MARIN La MESLEE Edmond ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours
MARIN La MESLEE Edmond


 

 






 


Né le 5 février 1912 à Valenciennes
Tué au combat le 4 février 1945

 

Sous-Lieutenant

4 victoires homologuées
12 victoires en collaboration
2 victoire probable
2 victoire probable en collaboration
232 missions de combat





Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Cpl/C
20/04/32
 
Armée Air 11/31 09/32 Elève pilote France
Slt (Res)
09/32
 
2e Reg de Chasse 1932 12/37 Pilote France
Slt
12/37
 
GC I/5 12/37 01/06/40 Pilote France
Lt
03/10/39
 
GC I/5 01/06/40 09/40 Chef Esc intérim AFN
Cpt
15/12/41
 
GC I/5 09/40 01/44 Chef Esc AFN
Cdt
25/06/44
 
GC I/5 01/44 02/45 Commandant AFN. France


Edmond Edouard Raymond Marin la Meslée est né le 5 février 1912 à Valenciennes, dans le Nord. Il est le cinquième enfant d'une famille de dix. C'est son père, fondateur de l'aéroclub local, qui communique à Edmond et à ses deux frères, Christian et Raymond, sa passion de l'aviation.Pour faire plaisir à sa famille, il entre en faculté de droit, mais sa véritable vocation est ailleurs. Profitant d'une bourse d'état, il apprend à piloter à l'école Morane et, le 1 août 1931, il décroche son brevet.

Le 4 novembre 1931, à 19 ans, il devance l'appel et s'engage pour deux ans et entre à l'école d'Istres et. Après avoir suivi le cours des EOR, il sort Major de promotion et obtient ses galons de Sous-Lieutenant et un brevet d'observateur. Excellent pilote, très bon tireur, il est affecté en septembre 1932 au 2ème Régiment de Chasse à Strasbourg où il vole sur Nieuporte NiD 62. Mais son contrat d'engagement arrive à expiration. En novembre 1932, Edmond rempile pour deux ans et repart au bas de l'échelle comme sergent afin de pouvoir se présenter au concours d'entrer des EOA à Versailles. Resté au 2eme Régiment de Chasse, celui-ci prend l'appellation de 2eme Escadre de Chasse en 1933 et s'installe à Tours. Breveté chef de patrouille, Marin la Meslée est finalement admis à l'école des élèves officiers de Versailles le 1 octobre 1936.

Promu une seconde fois Sous-Lieutenant, il rejoint le GC I/5, où le capitaine Accart, décelant en lui un futur "crack ", le prend sous son aile. Lorsque la guerre éclate, le 3 septembre 1939, il vole au sein de la 1ere Escadrille installée à Suippes. Un mois plus tard, le 3 octobre 1939, il est nommé Lieutenant.

 

Les frères Marin la Meslée : de G à droite : Edmond, Christian et Raymond

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

11 janvier 1940

Le 11 janvier 1940, il décolle à 8 h 30 avec une patrouille légère. En compagnie du Lieutenant Marin la Meslée, le Sous-Lieutenant Rey intercepte un Do 17P du 2.(F)/22 à 8200 m d'altitude, à l'Est de Verdun. Ils l'attaquent et finissent la poursuite au ras du sol, obligeant le bombardier allemand à se poser dans un champ à 10 h 00, près de Longwy. L'appareil du Sous-Lieutenant Rey (n° 33) a reçu quelques projectiles.

12 mai 1940


Le 12 mai, une mission de couverture sur la Semois débute à 8 h 00. Un premier combat se déroule à 15 km au Nord de Sedan, un second à partir de 8 h 25 au Sud de Bouillon et un dernier, vers 8 h 40, au Sud de Sedan. Lors du premier combat, le Capitaine Accart se lance à la poursuite d'un Dornier Do 215 isolé, accompagné par le S/C Morel. Parvenant à se placer à moins de 50 mètres derrière le bombardier, son H-75 est pris dans les remous des moteurs du Dornier et ne parvient pas à se stabiliser. Dans un court moment de flottement, le mitrailleur arrière de l'appareil Allemand parvient à ajuster parfaitement son tir qui traverse la vitre avant de l'appareil d'Accart qui d'instinct baisse la tête, la balle venant se loger dans la l'appui-tête du siège. Accart s'en sort avec des blessures légères liées aux éclats du pare-brise mais il doit abandonner le combat. Le S/C Morel qui se trouve derrière tente à son tour de tirer le Dornier mais ne peut confirmer sa chute. L'appareil s'écrasera finalement en belgique mais l'information n'est alors pas connue.

Poursuivant leur mission, les 5 pilotes encore en lisse rencontrent un groupe d'une vingtaine de Ju 87 qu'ils attaquent par l'arrière provoquant l'éclatement de la formation allemande. Faisant face, les Stuka tentent de risposter. Les français revendiquent finalement 5 victoires confirmées et 5 autres probables. Le S/C Morel devient le grand vainqueur de ce combat en revendiquant à lui seul 3 appareils dont 1 s'écrase à 1 km au Nord de Sedan, les deux autres étant comptés comme probable. De son côté, le Sous-Lieutenant Rey attaque un Ju 87 et touche le mitrailleur arrière avant que le Stuka ne s'écrase au Sud de la forêt des Ardennes. Le Lieutenant Marin la Meslée parvient pour sa part à abattre deux Ju 87 dont un seul sera confirmé, au sud de Baillon.

A peine regroupés, les H-75 voient encore une vingtaine de Ju 87 qu'ils attaquent remportant 6 nouvelles victoires. Le S/C Morel ajoute une cinquième victime à son palmarès de la journée. De son côté, le Sous-Lieutenant Rey, accompagné du S/C Penzini, envoi au tapis un Ju 87 précédemment touché par Marin la Meslée. Cette fois-ci, le Stuka s'écrase à Sainte-Cécile. Le Sous-Lieutenant Rey ajoute un troisième Stuka qu'il abat seul à Messincourt (ou Menoncourt). Il rentre à Suippes après avoir épuisé toutes ses munitions. Le Lieutenant Marin la Meslée obtient une première victoire sur un Stuka avant de s'attaquer au second qui sera achévé par le Sous-Lieutenant Rey et le S/C Penzini. Au total, le Lieutenant Marin la Meslée revendique 4 victoires dont 3 confirmées.

Pourtant, la mission n'est pas finie et alors qu'il poursuit son vol, il rencontre un groupe d'une dizaine de monoplaces qu'il croit être des Dewoitine. Il s'agit en fait de Me 109 et alors qu'il se dirige vers eux, une dizaine d'autres chasseurs allemands se lancent à sa poursuite dont deux qui se montrent menaçant. Effectuant de violentes manoeuvres pour se dégager de l'emprise des chasseurs allemands, il parvient à se cacher dans les nuages. Ayant perdu son équipier, il retourne sur les lieux mais ne trouve qu'un ciel vide et rentre à Suippes.

13 mai 1940

Le 13 mai 1940, mission de couverture sur l'Argonne. Une patrouille triple décolle à 10 heures. Alors que la mission touche à sa fin, les français croisent une cinquantaine de bombardiers escortés par 80 chasseurs qui engagent le combat. Malgré la disproportion des forces en présence, les français se lancent à l'assaut. Bien que rapidement submergés par le nombre, pris en chasse par l'escorte avant même d'avoir atteint la nuée des bombarduers, le Slt Rouquette, à bord du Curtiss 125 obtient une victoire probable sur un Me 109 du II./JG 53 dans la région de Stonne, après avoir tiré sur un avion qui lui passait juste devant, provoquant l'émission d'un panache de fumée. Dans l'exitation de ce premier combat particulièrement intense, les ordres clairs et posés de Marin la Meslée tranchent avec le confusion qui règne dans le ciel. Les pilotes agissent tant par instinct que par habitudes de manoeuvres milles fois répétées à l'exercice. Lorsqu'il se pose, le Slt Rouquette a épuisé toutes ses munitions. Le Lieutenant Marin la Meslée, de son côté, se lance à la poursuite d'un Me 109 qui talonne un Curtiss. Le Curtiss fait une chandelle, toujours poursuivi par le Me 109. Le Lt Marin la Meslée reste derrière et tire une rafale. Le Messerschmitt vire et pique lorsque d'un coup un parachute passe devant l'appareil du français. En cherchant à l'éviter, il perd de vue sa proie et se demande si le parachute ne provient pas de l'avion qu'il poursuivait. Regardant un peu plus bas, il voit un autre Curtiss aux prises avec les chaseurs allemands et fonce pour l'aider. Il tire sur l'allemand qui semble désemparé mais là encore il ne peut le suivre, poursuivit à son tour par un autre chasseur. Parvenu à se dégager, il prend la direction du point de ralliement. Seul le lieutenant tchèque Vrana manque à l'appel. Il a du évacuer son avion en parachute. Au final, le Lieutenant Marin la Meslée se verra attribuer une victoire confirmée sur l'un des Me 109 à 11 h 05 au Nord-Est de Stonne.

15 mai 1940

Le 15 mai, c'est un Hs 126 isolé qui fait les frais d'une attaque de 7 appareils français (tous de futurs "As") qui se partagent la victoire à 10 h 30 : (Lt) Dorance Michel (Lt) Vybiral Thomas Adolph (Slt) Parnière Marcel (Slt) Lefol Georges (Lt) Marin La Meslée Edmond (Slt) Rey Jean (S/C) Vuillemain Léon. L'appareil allemand, un Hs 126 du I (H)./10 s'écrase au Nord Est de Lamouilly, sans laisser de survivant.

 

 

Curtiss H-75 du GC I/5

 

16 mai 1940

Le 16 mai, c'est un appareil d'observation qui fait les frais d'une interception par 5 pilotes ((Lt) Dorance Michel (Lt) Vybiral Thomas Adolph (Slt) Warnier François (S/C) Bressieux Jérémie (S/C) Tallent Maurice) qui ont décollé à 19 h 00 pour une mission de couverture au Nord de Reims. L'appareil pourrait être un Hs 126 du I.(H)/14 contraint de se poser à Vervins. Une fois regroupés, les pilotes français interceptent un Dornoer isolé qu'ils abattent près de Rethel. Pas moins de 9 pilotes se partagent cette victoire {(Lt) Dorance Michel (Cpt) Malaval (Lt) Vybiral Thomas Adolph (Slt) Warnier François (S/C) Bressieux Jérémie (S/C) Tallent Maurice (Lt) Marin La Meslée Edmond (Lt) Rouquette Marcel (S/C) Penzini Dominique} qui pourrait être un Do 17Z du 2.(F)/22 abattu près de Fumay.

18 mai 1940


La mission du 18 mai consiste à couvrir le débarquement de troupes en gare de Fismes. Elle débute à 14 h 15. En raison du plafond bas, les patrouilles se sont partagées entre une patrouille basse, située sous le plafond nuageux et une patrouille haute. Le Capitaine Accart reste en-dessous alors que le Lieutenant Marin-la-Meslée prend la direction de la patrouille du dessus. C'est ce dernier qui signale, à 14 h 45, le premier la présence des bombardiers provoquant le regroupement des 9 appareils français qui se lancent à l'attaque des 40 He 111 du KG 55. Le combat est très violent et si les français abattent 6 bombardiers, c'est au prix de la perte de 4 appareils détruits, tous les autres étant plus ou moins gravement endommagés.

La patrouille Morel, Rouquette, Muselli rejoint le Lieutenant Marin-la-Meslée et le Sous-Lieutenant Rey qui accompagnés du S/C Vuillemain Léon viennent d'abattre un premier bombardier. Ils attaquent ensemble le bombardier situé le plus à gauche. Pris en chasse par les 5 Curtiss, le bombardier ne tarde pas à laisser échapper une épaisse fumée noire alors que le train d'atterrissage sort. L'appareil s'écrase finalement vers Arcis-le-Ponsart. Immédiatement après le Lieutenant Marin-la-Meslée, les S/C Morel et Vuillemain, le Cpt Vasatko et le Sgt Muselli attaquent un autre bombardier de la formation de gauche qui s'est légèrement écartée après avoir perdu le leader. Là encore, l'avion se dirige vers le sol, un des membres d'équipage sautant en parachute. Ensuite, le Sous-Lieutenant Rey se joint aux Capitaines Accart et Vasatko et l'Adjudant Périna pour remporter sa troisième victoire de la journée.

 

18 mai 1940. Le Lt Marin la Meslée pose devant son H-75A-2 qu'il vient de poser sur le ventre à Saint Dizier

 

19 mai 1940

Le 19 mai 1940, une patrouille simple vole sur le secteur de Vitry - Rivigny entre 17 h 30 et 18 h 20 lorsque les 3 pilotes interceptent une douzaine de He 111 du III./KG 51. Deux bombardiers sont abattus, un par le S/C Vuillemain et un autre en collaboration par le Lieutenant Marin-la-Meslée et l'Adjudant Périna.

Le 22 mai, le Lieutenant Marin-la-Meslée se porte volontaire pour une mission de reconnaissance à basse altitude sur Reims, Rethel, Mézières, Hirson, Reims. La mission qui débute à 19 h 45 dure 1 heure 10 d'un vol sans incident notoire. Le lendemain, l'état-major lui demande de renouveler l'opération, une fois de plus réussit. Ces deux missions, particulièrement dangereuses, lui vaudront une citation.

24 mai 1940

Le 24 mai, au cours d'une mission qui débute à 18 h 00, une patrouille triple intercepte un Hs 126 isolé. Se détachant de sa formation, le Lieutenant Marin-la-Meslée tire 900 cartouches, 3/4 arrière sur l'appareil de reconnaissance qui spique vers le sol après que l'observateur ait sauté en parachute. Le pilote du Henschel parvient à poser son appareil et la victoire sera confirmée.

 

Le Lt Marin la Meslée en conversation avec le S/C Morel

 

25 mai 1940

Le 25 mai, nouvelle mission de protection d'une reconnaissance et de couverture du secteur de Stenay - Raucourt - Le Chesne. Assurée par une patrouille triple, la mission se déroule entre 9 h 45 et 11 h 05. A 10 h 30, plusieurs pilotes attaquent un Hs 126 isolé. Recevant plusieurs impacts, le passager arrière finit par sauter en parachute. La victoire sera accordée au Lt Marin-la-Meslée (Curtiss 217), Sgt Muselli, Lt Vrana et Cpt Vasatko.

26 mai 1940

Le lendemain, 26 mai, au cours d'une mission de protection d'un Potez 63 dans le secteur de Tourteron, les neuf pilotes {(Cpt) Accart Jean (Slt) Le Calvez Yvon (Lt) Périna Franrisek (Sgt) Muselli Gerard (Lt) Marin La Meslée Edmond (Lt) Vrana Adolf (S/C) Penzini Dominique (Lt) Rouquette Marcel (S/C) Vuillemain Léon} d'une patrouille triples se voient accorder une victoire en collaboration contre l'un des 3 He 111 du 2./KG 55 rencontrés. Ce dernier se pose en catastrophe au Sud de Sedan. Les 5 membres d'équipage sont faits prisonniers.

Après la blessure du Capitaine Accart, le 1er juin, le Lt Marin-la-Meslée prend le commandement par interim de la 1ere Escadrille

 

 

La première victoire de Marin la Meslée, un Do 17P abattu le 11 janvier 1940

 

3 juin 1940

Le 3 juin, une patrouille double légère effectue une couverture sur alerte dans le secteur de La Chesne - Stenay, quand elle est orientée vers un Hs 126 isolé. L'avion attaqué par l'arrière, s'écrase à 12 h 05 au Nord de Sommauthe. La victoire est attribuée à 4 pilotes : Marin La Meslée Edmond, Vuillemain, Vasatko et Muselli qui remporte là sa dernière victoire confirmée de la Campagne de France.

A 13 h 35, vingt et un H-75 décollent de Saint-Dizier et de Châtel-Chéhéry dirigés par le Commandant Murtin lui-même. Le groupe se dirige vers Epernay pour intercepter des bombardiers allemands de retour d'un raid sur la région Parisienne. Le dispositif allemand est important quisqu'il comprend de 120 à 150 bombardiers escortés par environ 70 chasseurs. Dans la mêlée les pilotes du GC I/5 revendiqueront 7 appareils ennemis abattus. Avant d'avoir retrouvé les avions partis de Saint Dizier, Marin La Meslée et sa patrouille rencontrent un peleton d'une trentaine de Dornier Do 17 protégés par 18 chasseurs. Le chef de patrouille attaque un Do 17 resté à la traine, lui arrêtant le moteur gauche , tandis que le droit fume. Il poursuit l'attaque alors que le Dornier pique vers Challenge mais, attaqué par des Me 109, il doit l'abandonner à 800 mètres d'altitude, ne se voyant attribuer qu'une victoire probable. En fait, le Do 17Z du 3./KG 3 rentre à sa base avec un blessé à bord.

7 juin 1940

Le 7 juin 190, une patrouille triple qui se déroule entre 9 h 55 et 12 h 00 obtient deux victoires probables. Après avoir abattu un Hs 126 : (Sgt) Muselli Gerard (Lt) Marin La Meslée Edmond (Lt) Vrana Adolf , les pilotes se regroupent et rencontrent un peleton de plusieurs He 111 et Ju 88 qui appartiennent au KG 55. Un premier Ju 88 est probablement abattu dans la région de Soissons et attribué à : (Lt) Marin La Meslée Edmond (Slt) Rouquette Marcel (S/C) Penzini Dominique (Slt) Le Calvez Yvon et un He 111 est lui aussi attribué comme probable à quatre pilotes : (Cpt) Vasatko Alois (S/C) Vuillemain Léon (Slt) Rouquette Marcel (Lt) Vrana Adolf . En réalité, ce jour là, un He 111P du 4./KG 55 est contraint à l'atterrissage près de Laon, détruit à 70% alors que deux He 111P du Stab./KG 55 et 1 du 4./KG 55 rentrent avec un blessé à bord.

 

Début juillet 1940, les pilotes de la 1ere Escadrille du GC I/5 sont rassemblés. Marin La Meslée se trouve au centre, de face



10 juin 1940

 

 

Le 10 juin 1940, mission de couverture sur le secteur Attigny - Vouziers entre 4 h 45 et 6 h 05. Deux patrouilles triples du GC I/5 attaquent 12 Ju 88 escortés par 15 Me 110. Ils revendiquent 4 victoires sans perte : 3 Me 110 abattus individuellement par (Slt) Lefol Georges, (Lt) Vybiral Thomas Adolph , et le (S/C) Tallent Maurice et un Ju 88 abattu en collaboration à 5 pilotes : (Lt) Marin La Meslée Edmond (Cpt) Vasatko Alois (S/C) Penzini Dominique (Slt) Le Calvez Yvon (Slt) Rouquette Marcel. Trois hommes sautent de l'appareil avant que celui-ci ne s'écrase près de Chatillon-sur-Bar.

Après avoir rejoint Saint-Laurent-de-la-Salanque le 18 juin, le GC I/5 traverse la Méditerranée le 20 juin et s'installe en Algérie, à Saint-Denis du Sig. C'est là que le groupe se trouve lorsque l'armtistice est signé.

Au cours de la Campagne de France, le Lieutenant Marin La Meslée a effectué 53 missions de guerre entre le 10 mai et le 16 juin. Ses carnets de vol indiquent un total de 101 missions et 132 h 50 de vol entre le 3 septembre 1939 et l'armistice.

 



 

Le Lieutenant Marin La Meslée prend officiellement le commandement de la première escadrille le 1er septembre 1940. Promu Capitaine le 15 décembre 1941, il n'effectuera que 5 missions de guerre en protection des côtes nord africaines jusqu'au débarquement allié de novembre 1942 au cours duquel son groupe perd plusieurs pilotes face aux F4F de l'US Navy. Rebaptisée GC I/5 "Champagne" le groupe est équipé de Bell P-39N à l'été 1943 et reprend les missions de surveillance des côtes.

Commandant en second du groupe depuis le 15 juillet 1943, il prend la succession du Commandant Monraisse en janvier 1944, obtenant une promotion au grade de commandant le 25 juin suivant. A partir d'octobre, sur P-47D, il effectue des missions sur l'Italie et le Sud de la France et en Alsace à partir de décembre 1944.

 

P-47D du GC I/5 "Champagne"

 

Le 4 février 1945, Edmond Marin la Meslée décolle à la tête d'une patrouille de trois avions tandis que deux autres doivent servir de couverture haute. Objectif fixé par le poste de commandement du 1er Corps aérien de Mulhouse : un pont de bateaux qui enjambe le Rhin, à quelques kilomètres de Neuf-Brisach. Au retour, il repère des colonnes ennemies circulant au nord de la forêt du Hart et décide de les mitrailler. Alors qu’il effectue un second passage sur son objectif pour observer ses résultats, il est touché de plein fouet par un obus de quarante millimètres tiré par la Flak (défense antiaérienne allemande) et s'écrase au cours de sa 232e mission de guerre. Le sergent-chef Pierre Uhry, son coéquipier, est également abattu par la Flak et s’écrase non loin de l’avion de son chef. Edmond Marin la Meslée, un éclat d'obus logé dans le cervelet, est dégagé de son cockpit et sa dépouille mortelle transportée par les troupes allemandes à Rustenhart où il est abandonné à l'abbé Weber qui se charge de ses funérailles.

Fin février seront célébrées en la cathédrale de Dole les obsèques du pilote de génie, en présence du général commandant le 1er Corps aérien français et du général Bouscat dont l’hommage se termine par ces mots : « Marin la Meslée, je ne salue pas en vous un mort. Rien ne peut mourir de ce qui demeure de vous parmi nous. L’aviation française est marquée à jamais de votre empreinte. Aussi bien sentons-nous le besoin, nous qui vivons loin de terre, d’être guidés dans le ciel par des phares bâtis sur des sommets inaccessibles. L’autre guerre nous a donné Guynemer ; l’entre-deux-guerres a vu grandir et mourir Mermoz. Cette guerre-ci restera éclairée pour toujours par votre lumineuse figure, Marin la Meslée, pur et grand soldat de l’Air ».

Le commandant Edmond Marin la Meslée repose depuis 1950 à Dessenheim, sur les lieux mêmes du crash de son Republic P-47 Thunderbolt, où une monumentale étoile à cinq branches a été construite pour rappeler le sacrifice de ce glorieux pilote de l'Armée de l'air.

 

Le site du crash de l'appareil de Marin la Meslée, le 4 février 1945, transformé en monument.


 

NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 


Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

 



Croix de guerre
 


 



 


Victoires aériennes

Victoires  
4
.
12
  Collaboration
Probables  
2
.
2
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
o
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
11/01/40 Détruit Do 17P
H-75A GC I/5 Haucourt-la-Rigole
1
1
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Slt) Rey Jean
12/05/40 Détruit Ju 87
I./StG 76 H-75A GC I/5 Bouillon
2
(Lt) Marin La Meslée Edmond
12/05/40 Détruit Ju 87
I./StG 76 H-75A GC I/5 Pouru St Rémy
3
(Lt) Marin La Meslée Edmond
12/05/40 Détruit Ju 87
I./StG 76 H-75A GC I/5 Ste Cécile
4
4
2
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Slt) Rey Jean
(S/C) Penzini Dominique
12/05/40 Probable Ju 87
I./StG 76 H-75A GC I/5 Sedan - Bouillon
-
(Lt) Marin La Meslée Edmond
13/05/40 11.05 Détruit Me 109
H-75A GC I/5 Stonne
5
(Lt) Marin La Meslée Edmond
15/05/40 10.30 Détruit Hs 126
I.(H)/10 (!!!) H-75A GC I/5 Vendresse
5
2
4
4
6
6
3
(Lt) Dorance Michel
(Lt) Vybiral Thomas Adolph
(Slt) Parnière Marcel
(Slt) Lefol Georges
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Slt) Rey Jean
(S/C) Vuillemain Léon
16/05/40 19.00 Détruit Do 215
2.(F)/22 (!!!) H-75A GC I/5 Rethel
7
-
4
6
3
7
7
2
4
(Lt) Dorance Michel
(Cpt) Malaval
(Lt) Vybiral Thomas Adolph
(Slt) Warnier François
(S/C) Bressieux Jérémie
(Sgt) Tallent Maurice
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Slt) Rouquette Marcel
(S/C) Penzini Dominique
18/05/40 14.45 Détruit He 111
II./KG 55 H-75A GC I/5 Rethel
8
7
4
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Slt) Rey Jean
(S/C) Vuillemain Léon
18/05/40 14.45 Détruit He 111
II./KG 55 H-75A GC I/5 Arcis Ste Restitute
9
8
3
9
1
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Slt) Rey Jean
(Slt) Rouquette Marcel
(S/C) Morel François
(Sgt) Muselli Gerard
18/05/40 14.45 Détruit He 111P
II./KG 55 H-75A GC I/5 Laon/Soissons
10
4
2
10
5
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Cpt) Vasatko Alois
(Sgt) Muselli Gerard
(S/C) Morel François
(S/C) Vuillemain Léon
19/05/40 Détruit He 111
H-75A GC I/5 Hesse
11
9
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Adj) Périna Franrisek
24/05/40 Détruit Hs 126
4.(H)/23 H-75A GC I/5 St Loup Terrier
12
(Lt) Marin La Meslée Edmond
25/05/40 10.30 Détruit Hs 126
- H-75A GC I/5 Boult aux Bois
13
4
1
6
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Sgt) Muselli Gerard
(Lt) Vrana Adolf
(Cpt) Vasatko Alois
26/05/40 12.30 Détruit He 111
2./KG 55 H-75A GC I/5 Boult aux Bois
10
-
10
5
14
2
5
4
7
(Cpt) Accart Jean
(Slt) Le Calvez Yvon
(Adj) Périna Franrisek
(Sgt) Muselli Gerard
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Lt)Vrana Adolf
(S/C) Penzini Dominique

(Slt) Rouquette Marcel
(S/C) Vuillemain Léon
03/06/40 12.05 Détruit Hs 126
- H-75A GC I/5 Sommauthe
15
8
9
6
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Cpt) Vasatko Alois
(S/C) Vuillemain Léon
(Sgt) Muselli Gerard
03/06/40 Probable Do 17
  H-75A GC I/5 -
-
(Lt) Marin La Meslée Edmond
07/06/40 10.-- Probable Hs 126
2.(H)/14 H-75A GC I/5 NE Soisson
-
-
-
(Sgt) Muselli Gerard
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Lt) Vrana Adolf
07/06/40 Probable Ju 88
KG 55 H-75A GC I/5 NE Soissons
-
-
-
-
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Slt) Rouquette Marcel
(S/C) Penzini Dominique

(Slt) Le Calvez Yvon
10/06/40   Détruit Ju 88
II./KG 51 H-75A GC I/5 Châtillon sur Bar
16
10
8
-
7
(Lt) Marin La Meslée Edmond
(Cpt) Vasatko Alois
(S/C) Penzini Dominique

(Slt) Le Calvez Yvon
(Slt) Rouquette Marcel


Sources

ACES HIGH - Christopher Shores and Clive Williams. Grub Street Editions
Avions numéro 69 - Décembre 1998
Avions Hors Série numéro 20 : Les As français de 1939 - 1940 : Première partie d'Accart à Lefol
Avions Hors Série numéro 25 : Les As français de 1939 - 1940 : Seconde partie de Le Gloan à Williame
Aviateurs de la Liberté - Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres - Colonel Henry LAFONT
http://www.ordredelaliberation.fr/fr_doc/liste_biographie.htm
http://aerostories.free.fr/pil_cha_fr/marin/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Marin_la_Mesl%C3%A9e