendemain, 11 mai, une patrouille assure la protection du terrain sur alerte. Elle décolle à 5 h 45 et vers 6 h 15 elle intercepte une formation de 8 Dornier qui volent à 3500 m, suivis 1 kilomètre plus loin par 3 autres appareils du même type. Alors que les autres patrouilles mènent des attaques groupées, Lefol et ses ailiers mènent quant à eux des attaques individuelles. Seul Lefol, après 5 ou 6 rafales, parvient a obtenir un résultat en abattant l'un des Dornier qui quitte la formation et pique en émettant fumée et explosions avant de s'écraser près de Chéhéry. 3 hommes d'équipage seront fait prisonnier. Si Lefol a tiré 1500 cartouches, son appareil a reçu de son côté 5 projectiles.

15 mai 1940

Le 15 mai, à l'occasion d'une couverture dans le secteur de Vouziers, à partir de 10 h 30, un Henschel 126 est revendiqué par 7 pilotes vers Vendresse ((Lt) Dorance Michel (Lt) Vybiral Thomas Adolph (Slt) Parnière Marcel (Slt) Lefol Georges (Lt) Marin La Meslée Edmond (Slt) Rey Jean (S/C) Vuillemain Léon). L'équipage allemand est tué.

 

La 2e escadrille du GC I/5 à Suippes en mai 1940. Alignés en partant de la gauche : Delparte, Girou, Boitelet, Warnier, Lefol, Dorance (commandant d'escadrille), Vybiral, Parnière, Bressieux, Tallent.

 

17 mai 1940

Le 17 mai, deux patrouilles doubles assurent la couverture du secteur Le Chesne - Stonne - Inor en fin d'après-midi. Les Curtiss rencontrent 8 Me 109 du I./JG 76 et abattent 2 d'entre-eux après 18 h . L'un s'écrase à Rancourt, l'autre à Stonne (2./JG 76 - Pilote tué). Les deux avions sont attribués à 7 pilotes ((Lt) Dorance Michel (Slt) Parnière Marcel (Slt) Lefol Georges (Cdt) Nast (S/C) Tallent Maurice (S/C) Morel François (Cpt) Vasatko Alois ).

23 mai 1940

Le 23 mai, lors d'une patrouille double se déroulant entre 11 h et 12 h, 6 Curtiss interceptent un Hs 126 isolé du 2.(H)/12 volant à 2000 m. Se cachant dans les nuages pour le âs être repéré, les appareils français fondent sur leur proie qui s'écrase au Nord de Stonne, sans laisser de survivant. L'appareil est attribué au Lieutenant Dorance (Curtiss 203), du Sous-Lieutenant Lefol Georges et du S/C Bressieux Jérémie.

5 juin 1940

Le 5 juin, entre 14 h 45 et 15 h 00, une patrouille triple intercepte des He 111 du KG 55 qui reviennent d'Orléans. Quatre bombardiers sont abattus près de Langres, sans perte du côté Français. La patrouille composée des (Slt) Warnier François (Slt) Lefol Georges (Sgt) Girou Jean (Curtiss n° 9) revendique deux de ces victoires.

7 juin 1940

Le 7 juin, en fin d'après-midi, une patrouille triple et une double décollent à 19 h 15. La patrouille conduite par le Lieutenant Dorance intercepte et abat un Hs 126 isolé du 2.(H)/12 dont l'équipage est tué. La victoire est partagée entre le Lieutenant Dorance (n° 203), le Sous-Lieutenant Lefol et le S/C Girou.

10 juin 1940

Le 10 juin, une patrouille triple et une double volent dans le secteur de Rethel après avoir décollé à 4 h 40. Les pilotes de la première Escadrille attaquent trois bimoteurs identifiés comme des Junkers Ju 88 pendant que ceux de la deuxième Escadrille restent en protection. Le Lieutenant Marin-la-Meslée, de la 1ere Escadrille, signale par radio l'arrivée de 15 à 20 Me 110 qui cherchent à se placer derrière les Curtiss. Ceux-ci se retournent et font face, parvenant à abattre 3 chasseurs allemands revendiqués à titre individuel par le Lieutenant Vybiral, le Sous-Lieutenant Lefol (11eme victoire) et le S/C Tallent.

16 juin 1940

Le 16 juin, en fin de matinée, une patrouille simple ((Slt) Lefol Georges (S/C) Bressieux Jérémie (Sgt) Girou Jean) volant à 1000 mètres intercepte un Hs 126 isolé volant 100 mètres plus bas. Attaqué à de multiples reprises, l'avion d'observation finit par partir en vrille, redresse au ras du sol avant de s'écraser vers Clamecy. L'équipage, vraisemblablement du 3.(H)/12 est tué. Ce sera la douzième et dernière victoire revendiquée par le Sous-Lieutenant Lefol au cours de la Campagne de France. Quatre jours plus tard, il traverse la Méditerranée et atterrit au Maroc où il apprend la nouvelle de l'Armtistice.

 

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Placé en congé d'armistice le 18 novembre 1940, Lefol rentre en métropole et se retire à Caluire dans la banlieu Lyonnaise. Démobilisé fin 1942, il est ensuite affecté, à Lyon, au groupe de sécurité aérienne publique. Après la victoire, il réintègre l'Armée de l'Air et sert à Lyon Bron. En avril 1946, après la dissolution de la base, il devient moniteur à Tours. Démobilisé au mois de décembre suivant, il est rappelé en avril 1952 sur la base aérienne de Reims. De janvier 1953 à janvier 1954, il sert à l'étét-major de la DAT à Versailles avant de suivre une formation de contrôleur des opérations aériennes à Dijon. En décembre 1957, il est affecté à la Zone de Défense Aérienne du Sud-Est. Le commandant Lefol rejoint ensuite le groupe des moyens généraux de la 5e Escadre de chasse basé à Orange avant de diriger, à partir de'août 1959, le centre de contrôle et de détection de Lyon. Il part à la retraite le 13 mars 1960.

Il est décédé depuis.

 

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NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 

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