René Pomier-Layrargues est né le 1er novembre 1916
à Montepellier, dans l'Hérault. Il intègre, fin
1937, l'école de l'air de Salon de Provence et rejoint, courant
1938, l'école d'Avord où il est nommé Sous-Lieutenant
le 22 aôut 1939. Après un stage de perfectionnement au
CIC de Chartres, il est affecté,
le 12 mars 1940, la 4eme Escadrille du GC II/7
qui se trouve basé à Luxeuil, équipé de
MS 406.

MS 406 - GC II/7 - 1940
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CAMPAGNE
DE FRANCE
11 mai 1940
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Le 11 mai, le premier message d'alerte provoque le départ
de la totalité des 21 avions encore disponibles. Le
Commandant Durieux prend la tête de la formation alors
même que les bombardiers commencent à survoler
la piste, provoquant une certaine confusion. Pendant que quelques
pilotes restent en protection sur Luxeuil, les autres prennent
plein Ouest à la poursuite d'une vingtaine de He 111
du III./KG 51 qui attaquent Lyon
Bron. Vers 9 h 00, le [9K + MT] du 9./KG
51 quitte la formation avec le moteur droit en feu
et le train sorti. Attaqué par pas moins de 14 pilotes,
le bombardier s'écrase près du village de Montsauche,
au Nord de Chateau-Thierry. Le pilote est mort mais 4 hommes
d'équipage ont sauté en parachute et seront
constitués prisonniers. La victoire est partagée
entre (Sgt) Passemard Amédée
(MS 406 n° 802) (Cdt) Durieux (Cpt) Hugo
Henri (Lt) Goettel
(Slt) Valentin Georges
(Slt) Pomier-Layrargues
René (Slt) Louis Camille
(A/C) Ponteins Denis
(MS 406 n° 89) (S/C) Gourbeyre
(S/C) Panhard René
(MS 406 n° 264) (S/C) Lamblin
Jacques (Sgt) Planchard
(Sgt) Bret Emile
(C/C) Novakiewicsz .
(Le Sous-Lieutenant Dussart
est varialement inclus dans la liste des pilotes crédités
de cette victoire, de même que le S/C Lefebvre
qui, contraint de se poser en campagne, ne semble pas
avoir pris part au combat).
Au retour de la mission, le Cpt Hugo
pose son appareil qui doit être réformé.
Trois autres He 111 sont accordés ce jour là,
deux probables et un confirmé.
La patrouille du du S/C Doudiès,
isolée, revient au terrain lorsqu'elle reçoit
l'ordre de se diriger vers Dijon et finalement Vesoul où
elle intercepte un groupe de 18 He 111 du
I./KG 51. Après avoir attaqué le peleton,
ils constatent l'absence de l'un des bombardiers qui sera
accordé comme probable au S/C Doudiès
et au Sgt Grimaud
(MS 406 n° 88) . Le Sergent Grimaud
ayant épuisé toutes ses munitions et le Slt
Krol
ayant ses armes enrayées, le S/C Doudiès
appelle du renfort qui arrive sous la forme de 7 pilotes du
GC III/6 avec lesquels il abat,
à 9 h 58, le 9K + GH. L'appareil se pose sur le ventre
à Pirey, au Nord de Besançon et l'équipage
est capturé.
Dans le même temps, le terrain est attaqué une
nouvelle fois. Une patrouille simple décolle à
10 h 00 (Sous-LieutenantsDussart
et Mangin et Sgt Boillot).
Ils se dirigent vers Belfort puis Lure et interceptent des
Ju 88 du II./KG 51 qui effectuent leur bombardement. L'un
d'eux est sérieusement touché par les 3 pilotes.
La risposte est toutefois efficace et le Sgt Sous-Lieutenant
Dussart, moteur en feu, se blesse au visage en posant
son MS 406 à Mélisey. Le Sgt Boillot
est aussi touché, pose son appareil moteur calé,
lorsqu'il est pris pour cible par la défense anti-aérienne
du terrain qui le prend pour un allemmand. L'appareil déjà
bien endommagé prend quelques impacts au passage et
devra être réformé. Au final, Dussart
et Boillot reçoivent
le crédit d'une victoire sur un Ju 88 confirmée
partagés entre eux deux et Mangin
reçoit le crédit d'un He 111 probable.
Au soir du 11 mai, le bilan fait état de 2 tués
par bombardement avec de nombreux appareils endommagés.
Au total, le Groupe a perdu 18 appareils (dont les 88 et 89
de Grimaud
et Ponteins lors d'un bombardement).
Quatre appareils déjà indisponibles sont définitivement
détruitsde même qu'un D520 par mitraillage le
lendemain alors qu'aucune victoire ne vient compenser ces
destructions. Seule la DCA parvient à abattre l'un
des 6 assaillants dont le pilote est capturé. Une piste
de secours est aménagée à 2 km du terrain,
en bordure de bois, avec une piste de 20 m de large qui ne
permet le décollage que d'un appareil à la fois
mais offre des abris naturels pour les appareils trop exposés.
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19 mai 1940

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Une patrouille triple qui se réduit
rapidement à huit appareils décolle à 6
h 05 en couverture du terrain. Prévenu à 7 h 25
par radio de la présence d'un bombardier au Nord d'Epinal,
elle y trouve à 7000 m, un Dornier Do 17 qui pique vers
le Nord-Est dès qu'il aperçoit les chasseurs français.
Il est tout d'abord attaqué par le Capitaine Papin, le
S/C Catois et le S/C Lamblin.
Ayant redressé avoir avoir traversé la couche
nuageuse, le Dornier qui appartient vraisemblablement au 3.(F)/11
est intercepté par les deux autres patrouilles. Il trouve
à nouveau refuge dans les nuages dont il ressort en cabré
avant de piquer de nouveau pour disparaitre définitvement
de la vue des français. L'avion est finalement attribué
aux huit pilotes (Cpt) Papin
Labazordière Tony (Cpt) Hugo
Henri (Slt) Pomier-Layrargues
René (Slt) Bouton
(S/C) Lamblin Jacques
(MS 406 n° 80) (S/C) Gourbeyre
(Sgt) Bret Emile (Sgt) Catois.
Au total, les fraçais auront tiré 340 obus et
2300 cartouches. En remportant sa 5eme victoire, le Capitaine
Hugo devient le premier "As"
de l'unité
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Dewoitine 520
- GC II/7 - 1940 - (Profil Cédric Chevalier)
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24 mai 1940

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Après une attaque sans résultat
de trois pilotes polonais, une patrouille double réduite
à 5 appareils décolle à 10 h 00 en couverture
de terrain. Elle intercepte, 50 minutes plus tard, dix He 111
sur Mirebeau-sur-Bèze. Le Capitaine Papin
effectue ses attaques à la verticale alors que trois
autres pilotes (Cpt Hugo (MS 406
n° 978), Sous-Lieutenant Pomier
Layrargues et Sous-Lieutenant Krol
(MS 406 n° 959) prennent la suite. Aucun résultat
visible n'est cependant constaté. La radio oriente alors
la patrouille vers un autre groupe de He 111 qui sont signalés
comme étant en difficulté. le Sous-Lieutenant
Krol
attaque l'un des avions qui vole à basse altitude dans
la région de Chalindrey. L'avion tombe en flammes à
Sélestat après que les occupants aient évacué
en parachute. Confusion ou pas, les deux appareils sont revendiqués
et homologués alors qu'il semblerait qu'il s'agisse du
même appareil, un He 111H-2 (WNr 2636) [9K + BS] du 8./KG
51 qui revenait d'une mission de bombardement sur Châteauroux.
Sur les 5 membres d'équipage, 4 sont immédiatement
capturés et le 5eme le sera la 30 mai.
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25 mai 1940

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Lors d'une couverture du terrain, à l'aube, la patrouille
simple (S/C) Doudiès Jean
(S/C) Grimaud Henri
(C/C) Novakiewicsz
ne parvient pas à rejoindre un Do 215 avec lequel elle
prend contatc au Nord-Est de Dijon. A l'atterrissage, Grimaud
détruit le MS 406 n° 220. Une victoire probable
leur est accordée par le Commandant Durieux
ce jour là bien que les avis divergent quant à
leur auteur. Le même jour, une patrouille triple décolle
à 16 h 00 en couverture, sur alerte. Pour la première
fois, deux D 520 prennent part au combat accompagnés
de 6 MS 406. Si le premier D 520 est à coup sur piloté
par le SOus-Lieutenant Gruyelle (qui tire 60 obus et 800 cartouches
sur un H e 111).
Un pilote de D 520 prend contatc à 16 h 40 avec 24
bombardiers allemands, bientôt rejoint par une patrouille
double légère. La formation ennemie s'étant
scindée, il ne reste que 7 bombardiers qui sont immédiatement
attaqués par les 5 appareils français à
l'Ouest de Dijon. Après une partie de cache cache dans
les nuages, et bien que seulement 5 pilotes semblent avoir
tiré sur l'appareil, la victoire est attribuée
à l'ensemble de la patrouille : (Cdt) Mümmler
M
(Slt) Pomier-Layrargues
René (Slt) Gruyelle
Michel (Slt) Louis
Camille (Adj) Jonaszick
(Sgt) Gaufre (Sgt) Boillot
Pierre (S/C) Doudiès
Jean.
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5 juin 1940

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Après une journée avec une trentaine de sorties
dans résultat, la journée du 5 débute
par une patrouille simple en couverture, sur alerte, de la
région située au Nord-Est de Dijon, à
partir de 7 h 26. Les 3 pilotes prennent contact à
l'Est de Dijon avec un Dornier Do 215 qui se met aussitôt
en rase-mottes. Ils le poursuivent et l'abandonnent en plaine
d'Alsace avec un moteur crachant de la fumée noire
et à l'évidence de nombreux coups reçus
dans le fuselage. La victoire sera confirmée et attribuée
aux 3 pilotes ((Sgt) Martin René
Lucien (S/C) Doudiès
Jean (C/C) Novakiewicsz
)
après avoir été initialement accordée
comme probable à seulement deux d'entre-eux.
Un peu plus tard dans la journée, le GC
II/7 reçoit l'ordre d'envoyer tous les moyens disponibles
sur le front Nord. Les allemands ont déclenchés
leur offensive dans la Somme et les Groupes stationnés
à l'Est seront appelés en renfort à un
moment ou à un autre. A partir de 12 h 15, un total
de 25 D 520 prend l'air à destination de Meaux-Esbly
où il retrouve le GC I/3,
lui aussi équipé de D 520. A 16 h 30, 8 pilotes
d'une patrouille triple participent à la protection
de bombardiers sur Bray-sur-Somme / Athies / Proyat en compagnie
d'une patrouille du GC I/3. Depuis
une position favorable, plus haut et dans le soleil, une quinzaine
de Me 109 fondent sur la patrouille haute. Touché dès
le début, l'A/C Ponteins
parvient à riposter et atteint l'aile gauche de l'appareil
allemand. Il est alors de nouveau touché et doit évacuer
son D 520 n° 273 en parachute, blessé. L'appareil
en flamme s'écrase aux environs de Berny-sur-Noye.
En voulant se dégager trop violemment, son équipier,
le Sergent Brêt se met
en vrille. Sonné et victime d'une laision pulmonaire
liée à la violence du chox, il finit par atterrir
à Evreux où il brise son Dewoitine.
Lancés, les Me 109 poursuivent leur assaut en attaquant
la patrouille moyenne. Le Sous-Lieutenant Camille
Louis est tué à bord de son n° 240.
La patrouille basse, en revanche, parvient à réagir
et le Sous-Lieutenant Pomier
Layrargues tire alors qu'il se trouve en position cabrée
sur un Me 109 dont le pilote doit sauter en parachute près
de Canly. Le pilote allemand n'est autre que l'illustre Werner
Mölders, Kommandeur du III./JG
53, alors premier As de la Luftwaffe avec 25 victoires
à son actif. Entrainé dans un combat avec 5
autres Me 109, le pilote français parvient à
en abattre un second avant de succomber à son tour
aux commandes du D 520 n° 266, à Marissel, dans
la banlieu de Beauvais. Seuls quatre pilotes rentrent indemnes
à leur terrain sur les 8 du départ, sans revendication.
En fait, celles-ci interviendront plus tard et changeront
plusieurs fois. Au final, Pomier-Layrargues
se voit attribuer 2 victoires sures dont une à laquelle
Ponteins aurait put prendre
part.
Ce jour là, les allemands revendiquent 10 victoires
pour 3 pertes de leur côté.
En soirée, un autre pilote du Groupe, le Sous-Lieutenant
Polonais Wiktor Strzembosz
est grièvement blessé alors qu'il tentait d'attaquer
un Hs 126. Surpris par des Me 109 du I./JG
1, il est abattu à bord du D 520 n° 233.
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NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle
peut-être organisée comme suit :
- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles
légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles
légères).
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