Musée ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours



 

 

BONNE VISITE...

GOOD VISIT..

 

 

INDICATEUR DE DISTANCE DE TIR POUR SERVANT DE DEFENSE ANTI-AERIENNE (MODELE USN)

 

 

Indicateur de distance pour réglage d'artillerie anti-aérienne : Très simple et très ingénieux système servant à indiquer approximativement l'altitude de vol d'un avion ou d'une formation ennemie afin de pouvoir régler le tir anti-aérien. Le principe de fonctionnement du système est très simple puisqu'il suffit de regarder l'avion visé au travers du trou situé au centre de l'objet que l'on tient à bout de bras ("To be held 24 inches from eye"). Ensuite, il suffit de faire tourner la molette centrale pour régler l'écartement des deux fils verticaux en faisant correspondre cet écartement à l'envergure de l'appareil visé. Il suffit alors, en fonction du type d'appareil visé (indiqué en jaune sur le viseur), de lire l'indication d'altitude qui se trouve dans le cadran approprié, en face des petites flêches. Cet objet est utilisable pour des appareils Allemands (Me 110, Fw 187, Donier Do 17 et 215, Junkers Ju 88, Messerschmitt 109, etc) Italiens et Japonais. Il date de 1944 et a été fabriqué par "The A.C. Gilbert Company - New Haven - Connecticut USA"

Dans l'exemple ci-dessous : l'écartement correspond à un Messerschmitt Me 110 se trouvant à environ 950 pieds ou à une Me 109 se trouvant à 500 pieds (le Me 109 étant plus petit, il doit voler plus bas que le Me 110 pour apparaitre aussi grand aux yeux de l'observateur )

 

    

 

MUNITIONS

 

 

MG/FF : Canon embarqué sur les appareils de chasse Allemands. Obus de 20 mm explosifs ou incendiaires.

MG 151 : Canon embarqué sur les appareils de chasse Allemands. Obus de 20 mm explosifs ou incendiaires.

MK 108 : Obus incendiaire de 30 mm pour combat aérien avec fusée ZZ 1589B. Vitesse initiale 500 m/s. Longeur 205 mm. Canon qui s'avéra très efficace, en particulier contre les bombardiers lourds britanniques et américains (3 obus explosifs bien placés suffisaient à abattre un quadrimoteur alors qu'un seul obus bien placé suffisait pour abattre un chasseur comme le montre l'image ci-dessous de la partie arrière d'un Spitfire touché par un obus Mk 108) mais qui en raison de la faible vitesse initiale des projectiles obligeait les pilotes allemands à s'approcher très près de la cible

 

 

MK 103 : Obus incendiaire et traçant pour combat aérien avec fusée AZ1587. Longeur 298 mm. Vitesse initiale 900 m/s.

Browning 7,7 mm : Balles de mitrailleuses Browning 7,7 mm ou calibre 0,303. Surtout utilisées au début de la guerre sur des appareils alliés tels que les premiers modèles de Spitfire ou de Hurricane, ces munitions provoquaient généralement des dégâts mineurs à la structure des appareils attaqués en raison de leur petit calibre et leur faible pouvoir perforant qui les rendaient totalement inopérentes contre les appareils dotés de blindages efficaces. Seul l'atteinte d'un organe vital non protégé pouvait donner à l'attaquant une chance d'obtenir rapidement la destruction de l'appareil ennemi.

Browning 12,7 mm : Balle de mitrailleuse Browning 12,7 mm. Arme très employée par les alliées, notamment sur les appareils de construction américaine, P-51 et P-47. Présentent en grand nombre dans les ailes de ces appareils (6 à 8 en général) et dotées d'une grade cadence de tir, ces armes étaient très efficaces au combat.

MICROPHONE et SALLES d'OPERATIONS AERIENNES de la RAF

 

Microphone en Bakelite de marque "Ericsson" utilisé par les auxiliaires féminines (WAAF) de la Royal Air Force dans les salles de contrôle aérien. Porté autour du cou, il s'agit là du premier téléphone "main libre".

Comme le montre la photo ci-dessous, les opérateurs et opératrices étaient disposés autour d'une table représentant la carte de la zone couverte par le centre de contrôle. En communication permanente avec les bases aériennes, les services d'observation au sol et les opérateurs radar, ils étaient chargés d'analyser et de de traiter l'information en provenance de ces différents services. Ils étaient ensuite chargés de coordonner les moyens aériens en vue du traitement des menaces ennemies. Chaque formation amie ou ennemie était représentée par des plots qui étaient déplacés sur la carte et auxquels étaient attribués des couleurs en fonction de l'heure à laquelle la première information était reçue. Il s'agit du premier système de défense coordonné dont l'essor tient en grande partie au développement, à la fin des années 30, d'un réseau de radars installés le long de la côte Britannique. Certaines de ces salles ont été conservées en l'état afin de témoigner de l'une des clés de la victoire Britannique lors de la Bataille d'Angleterre.

Le cadran des Horloges de secteur que l'on retrouve dans toutes les salles d'opérations aériennes de la RAF de la deuxième guerre mondiale est de conception très spécifique et prévue pour aider les contrôleurs de la RAF dans leur tâches. L'information reçue dans la salle concernant l'altitude, le nombre et la provenance des appareils ennemis en approche était reportée sur une immense carte du sud de l'Angleterre. L'alterte était ensuite donnée aux différents groupes de chasse suceptibles de pouvoir intervenir de la manière la plus appropriée ou l'information était retransmise à une salle de contrôle du secteur concerné par l'attaque afin que celle-ci gère elle-même les moyens aériens dont elle disposait.

Compte tenue del'intensité au cours de certaines phases de la bataille d'Angleterre, la quantité d'informations arrivant dans les salles de contrôle étaient parfois très importantes, rendant difficile la priorisation des actions à entreprendre. Des méthodes rapides et fiables furent donc mise au point pour traiter au mieux ce flot d'information et l'horloge de secteur devait jouer un rôle central dans cette méthode.

A chaque information reçue était attribuée un code de couleur, rouge, jaune ou bleu en correspondant à la tranche horraire de 5 minutes reportée sur l'horloge de secteur présente dans chaque salle de contrôle. Les premières horloges étaient divisées en tranches de 10 minutes mais ce temps fut réduit à 5 pour éviter l'engorgement. Grace à ce système, chaque opérateur à qui avait été assigné le suivi d'un certain nombre de plots pouvait savoir le degré d'urgence de la réponse à apporter à telle ou telle menace tout en connaissant les moyens alors disponibles pour la contrer. Les distances à couvrir étant relativement faibles pour les escadrilles chargées de patrouiller dans l'attente d'une interception, le temps écoulé entre le premier message et le contact effectif avec l'ennemi n'excédait jamais les 15 minutes.

Grace à ce système, la RAF parvint à optimiser ses forces au cours de la bataille d'Angleterre, évitant ainsi les pertes de temps inutiles à la recherche d'ennemis fantômes.