As FAFL ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours
PETITJEAN-ROGET Albert


 

 





 


Né le 15 janvier 1903
Mort en service commandé le 10 avril 1941

 

 

Commandant

5 victoires en collaboration





Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Slt
1926
 
Saint-Cyr 1924 1926 Elève Officier France
Lt
192?
 
3e GOA 1927 1930 Elève Pilote France
Cpt
1935
 
37e RAO 1930 1935 Pilote Maroc. Haut-Atlas
Cdt
02/09/39
 
EM 1er Corps 1935 04/40 Pilote France
     
GC II/5 04/40 06/40 Cdt Adjoint France
     
GC II/5 06/40 08/40 Cdt Adjoint AFN


Albert Petitjean-Roget est né le 15 janvier 1903 à Toulouse, en Haute-Garonne. Le 7 octobre 1924, il entre à l'école spéciale de Saint-Cyr et en sort deux ans plus tard avec le grade de Sous-Lieutenant et une affectation au 3eme Groupe d'Ouvriers d'Aéronautique. Le 5 octobre 1927, il est dirigé vers l'école d'Avord où il obtient son brevet de pilote. Le Lieutenant Petitjean-Roget part en avril 1930 rejoindre le 37e Régiment d'Aviation d'Observation basé à Rabat au Maroc. Au sein de cette unité, il prend part pendant 5 ans aux opérations militaires menées sur le Haut-Atlas, obtenant à cette occasion 3 citations à l'ordre de l'Armée et une promotion au grade de Capitaine. Revenu en juillet 1935, il est affecté le 10 novembre 1936 au 1er Corps d'Armée où il est mis à disposition du 2eme Bureau de l'état-major de l'Armée de l'Air. Le 2 décembre 1937, il devient l'adjoint de l'attaché militaire français à Bruxelles. En mai 1938, il est pris pour aide de camp par le général Joseph Vuillemin, chef d'état-major général de l'Armée de l'Air. Promu Commandant le 2 septembre 1939, Albert Petitjean-Roget est détaché après la déclaration de guerre au CIC de Chartres, puis à l'issue de sa formation rejoint en avril 1940 le GC II/5 à Toul - Croix-de-Metz. Affecté à l'état-major du Groupe, il y sert comme adjoint du Commandant Hugues.

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

12 mai 1940

 

 

 

Couverture du secteur du Luxembourg, 12 h 00 - 14 h 15. Seuls cinq pilotes sur les onze initialement prévus prennent l'air, en deux patrouilles séparées dès le départ. Celle dirigée par le Sous-Lieutenant Villacèque rencontre un peloton de Heinkel 111, concentrant ses feux sur l'un d'eux avant que le troisième équipier attaque seul un autre bombardier. Touché par le mitrailleur allemand, moteur en feu, le Sous-Lieutenant Villacèque abandonne le combat et pose dans un champ son Curtiss H-75A-2 n° 170, lui-même légèrement blessé au visage ; il ne reprendra les missions de guerre que le 21 mai. Continuant seul le combat le Commandant Petitjean-Roget va parvenir à incendier un moteur du Heinkel, l'autre émettant de la fumée, avant d'être également touché au moteur par une balle du mitrailleur allemand qui crève un cylindre. Il doit alors poser son Curtiss H-75A-2 n° 152 sur le ventre dans un champ à l'ouest de Troyon, sans mal pour le pilote. Comme le Heinkel touché aux deux moteurs a quitté sa formation en piquant légèrement dans la région de Verdun, ll est homologué aux deux pilotes.

Participant le 16 mai à une mission de destruction, le commandant utilise le Cuniss H-75A-2 n° 144, avion personnel du Commandant Hugues, "Patron" du groupe. Le lendemain, le Sous-Lieutenant Boudier revient de Bourges avec un avion de renfort, le H-75A-3 n° 202.

 

20 mai 1940

 

 

Une patrouille triple se met en attente à partir de 8 h 00 sur le secteur de Metz - La Chaussée, mais trois retours sur pannes ne laissent que cinq pilotes sur huit. Ils sont orientés dans un premier temps sur un avion suspect survolant l'est de Nancy à 6 500 m, puis une fois sur le secteur sur un autre suspect, à l'ouest de la même ville, direction sud-ouest. Un Dornier 17 solitaire de l'escadrille de reconnaissance I.(F)/22 est intercepté soleil dans le dos à 7 500 m, à l'ouest de Commercy. Tous les pilotes effectuent des passes sur le bombardier qui se réfugie dans les nuages, poursuivi par trois Curtiss, pendant qu'un quatrième l'attend au-dessus et le dernier au-dessous. Pour sa part le Commandant Petitjean-Roget l'attaque plein avant aux commandes du Curtiss H-75A-2 n° 150. Finalement, un moteur en feu, le Dornier codé [4N + GH] descend en rase-mottes et se pose près de Crépey, à seize kilomètres au sud-est de Toul ; l'équipage compte un tué et deux prisonniers. Le bimoteur est homologué aux cinq pilotes : Commandant Petitjean-Roget, Lieutenant Houzé, Sous-Lieutenant Ruchoux, Sergent-Chef Legrand et Sergent Bouhy. [inefficacité des mitrailleuses de 7,5 mm armant le Curtiss H-75 est évidente, Albert Petitlean-Roget mentionnant dans son rapport qu'il a dû exécuter une vingtaine de passes !

 

Curtiss H-75 du GC II/5

 

21 mai 1940

Décollage 8 h 30 pour une patrouille triple, onze Curtiss, en destruction sur Verdun. Un Henschel 126B-1 du 5.(H)/13 est abattu près d'Herméville par le Commandant Petitjean-Roget aux commandes du Curtiss H-75A-3 n° 202, en collaboration avec les Capitaines Destaillac et Monraisse.

Le 27 mai le commandant convoie le Curtiss H-754-2 n° 167 à Auxerre pour réparations. Il le ramène au groupe le 29. Le 4 juin, en fin d'après-midi une patrouille de huit Curtiss dirigée par Petitjean-Roget rencontre un Dornier 215 sur Saint-Dizier. Attaqué par trois pilotes, dont le commandant, il parvient à s'enfuir un moteur fumant.

 

5 juin 1940

 

 

 

Le GC II/5 détache vingt Curtiss en renfort des Bloch 152 du GC II/9 à Connantre. De 16 h 00 à 16 h 30 ils doivent protéger des Breguet 693 du GBA l/54 sur Chaulnes - Nesles - Marchelepot, décollage 15 h 30. Les bombardiers d'assaut ne sont pas au point de rendez-vous, mais trouvés en arrivant sur le secteur. Les Curtiss sont attaqués par des chasseurs ennemis (des Bf 109 E du II./JG 27) et le combat occasionne quelques pertes de part et d'autre. Au retour le dispositif regroupé rencontre un Hs 126 sur lequel presque tous les pilotes de la patrouille guide font des passes. Son mitrailleur hors de combat, le Henschel, un appareil du 3.(H)/13 s'écrase dans une prairie à huit cent mètres du château d'Ourscamps, homologué aux Commandant Petitjean-Roget, Capitaine Monraisse, Lieutenant Fabre, Sous-Lieutenants Villacèque (H-75A-3 n° 208), Hébrard, Angiolini, Klan, Adjudant-Chef Gras, Caporal-Chef Svetlik.

Le 7 juin le GC II/5 détache en renfort à Connantre ses onze derniers avions disponibles. Au retour d'une mission de protection de bombardement, l'Adjudant-Chef Gras ramène le Curtiss n° 202 avec l'empennage gravement endommagé à la suite d'un combat contre des Bf 109. Ce même jour le Commandant Petitjean-Roget se rend en Goéland à Toulouse avec d'autres pilotes. ll en revient le lendemain aux commandes du A-3 n° 322.

 

10 juin 1940

Destruction générale, 16 h 30 - 18 h 00, une patrouille triple réduite à sept après deux retours sur panne. Après avoir survolé Bar-le-Duc, Sainte-Ménéhould, Verdun er Metz, la patrouille est orientée sur un Dornier 17 en reconnaissance sur Toul à 6 000 m d'altitude. Le Sergent-Chef Salès l'attaque le premier puis le Capitaine Monraisse (H-75A-2 n° 173), puis les cinq autres : Commandant Petitjean-Roget, Lieutenant Fabre et Lieutenants Villacèque (Curtiss n° 208 "7"), Sous-Lieutenant Klan, Adjudant Dugoujon. Le Dornier Do 17M du I.(H)/13 pique en virant et descend en rase-mottes, puis s'écrase à 18 h 25 à Sornéville, à dix-sept kilomètres au sud-est de Nancy, le fuselage et le moteur droit en feu.

 

Le 13 juin 1940, le GC II/5 quitte Toul Croix-de-Metz pour Dijon. Le Groupe traverse la Méditerranée et rejoint l'Afrique du Nord le 20 juin. Au cours de la Campagne de France, le Commandant Petitjean-Roget a effectué 16 missions de guerre entre le 10 mai et le 16 juin 1940. Muté dès le 25 juin à l'éétat-major à Alger, il est rappelé le 1 août comme aide de camp par le général Vuillemin, devenu à l'armistice inspecteur général de l'Armée de l'Air. Début octobre 1940, c'est le général Maxime Weigand, nouveau délégué général du gouvernement en afrique française, qui l'appelle à ses côtés. C'est à ce poste que le Commandant Albert Petitjean-Roget trouve la mort en service aérien commandé le 10 avril 1941 à Maison-Blanche.

 



 

NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 

 


Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

 



Croix de guerre
 


 



 


Victoires aériennes

Victoires  
o
.
5
  Collaboration
Probables  
o
.
o
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
o
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
12/05/40 12.00 14.15 Détruit He 111
H-75A GC II/5 Verdun
2
1
(Lt) Villacèque Pierre
(Cdt) Petitjean-Roget Lucien
20/05/40 08.30 10.00 Détruit Do 17
I.(F)/22 H-75A GC II/5 Crepey
2
2
6
-
-
(Lt) Houzé Pierre
(Cdt) Petitjean-Roget Lucien
(S/C) Legrand André
(Slt) Ruchoux Georges
(Sgt) Bouhy André
21/05/40 10.00 Détruit Hs 126
5.(H)/13 H-75A GC II/5 Ernéville
2
3
-
(Cpt) Monraisse Hubert
(Cdt) Petitjean-Roget Lucien
(Cpt) Destaillac
05/06/40 15.30 16.30 Détruit Hs 126
3.(H)/13 H-75A GC II/5 Noyon
4
4
-
4
4
-
-
-
3
(Cpt) Monraisse Hubert
(Cdt) Petitjean-Roget Lucien
(Lt) Fabre-Garrus
(Lt) Villacèque Pierre
(Lt) Hébrard Marcel
(Lt) Angiolini
(A/C) Gras Georges
(Slt) Klan Jean
(S/C) Chabera Frantisek
10/06/40 16.30 18.00 Détruit Do 17
I.(H)/13 H-75A GC II/5 Moncel-s/ Seille
5
5
-
5
-
-
7
(Cpt) Monraisse Hubert
(Cdt) Petitjean-Roget Lucien
(Lt) Fabre-Garrus
(Lt) Villacèque Pierre
(Slt) Klan Jean
(A/C) Dugoujon Jean
(S/C) Salès Eduard


Sources

Avions Hors Série numéro 20 : Les As français de 1939 - 1940 : Première partie d'Accart à Lefol
Avions Hors Série numéro 25 : Les As français de 1939 - 1940 : Seconde partie de Le Gloan à Williame