BOILLOT Pierre ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours BOILLOT Pierre
BOILLOT Pierre


 

 






 


Né le 22 juin 1918
Décédé le 6 septembre 1994

 

 

Lieutenant

2 victoires homologuées
11 victoires en collaboration
1 victoire probable




 

Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Sgt
1938
 
GAO 520 10/36 10/37 Rampant France
S/C
194?
 
Ecole de l'air 10/37 06/38 Elève pilote France
Adj
194?
 
GC II/7 05/39 06/40 Pilote France
Slt
194?
 
GC II/7 06/40 11/42 Pilote Tunisie
Lt
194?
 
GC II/7 11/42 1944 Pilote AFN. Tunisie. Corse
Cpt
10/49
 
GC II/7 1944 1945 Pilote France

 

Né le 22 juin 1918 à Laissey, après des études primaires supérieures à l'école nationale d'horlogerie de Besançon, il opta pour une carrière militaire. Il s'engage en octobre 1936 et après une année passée comme rampant au GAO 530 de Nancy, il obtient son brevet de pilote le 7 juin 1938, avant de rejoindre la 4° escadrille du GC.II/7 en mai 1939, à la base aérienne de Luxeuil. Il effectue son premier vol sur MS 406 en juin. Dés la déclaration de guerre, en septembre 1939, il participa à des opérations de protection d'appareils de reconnaissance au-dessus de la zone opérationnelle s'étendant, le long des bords du Rhin, de Rhinau jusqu'à Bâle.

 

MS 406 - GC II/7 - 1940

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

23
novembre
1939

Nouvelle mission de protection d'un appareil de reconnaissance en de 23 novembre 1939. Au décours de la mission, une patrouille double tombe sur un Do 17 dans la région de Mulhouse. La patrouille supérieure, composée du Sous-Lieutenant Bourdon et des Sergents Brêt et Boillot se met en position, soleil dans le dos et au-dessus de l'appareil allemand. Après une première passe de tir des trois chasseurs, le bimoteur part en piqué. Les trois pilotes français, rejoints par le Sous-Lieutenant Louis, renouvellent leur attaque par l'arrière à plusieurs reprises. Malgré leurs efforts, le bombardier parvient à leur échapper, ne permettant de créditer les pilotes que d'une victoire probable. Mettant en évidence le manque d'expérience et l'impatience des pilotes qui tirent trop rapidement, ce demi-échec entraine un départ pour Mourmelon de plusieurs pilotes afin de paufiner l'entrainement au tir.

 

Le 3 jenvier 1940, deux patrouilles doubles assurent une fois de plus la protection d'un appareil de reconnaissance Potez 63-11. Vers 11 h 10, 3 Me 109D-1 du JGr 176 qui assurent eux-mêmes l'escorte d'un Dornier, se lancent à l'attaque de la formation Française. Tirant sur Me 109 qui se montre menaçant à l'égard du Sergent Boillot, le Sergent-Chef Jonaszick voit immédiatement le pilote allemand s'affaisser et l'appareil partir en vrille vers Effringen. L'appareil se pose finalement sur le ventre à Mülhausen, moteur coupé et appareil endommagé à 50%.

Le Capitaine Hugo (MS 406 n° 977) de son côté tire aussi sur un Me 109 mais ne peut le suivre et assister à sa chute, ne lui permettant d'obtenir que le crédit d'une victoire probable.

De leur côté, 6 pilotes de la troisième escadrille rencontrent un Do 17 en fin de mission. L'appareil est immédiatement pris en chasse par le Sous-Lieutenant Gruyelle et le Sergent Martin. L'appareil continue et seul le crédit d'un appareil endommagé sera accordé.

 

20 avril1940

Six MS 406 partis vers 7 h du matin pour intercepter un Do 17 sont attaqués par un nombre identique de Me 109 du 2./JG 54 dans le secteur de Belfort. Au cours du combat, le Sergent Boillot parvient à abattare l'un des assaillants qui s'écrase dans un étang à La Chapelle -sous-Chaux, tuant le pilote (Lt Helmut Hoch). Au cours du combat, le Sgt Boillot utilise 37 obus de 20 mm et 210 cartouches de 7,7 mm. Ce sera le dernier engagement important du GC II/7 pour la "Drôle de Guerre".

Début mai, le groupe reçoit ses 3 premiers D520, appareil qui doit remplacer le MS 406. Le 6 mai, un premier accident provoque la destruction du n° 26, piloté par l'A/C Ponteins qui s'en sort indemne.

10 mai 1940

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque les allemands lancent leur attaque aux première lueurs du 10 mai 1940, le GC II/7 est toujours basé à Luxeuil. Le Groupe compte 32 pilotes et 35 MS 406 dont seulement 24 sont disponibles : 80. 88. 89. 95. 138. 146. 183. 211. 215. 216. 220. 221. 223. 225. 226. 235. 242. 264. 334. 443 .481. 483. 598. 802. 808. 953. 956. 959. 962. 964. 965. 974. 977. 978. 980. Le Groupe dépend de la ZAO Sud au sein du Groupement de Chasse 24 sous le commandement du Lieutenant Colonel Lamon.

La première alerte de la journée survient à 4 h 30 lorsque 3 bombardiers provoquent le départ de deux patrouilles légères. Séparés dès le décollage, les pilotes de la première patrouille mènent chacun un combat isolé. Le Sergent Grimaud (MS 406 n° 88) se lance vers le Nord à la poursuite d'un Ju 88. Il tire dessus à plusieurs reprise mais tenu en respect par le mitrailleur défensif, il ne peut que revendiquer une victoire probable. De son côté, le Commandant de Mentque s'apprête également à attaquer lorsqu'il est pris en chasse par 4 Me 109 qui l'abattent à bord de son MS 406 n° 334. Le pilote est tué. La seconde patrouille, composée du Capitaine Papin et du Sous-Lieutenant Couillens rentre pour protéger le terrain après avoir vainement tenté d'intercepter les bombardiers.

A 5 h 55, la patrouille qui se trouve toujours en l'air, attaque un peleton de He 111 qui resserrent aussitôt leur formationLa Capitaine Papin tire toutes ses munitions sur l'un des bombardiers mais sans résultat apparent. De son côté, le Sous-Lieutenant Couillens parvient à atteindre le moteur droit de l'un des bombardiers. Celui-ci quitte sa formation et se perd dans les nuages, privant le pilote d'une victoire confirmée. Celle-ci sera finalement accordée en octobre à Couillens et Papin. En février 1941, les comptent sont revus et chacun des deux pilotes reçoit le crédit d'une victoire confirmée chacun.

Alors que les deux patrouilles se trouvent en l'air, le terrain subit les premiers assauts des bombardiers de la Luftwaffe qui bombardent les installations. Plusieurs hommes sont blessés au sol dont le S/C de Fraville. Quatre MS 406 sont détruits. Une patrouille triple qui a décollé à 6 h 00 (Cpt Hugo (MS 406 n° 977 - S/t Mangin - Sgt Boillot) est dirigée sur un He 111 pris pour cible par la DCA de Belfort. L'appareil allemand [9K + EB] du Stab I./KG 51, qui effectue une mission de reconnaissance photo à 3000 m est pris en chasse. Attaqué par l'avant et depuis le bas, le Capitaine Hugo incendie le moteur droit. A 6 h 30, les trois pilotes unissent leurs efforts et envoient le He 111 se poser sur le ventre au NE de Chavanatte, entre Montbéliard et Belfort. L'équipage allemand compte un tué et trois blessés.

A 15 h 00, vingt et un appareils prennent l'air, en protection de Luxeuil. La troisième Escadrille se trouve au-dessus des nuages et la quatrième en-dessous. Les premiers se heurtent à 8 Me 110 qui se mettent aussitôt en cercle défensif. Deux appareils sont malgré tout abattus. Au départ reconnues comme probables, les deux victoires confirmées sont finalement accordées au Cpt Papin (avec le S/C Lefebvre) et au Sous-Lieutenant Jeandet. En retour, Jeandet est grièvement blessé à l'oeil. Quant au Sous-Lieutenant Couillens, il est tué au combat à bord du MS 406 n° 598 près de Briancourt. Assistant impuissant à la perte de son camarade de combat, le S/C Panhard se lance à l'assaut des bimoteurs pour tenter de le venger. Il parvient à toucher le moteur de l'un des Me 110 qui quitte le secteur avec un moteur fumant. Cette victoire ne sera accordée que comme probable.

11 mai 1940

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 11 mai, le premier message d'alerte provoque le départ de la totalité des 21 avions encore disponibles. Le Commandant Durieux prend la tête de la formation alors même que les bombardiers commencent à survoler la piste, provoquant une certaine confusion. Pendant que quelques pilotes restent en protection sur Luxeuil, les autres prennent plein Ouest à la poursuite d'une vingtaine de He 111 du III./KG 51 qui attaquent Lyon Bron. Vers 9 h 00, le [9K + MT] du 9./KG 51 quitte la formation avec le moteur droit en feu et le train sorti. Attaqué par pas moins de 14 pilotes, le bombardier s'écrase près du village de Montsauche, au Nord de Chateau-Thierry. Le pilote est mort mais 4 hommes d'équipage ont sauté en parachute et seront constitués prisonniers. La victoire est partagée entre (Sgt) Passemard Amédée (MS 406 n° 802) (Cdt) Durieux (Cpt) Hugo Henri (Lt) Goettel (Slt) Valentin Georges (Slt) Pomier-Layrargues René (Slt) Louis Camille (A/C) Ponteins Denis (MS 406 n° 89) (S/C) Gourbeyre (S/C) Panhard René (MS 406 n° 264) (S/C) Lamblin Jacques (Sgt) Planchard (Sgt) Bret Emile (C/C) Novakiewicsz . (Le Sous-Lieutenant Dussart est varialement inclus dans la liste des pilotes crédités de cette victoire, de même que le S/C Lefebvre qui, contraint de se poser en campagne, ne semble pas avoir pris part au combat).

Au retour de la mission, le Cpt Hugo pose son appareil qui doit être réformé. Trois autres He 111 sont accordés ce jour là, deux probables et un confirmé.

La patrouille du du S/C Doudiès, isolée, revient au terrain lorsqu'elle reçoit l'ordre de se diriger vers Dijon et finalement Vesoul où elle intercepte un groupe de 18 He 111 du I./KG 51. Après avoir attaqué le peleton, ils constatent l'absence de l'un des bombardiers qui sera accordé comme probable au S/C Doudiès et au Sgt Grimaud (MS 406 n° 88) . Le Sergent Grimaud ayant épuisé toutes ses munitions et le Slt Krol ayant ses armes enrayées, le S/C Doudiès appelle du renfort qui arrive sous la forme de 7 pilotes du GC III/6 avec lesquels il abat, à 9 h 58, le 9K + GH. L'appareil se pose sur le ventre à Pirey, au Nord de Besançon et l'équipage est capturé.

Dans le même temps, le terrain est attaqué une nouvelle fois. Une patrouille simple décolle à 10 h 00 (Sous-LieutenantsDussart et Mangin et Sgt Boillot). Ils se dirigent vers Belfort puis Lure et interceptent des Ju 88 du II./KG 51 qui effectuent leur bombardement. L'un d'eux est sérieusement touché par les 3 pilotes. La risposte est toutefois efficace et le Sgt Sous-Lieutenant Dussart, moteur en feu, se blesse au visage en posant son MS 406 à Mélisey. Le Sgt Boillot est aussi touché, pose son appareil moteur calé, lorsqu'il est pris pour cible par la défense anti-aérienne du terrain qui le prend pour un allemmand. L'appareil déjà bien endommagé prend quelques impacts au passage et devra être réformé. Au final, Dussart et Boillot reçoivent le crédit d'une victoire sur un Ju 88 confirmée partagés entre eux deux et Mangin reçoit le crédit d'un He 111 probable.

Au soir du 11 mai, le bilan fait état de 2 tués par bombardement avec de nombreux appareils endommagés. Au total, le Groupe a perdu 18 appareils (dont les 88 et 89 de Grimaud et Ponteins lors d'un bombardement). Quatre appareils déjà indisponibles sont définitivement détruitsde même qu'un D520 par mitraillage le lendemain alors qu'aucune victoire ne vient compenser ces destructions. Seule la DCA parvient à abattre l'un des 6 assaillants dont le pilote est capturé. Une piste de secours est aménagée à 2 km du terrain, en bordure de bois, avec une piste de 20 m de large qui ne permet le décollage que d'un appareil à la fois mais offre des abris naturels pour les appareils trop exposés.

 

Dewoitine 520 - GC II/7 - 1940 - (Profil Cédric Chevalier)

 

25 mai 1940

Lors d'une couverture du terrain, à l'aube, la patrouille simple (S/C) Doudiès Jean (S/C) Grimaud Henri (C/C) Novakiewicsz ne parvient pas à rejoindre un Do 215 avec lequel elle prend contatc au Nord-Est de Dijon. A l'atterrissage, Grimaud détruit le MS 406 n° 220. Une victoire probable leur est accordée par le Commandant Durieux ce jour là bien que les avis divergent quant à leur auteur. Le même jour, une patrouille triple décolle à 16 h 00 en couverture, sur alerte. Pour la première fois, deux D 520 prennent part au combat accompagnés de 6 MS 406. Si le premier D 520 est à coup sur piloté par le SOus-Lieutenant Gruyelle (qui tire 60 obus et 800 cartouches sur un H e 111).

Un pilote de D 520 prend contatc à 16 h 40 avec 24 bombardiers allemands, bientôt rejoint par une patrouille double légère. La formation ennemie s'étant scindée, il ne reste que 7 bombardiers qui sont immédiatement attaqués par les 5 appareils français à l'Ouest de Dijon. Après une partie de cache cache dans les nuages, et bien que seulement 5 pilotes semblent avoir tiré sur l'appareil, la victoire est attribuée à l'ensemble de la patrouille : (Cdt) Mümmler M (Slt) Pomier-Layrargues René (Slt) Gruyelle Michel (Slt) Louis Camille (Adj) Jonaszick (Sgt) Gaufre (Sgt) Boillot Pierre (S/C) Doudiès Jean.

1 juin 1940

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le groupe est désormais totalement équipé en Dewoitine D 520, soit une vingtaine d'appareils au total. Tous sont disponibles. En revanche, côté pilotes, deux parmi les plus expérimentés sont malades ; le Cpt Hugo et le Sous-Lieutenant Valentin. Ce jour là, la pression allemande se porte sur Lyon et Marseille. Se trouvant sur la route des bombardiers, le GC II/7 effectue plus de 40 sorties pour les intercepter.

Après quatre missions sans histoire, un dispositif de quatorze D 520 prend l'air à 11 h 15 et se scinde en deux groupes. La troisième escadrille est emmenée par le Capitaine Papin sur Dijon et la quatrième par l'A/C Ponteins sur Chalindrey. Vers 12 h 30, le S/C Lamblin (D 520 n° 104) prend contact avec une trentaine de He 111 du III./KG 53 au Sud de Saint-Jean-de-Losne. Les 14 pilotes se regroupent alors et attaquent le peleton de bombardier tout au long de la vallée du Doubs. Lamblin attaque seul un He 111 qui s'enfuit vers la Suisse. L'A/C Ponteins, seul également, en tire un second qui se met en spirale en trainant un panache de fumée blanche après que le français ait tiré 60 obus et 600 cartouches dans sa direction. Quatres autres pilotes (Gourbeyre, Boillot, Planchard et Louis) attaquent sans résultat. Les appareils Suisses auraient aussi intercepté l'un des bombardiers venu se réfugier de l'autre côté de la frontière.

Au final, le Commandant Durieux accorde un He 111 probable à 4 pilotes : (Cpt) Papin Labazordière Tony (S/C) Lamblin Jacques (S/C) Doudiès Jean (S/C) Grimaud Henri (D 520 n° 230) alors que la victoire confirmée est partagée entre 9 pilotes : (Cpt) Papin Labazordière Tony (Slt) Louis Camille (A/C) Ponteins Denis (S/C) Gourbeyre (S/C) Lamblin Jacques (Sgt) Boillot Pierre (S/C) Grimaud Henri (Sgt) Planchard (Sgt) Passemard Amédée (D 520 n° 251). Ces deux victoires seront variablement attribuées à différents pilotes selon les périodes et font encore l'objet de controverse.

 

A 14 h 05, une patrouille double légère (Sous-Lieutenants Gruyelle et Krol (D 520 n° 241), Sergent Grimaud et C/C Novakiewicsz prend l'air sur alerte en couverture de Dijon / Lons-le-Saulnier. Le Capitaine Williame, du GC I/2 suit au même moment un groupe de bombardiers après avoir du laisser s'échapper un premier groupe. Il oriente par radio les pilotes du GC II/7. A 15 h 25, ils prennent contact avec les Heinkel He 111 dont l'un est abattu au Nord d'Artois par 4 D 520 du GC II/7 qui aident les 3 MS 406 du GC II/2. Le Sous-Lieutenant Krol semble devoir se poser en campagne près de Luxeuil avec son n° 241.

Une patrouille légère qui décolle sur alerte à 15 h 00 dans la région de Pontarlier et composée des Sous-Lieutenant Bouton, S/C Doudiès et Panhard (D 520 n° 116), Sgt Martin et Passemard, rejoints par le Commandant Mümler, interceptant 18 He 1111 du III./KG 53 au Sud de Besançon. Vers 16 h 45, le AI + CT du 9./KG 53 s'écrase au Nord de Montbéliard après avoir été tiré par l'ensemble des pilotes à l'exception de Panhard qui se voit pourtant crédité de la victoire alors que le Sgt Passemard n'obtient aucun crédit.

Ensuite, le commandant Mümler se joint aux Curtiss du GC I/5 et abat avec eux un He 111 près d'Epinal. Le He 111H (WNr 5474) [AI + EL] de la 3./KG 53 est abattu à 17 h 30 après avoir été précédemment attaqué par le Lieutenant Paul Schenk et le Capitaine Werner Lindecker de la Cie.Av 15 de l'Aviation Suisse.

7 juin 1940

Nouvelle mission de protection de bombardiers sur Compiègne et Soissons en fin d'après-midi. Le dispositif comprend une patrouille triple du GC II/7 et une patrouille double de Bloc MB 152 du GC II/6. Alors que la mission s'achève, des tirs de DCA orientent le Cpt Hugo, le S/C Panhard et le Sgt Boillot sur 3 He 111. Menacés de panne sèche, les 3 français doivent laisser partir le bombardier entre Noyon et Ham, moteur gauche stoppé et l'autre fumant. Certains d'avoir rendu impossible le retour à sa base du bombardier, celui-ci est crédité comme victoire certaine. L'appareil sera retrouvé près de Saint-Quentin.

Deus jours plus tard, le 9, le GC II/7 quitte Meaux et rejoint Avelanges après qu'un bombardement ait détruit la veille deux D 520 (n° 134 et n° 249)

15 juin 1940

 

 

 

 

 

Les derniers combats de la Campagne de France pour le GC II/7 ont lieu le 15 juin. Les missions se déroulent à partir d'Ounans, piste auxilliaire du terrain de Chissey où le groupe s'est installé deux jours plus tôt.. Une première mission, entre 10 h et 11 h sur le secteur de Langres / Neufchâteau et Metz permet d'intercepter deux Hs 126 d'observation. Si l'un d'entre eux parvient à s'échapper, le second est abattu par le Sous-Lieutenant Valentin d'une seule rafale à Saint-Avold. L'appareil, qui appartient au 2.(H)/13 s'abat dans la région de Langres.

Ensuite, le dispositif prend contact avec 3 Do 17 attaqués et tous touchés. L'un s'échappe avec un moteur en feu sur la forêt de Warndt et le commandant Durieux accorde le crédit de la victoire à 9 pilotes. Au final, seulement 5 noms semblent avoir été retenus : (Slt) Valentin Georges (S/C) Grimaud Henri (S/C) Lamblin Jacques (C/C) Novakiewicsz (Sgt) Boillot Pierre. Le S/C Lamblin doit poser son n° 235 sur le terrain de vol à voile de Pont Saint Vincent après avoir été touché par la Flak. La zone étant encerclée par l'ennemi, c'est son ami Panhard qui viendra le récupérer avec un Potez 58 de liaison et après diverses aventures, ils regagneront l'unité en Afrique du Nord.

Entre 15 h et 16 h 00, onze D 520 opèrent sur Neufchâteau avec un important dispositif de MS 406 du GC II/2. Un Do 17 du I.(H)/21 est abattu par 5 pilotes à Leurville après avoir été évacué par deux occupants : Slt) Valentin Georges (Cdt) Mümmler Mieczyslaw (Sgt) Martin René Lucien (S/C) Grimaud Henri (Sgt) Passemard Amédée. Les pilotes du GC II/7 suivent ensuite un Dornier mais sans résultat. Touché par le tir défensif, le Commandant Mümler doit se poser en campagne avec son n° 119, près de Gray. Lui aussi rejoindra le Groupe en Afrique du Nord.

Plus tard dans la journée, le Commandant Pépin qui participe à une mission de reconnaissance à basse altitude est tué près de Langres, abattu alors qu'il s'apprétait à mitrailler un convoi qu'il venait de repérer. Le soir même, le Groupe fait mouvement sur Feurs près de Saint Etienne. Le Sous-Lieutenant Valentin doit se poser en campagne avec son n° 242.

Le lendemain, le Groupe effectue ses deux missions de reconnaissance avant de se replier sur Carcassone

 

Après d'être replié jusqu'à Perpignan, le GC II/7 traverse la Méditerranée le 20 juin pour se poser à Bône, puis à Souk-el-Arba, le 22 juin et enfin Oudna le 24. Au cours de la Campagne de France, le Sergent Boillot réalise 18 missions de guerre entre le 10 mai et le 15 juin, remportant 7 victoires et 1 probable. Au total, le GC II/7 aura effectué 430 missions, réalisé 1685 sorties pour 2896 heures 50 de vol. Il aura remporté 39 victoires confirmées et 13 probables.

 



 

1943

Resté au sein du GC II/7 jusqu'en novembre 1942 pour assurer la défense de la Tunisie, il reprend la lutte aux côtés des alliées après l'opération "Torch" et le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord. Equipé de Spitfire V, le GC 2/7 "Nice" prend part à la Campagne de Tunisie, puis à la libération de la Corse, au cours de laquelle l'Adjudant Boillot ajoute deux victoires confirmées à son palmarès de 1940 (2 ju 88 abattus les 10 et 30 octobre 1943 au large d'Ajaccio).

 

Spitfire V - GC II/7 "Nice" 1944 - (Profil Cédric Chevalier)

 

1944 / 45


Passé sur Spitfire IX en 1944, le Sous-Lieutenant Boillot va encore abattre 4 Me 109 avant la fin de la guerre, portant le total de ses victoires à 13, devenant l'un des meilleurs pilotes du Groupe "Nice" par le nombre de victoires.

 

En octobre 1945, il est transféré à l'Ecole de l'Air de Salon de Provence comme instructeur au tir aérien. Promu Capitaine en octobre 1949, il passe 1 an au GC 2/7 en Tunisie puis rejoint l'Allemagne de l'Ouest où il prend, en janvier 1952, le commandement de l'Escadron 3/4 Flandres. Affecté au CEAM de Mons-de-Marsan en mai 1953, il est promu commandant en octobre de l'année suivante. De février à septembre 1959, il est commandant en second de la 5eme Escadre de Chasse à Organe puis il participe , jusqu'en juillet 1961, aux opérations en Algérie avec l'état-major du 2eme CATAC. Lieutenant-colonel, il commande ensuite le CTB de Cazaux et la 5eme Escadre de chasse. A partir d'août 1964, il dirige la base aérienne de Romilly avant de rejoindre, en juillet 1967, le 2e CATAC à Nancy. Placé en congé du personnel navigant en juin 1969, il entre dans la société Marcel Dassualt après avoir accompli 390 missions de guerre et 523 heures de vol de guerre. Il prend sa retraite en 1983.

Pierre Bloillot est décédé le 6 septembre 1994.

 


 

NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 

 


Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

 



Croix de guerre
 


 



 


Victoires aériennes

Victoires  
2
.
11
  Collaboration
Probables  
1
.
o
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
o
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
23/11/39 Probable Do 17P
- MS 406 GC II/7 Sud Mulheim
-
-
-
-
(Sgt) Boillot Pierre
(Slt) Bourdon
(Slt) Louis Camille
(Sgt) Bret Emile
23/11/39 Probable Do 17P
- MS 406 GC II/7 Sud Mulheim
-
-
-
-
(Sgt) Boillot Pierre
(Slt) Bourdon
(Slt) Louis Camille
(Sgt) Bret Emile
20/04/40 Détruit Me 109
2./JG 54 MS 406 GC II/7 La Chapelle s/s-Chaux
1
(Sgt) Boillot Pierre
10/05/40 06.30 Détruit He 111
Stab I./KG 51 MS 406 GC II/7 Chavanatte
3
-
2
(Cpt) Hugo Henri
(Slt) Mangin
(Sgt) Boillot Pierre
11/05/40 Détruit Ju 88
- MS 406 GC II/7 Forêt de Montagne
2
3
(Slt) Dussart
(Sgt) Boillot Pierre
25/05/40 16.40 Détruit He 111
- D 520 / MS 406 GC II/7 Gipey
2
4
3
2
2
2
4
4
(Cdt) Mümmler M
(Slt) Pomier-Layrargues René
(Slt) Gruyelle Michel
(Slt) Louis Camille
(Adj) Jonaszick
(Sgt) Gaufre
(Sgt) Boillot Pierre
(S/C) Doudiès Jean
01/06/40 12.30 Détruit He 111
III./KG 53 D 520 GC II/7 Forêt de Sorans
6
3
4
3
5
5
1
4
3
(Cpt) Papin Labazordière Tony
(Slt) Louis Camille
(A/C) Ponteins Denis
(S/C) Gourbeyre
(S/C) Lamblin Jacques
(Sgt) Boillot Pierre
(S/C) Grimaud Henri
(Sgt) Planchard
(Sgt) Passemard Amédée
07/06/40 Détruit He 111
D 520 GC II/7 St Quentin
7
5
6
(Cpt) Hugo Henri
(S/C) Panhard René
(Sgt) Boillot Pierre
15/06/40 10/11 Détruit Do 17
D 520 GC II/7 Forêt de Warndt
8
5
8
4
7
(Slt) Valentin Georges
(S/C) Grimaud Henri
(S/C) Lamblin Jacques
(C/C) Novakiewicsz
(Sgt) Boillot Pierre
10/10/43 Détruit Ju 88
Spitfire Mk V GC II/7 Ajaccio
-
8
(Cpt) Gauthier Gabriel
(Adj) Boillot Pierre
30/10/43 Détruit Ju 88
Spitfire Mk V GC II/7 Ajaccio
-
-
11
-
-
9
(Cpt) Gauthier Gabriel
(Slt) Fouchier
(Slt) Valentin Georges
(Cpt) Jeandet
(A/C) Deniau André
(Adj) Boillot Pierre
03/10/44 Détruit Me 109
Spit IX / VIII GC II/7 Fribourg
10
-
-
-
-
-
(Adj) Boillot Pierre
(S/C) Girard
(Cpt) Le Borgne
(Sgt) Turull
(Lt) Fouchier
(MP) Bédard
08/10/44 Détruit Me 109
Spit IX / VIII GC II/7 Colmar
11
-
(Slt) Boillot Pierre
(Cpt) Mangin
24/12/44 Détruit Me 109
Spit IX / VIII GC II/7 Rottweil
12
-
-
(Slt) Boillot Pierre
(Slt) De Balmain
(Cpt) Gauthier Gabriel
18/03/45 Détruit Me 109
Spit IX / VIII GC II/7 Freudenstadt
13
(Slt) Boillot Pierre


Sources

Avions Hors Série numéro 20 : Les As français de 1939 - 1940 : Première partie d'Accart à Lefol
Avions Hors Série numéro 25 : Les As français de 1939 - 1940 : Seconde partie de Le Gloan à Williame
Magazine : Avions n° 142 - Janvier 2005
Magazine : Avions n° 143 - Février 2005
http://www.traditions-air.fr/index.htm