Né le 7 juin 1917 à Auch
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Capitaine

2 victoires homologuées
5 victoires en collaboration

Marcel Hébrard est né le 7 juin 1917 à Auch, dans le Gers. Après avoir effectué ses études secondaires et deux années de préparation, il intègre l'école de l'air, le 15 novembre 1937. Breveté pilote le 25 février 1939 à Avors, il entre le 1er septembre à Avord avec le grade de Sous-Lieutenant afin de compléter sa formation à la chasse. Le 14 mars 1940, il est affecté à la 3eme Escadrille du GC II/5 qui est équipée de Curtiss H-75 alors que le Groupe est en repos à Cannes. Le 11 avril suivant, il rejoint Toul-Croix-de-Metz.

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

12 mai 1940

Couverture sur alerte de Metz - Conflans, une patrouille triple, décollage 5 h 15. Arrivés sur le secteur, à 5 500 m les pilotes voient un peloton de dix-huit Heinkel 111. La patrouille que dirige le Lieutenant Huvet, aux commandes du Curtiss n° 53, attaque la première le Heinkel le plus à droite à 6 h 45. Le Sous-Lieutenant Angiolini, victime d'ennuis de moteur, abandonne après plusieurs rafales. Après avoir bombardé Mourmelon, les He 111 prennent le chemin du retour, cap au nord-est, protégés par le tir de leurs mitrailleurs. Le moteur d'un bombardier qu'il venait de tirer émettant de la fumée, le Lieutenant Huvet reporte son tir sur un autre, le Sous-Lieutenant Hébrard continuant à cribler le bombardier déjà touché. Finalement le Heinkel [AI + EL] du 3./KG 53 explose à 2 500 m d'altitude au-dessus de Sainte-Marie-à-Py, homologué aux trois pilotes cités et provoquant la mort de 4 occupant, le cinquième étant fait prisonnier.

25 mai 1940

Destruction Briey - Mangiennes, onze Cuniss, 10 h 45 - 12 h 15. Vers 11 h 30, la patrouille rencontre un Dornier 17 de la l.(F)/22 à 6 500 m. Pendant que trois pilotes restent en protection, les autres attaquent le bombardier qui à leur vue pique vers le sol et s'enfuit en rase-mottes vers le nord-est. Après plusieurs attaques les chasseurs l'abandonnent au nord-est de Fontoy. On apprendra plus tard qu'il s'est posé sur le ventre au nord-est d'Angevillers, ce qui permettra de l'homologuer aux huit pilotes : (Cpt) Monraisse Hubert (Curtiss H-754-2 n° 150), (Lt) Trémolet René (Lt) Hébrard Marcel (S/C) Legrand André (C/C) Svetlik Ladislav (Slt) Boudier (A/C) Gras Georges (Adj) Lachaux François.

4 juin 1940

Couverture Toul - Nancy, une patrouille double, décollage 6 h 30. A 8 h 10 les six Curtiss attaquent huit Bf 110 protégeant trois Do 215 à 7 000 m, eux-mêmes escortés en altitude par cinq Bf 109. Le Sous-Lieutenant Hébrard a raconté : " J'attaque vers 8 h 10 les 4 Me 110 de la patrouille la plus basse : ils font des spirales en montant en se dirigeant vers le Nord.. Je tire 3 longues rafales sur le plus près de moi que je suis dans ses évolutions à 150 m. environ. Un enrayage à une mitrailleuse me le fait perdre de vue à cause du soleil qui m'aveugle lorsque je veux essayer de revoir les Allemands. Je continue à monter. A 7400 je vois 4 Me 110 de la patrouille haute qui font route vers le Nord à la suite des Do 215. Je les poursuis, je tire le dernier à 200 m environ : je quitte les Allemands aux environs de Beaumont par suite du manque imminent d'essence et de munitions. Le Me 110 a des moteurs qui fument beaucoup, surtout le gauche ; il me semble qu'il a largué sa cabine. " La découverte d'une épave de Bf 110C du Stab./ZG 52 vers Saint-Mihiel permettra finalement l'homologation de la victoire à trois pilotes : Lieutenant Huvet (H-75A-3 n° 209), Sous-Lieutenant Hébrard, Sergent Hème.

 

Curtiss H-75 du GC II/5

 

5 juin 1940

Le GC II/5 détache vingt Curtiss en renfort des Bloch 152 du GC II/9 à Connantre. De 16 h 00 à 16 h 30 ils doivent protéger des Breguet 693 du GBA l/54 sur Chaulnes - Nesles - Marchelepot, décollage 15 h 30. Les bombardiers d'assaut ne sont pas au point de rendez-vous, mais trouvés en arrivant sur le secteur. Les Curtiss sont attaqués par des chasseurs ennemis (des Bf 109 E du II./JG 27) et le combat occasionne quelques pertes de part et d'autre. Au retour le dispositif regroupé rencontre un Hs 126 sur lequel presque tous les pilotes de la patrouille guide font des passes. Son mitrailleur hors de combat, le Henschel, un appareil du 3.(H)/13 s'écrase dans une prairie à huit cent mètres du château d'Ourscamps, homologué aux Commandant Petitjean-Roget, Capitaine Monraisse (Curtiss n° 173), Lieutenant Fabre, Sous-Lieutenants Villacèque (H-75A-3 n° 208), Hébrard, Angiolini, Klan, Adjudant-Chef Gras, Caporal-Chef Svetlik. Jusqu'au 9 juin le GC II/5 détachera ses avions disponibles à Connantre en renfort du GC II/9. Le 10 juin une formation de neuf Curtiss prend l'air pour une mission de destruction. Victime d'ennuis mécaniques le Sous-Lieutenant Hébrard et un autre pilote se posent immédiatement après le décollage, ce qui les empêche de participer au combat qui voit les sept rescapés abattre un Dornier l7 au sud-est de Nancy. Ensuite, comme les autres groupes, le GC II/5 commence son repli vers le Sud. Le 13 juin il quitte Toul pour Dijon.

15 juin 1940

Couverture d'embarquement de troupes Neufchâteau - Chaumont, une patrouille triple, à l'aube. Au retour à Dijon, où le groupe s'est replié le 13 juin, les pilotes rencontrent un Heinkel 111H du 3./KG 53 (WNr 2008) solitaire visiblement en mission de reconnaissance, à seulement 2 000 m d'altitude. ll est abattu en quelques instants et s'écrase peu après 7 h 00 près de Mornay, dans la forêt de Champlitte, après que deux parachutistes l'aient évacué. ll est homologué à six pilotes : Commandant Duda, Capitaine Monraisse (H-75A-2 n° 173), Sous-Lieutenant Klan, Hébrard, Adjudant-Chef Gras, Caporal-Chef Svetlik.

 

Continuant son repli vers le Sud, le GC II/5 rejoint finalement Perpignan-la-Salanque le 18 juin 1940. Avec un effectif de 34 appareils, le Groupe traverse la Méditerranée le 20 juin et se pose à Alger puis à Saint-Denis-du-Sig où il stationne à l'armistice. Au cours de la Campagne de France, entre le 10 mai et le 25 juin, il a effectué de 13 à 15 missions de guerre et remporté 5 victoires confirmées.

 

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1943

Promu Lieutenant en août 1944, Marcel Hébrard reprend la lutte contre les allemands après le débarquement allié en Afrique du Nord. Son Groupe, rebaptisé GC 2/5 "Lafayette" est le premier à recevoir des Curtiss P-40F avec lesquels il est engagé au cours de la Campagne de Tunisie. Très vite, Marcel Hébrard renoue avec le succès en abattant successivement deux appareils allemands, un Ju 88 abattu le 15 janvier et un Fw 190 abattu le 5 février. Au terme de sa première victoire, il manque de ne pas en profiter très longtemps, coiffé par 8 Me 109 alors qu'il s'apprète à atterrir. Abattu, il s'en sort cependant indemne. Rééquipé en P-40L, le "Lafayette" effectue ensuite des missions de protection des côtes Nord Afrcaines avant d'être transformé sur P-47D en avril 1944. Il intervient alors au-dessus de l'Italie et appuie, fin août, le débarquement de Provence, participant jusqu'à la fin de la guerre à la remontée des troupes alliées dans la vallée du Rhône puis en Alsace et en Allemagne.

 

Parti à la libération pour les USA, le Capitaine Hébrard est affecté le 1 novembre 1945 à l'école de pilotage d'Ascada en qualité de commandant d'armes. Il revient ensuite en France, à l'école de Cazaux, avant de quitter l'Armée de l'Air le 1er septembre 1946.

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NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 

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