En août 1942, les personnels destinés
à constituer la 3eme Escuadrulla Azul
commencent à se réunir en vue de débuter l'entrainement
en Espagne sous la conduite de vétérans de la 1ere
Escuadrulla Azul (Lt Lacourt,
Lt Garcia et Cpt Ibarreche).
Au terme de l'entrainement, les pilotes espagnols transitent par St
Jean d'Angley, en France, pour y reprendre l'entrainement sous la responsabilité
d'instructeurs allemands avant de prononcer leur serment de fidélité
au Führer le 11 novembre 1942. C'est à partir du 1er décembre
que les pilotes prennent officiellement leur quartier sur le terrain
d'Orel sous la responsabilité du Commandant Ferrandiz
Arjonilla en tant que 15./JG 51, tout comme
la 2eme Escadrulla. Le Lieutenant Azqueta
est affecté à la 2eme Patrouille.
Alors qu'en cette journée de 24 février
1943 les derniers rampants de la 3eme Escuadrulla
arrivent à Orel en même temps que du ravitaillement, le
Commandant Ferrandiz Arjonilla
remporte sa première victoire confirmée en abattant un
Pe 2 qui vole à seulement 300 mètres du sol et qu'il envoi
s'écraser, aile brisée. Il est alors en patrouille avec
le Lieutenant Azqueta. Il reprend
alors de l'altitude et attaque un autre Pe 2 qu'il atteint à
plusieurs reprises, provoquant une épaisse fumée sur le
moteur gauche et la perte de nombreux débris. Armes enrayées
et profondément enfoncé en territoire ennemi, il décide
de rompre le combat. De son côté, le Lieutenant Azqueta
parvient à abattre un autre Pe 2 après plusieurs tirs
bien ajustés à la mitrailleuse et au canon.
Installé depuis le 2 mars sur leur nouvelle
base de Seschtschinskaja, le Commandant Ferrandiz
effectue dès l'aube du 7 mars une mission de chasse libre en
compagnie du Lieutenant Azqueta.
En chemin, il repère 5 appareils qu'il identifie comme des Yak
1. Il se place dans le soleil, légèrement en-dessous de
l'appareil le plus proche et tire dès qu'il se trouve à
portée. A la deuxième rafale, l'appareil prend feu et
s'écrase peu après.
Le 6 mai 1943, alors que la base est sous le coup d'attaques
répétés de l'aviation soviétique, il parvient
à abattre un Il 2 après s'être lancé à
la poursuite d'une groupe de 5 appareils qui prennent le chemin du retour
vers leur propre base. Le 7 mai 1943, après avoir décollé
sur alerte en compagnie du Lieutenant Azqueta,
les deux pilotes sont dirigés vers une formation ennemie qu'ils
prennent en chasse alors que les appareils russes se dirigent vers le
terrain occupé par les espagnols. Obligés d'abandonner
la poursuite à l'approche du terrain allemand en raison du déclenchement
d'un feu nourri de la Flak, ils reprennent leur attaque alors que les
appareils prennent le chemin du retour. C'est là que le Capitaine
Alos parvient à toucher
l'un des Il 2 qui s'écrase après être parti en vrille.
Dans le même temps, le Lieutenant Azqueta
attaque un Il 2 au moment où celui-ci largue ses bombes. Il le
touche à l'aile droite. L'appareil russe cabre avant de s'écraser,
un des membres d'équipage parvenant à sauter en parachute.
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Le 7 juin, alors qu'il se trouve en l'air après
avoir décollé sur alerte, le Capitaine Hevia
abat facilement un premier chasseur LaGG 3 venu attaquer la base espagnole
avant de prendre en chasse un second appareil du même type. Le
second pilote soviétique se révèle cette fois-ci
beaucoup plus agressif, tirant à tout va et utilisant les 3 plans
de l'espace avant de prendre le chemin du retour vers sa base. Se plaçant
derrière le chasseur russe, il gagne peu à peu du terrain
et tire une longue rafale de 3 secondes avec toutes ses armes avant
que l'avion ne disparaisse dans les nuages. De retour à sa base,
il n'ose revendiquer une victoire sure et n'apprendra que plus tard
que l'appareil russe s'est bien écrasé. Dans le même
temps, le Lieutenant Perez Munoz,
ailier du Capitaine Hevia,
se lance à l'attaque des Il 2 venus eux aussi attaquer le terrain.
Il aperçoit alors des chasseurs La 5 qui volent plus haut et
grimpe à leur rencontre, parvenant à abattre l'un d'entre
eux. De son côté, le Lieutetant Calleja
prend en chasse un La 5 qui menance le Capitaine Hevia.
Il se rapproche par l'arrière et tire deux rafales qui viennent
rapidement à bour du La 5. Aussitôt après, il se
dirige vers un bombardier Pe 2 qu'il abat sans difficulté. Quant
au Capitaine Galivan,
il obtient lui aussi un doublé avec un LaGG 3 abattu avec une
seule rafale et un Il 2. Pour sa part, le Lieutenant Bernardo
Meneses abat un Pe 2 et le Lieutenant Azqueta
un Il 2. Enfin, le Lieutenant Perez
Gonzales prend un chasse un Pe 2 qu'il incendie. Malheureusement
pour le pilote espagnol, un chasseur LaGG 3 est parvenu à se
glisser dans ses 6 heures et ne tarde pas à abattre le Fw 190A-2
(3 Blanc). Ouvrant la verrière, le pilote espagnol saute en parachute
mais heurte violemment la dérive du Focke Wulf et se tue sur
le coup. Cette perte cloture une journée qui aura vu l'Escadrille
accumuler 10 victoires pour la perte d'un pilote.
Après une mise en alerte déclenchée
par le passage d'un appareil de reconnaissance soviétique au
soir du 10 juin 1943, plusieurs pilotes décollent en attendant
l'arrivée des appareils soviétiques. Le Lieutenant Guibert,
ailier du Lieutenant Perez Munoz,
tire de toutes ses armes sur un LaGG 3 qui est touché de plein
fouet. L'Aspirant Alcedoa est
le dernier à décoller alors que la chasse adverse survole
déjà le terrain. Après avoir pris de l'altitude
et tenté de rattraper des La 5, il voit deux LaGG 3 en contre
bas, attaque l'un d'eux et l'abat. Au même moment, il voit le
Lieutenant Meneses qui en abat
un autre. Peu après, il abat un Il 2 qui vole à seulement
200 mètres d'altitude. De son côté, le Capitaine
Galivan attaque une
patrouille d'Il 2 dont l'un des appareils cherche à fuir. Galivan
le suit et l'abat. De son côté, le Capitaine Hevia
cherche les Pe 2. Il parvient à se placer dans la queue de l'un
d'entre eux et l'abat en flammes. Il engage ensuite le combat avec des
LaGG 3. Il attaque l'ailier de droite et l'abat à la seconde
rafale. Martinez Vara,
récemment promu au grade de Lieutenant, parvient à abattre
un LaGG 3 à l'aide ses seules mitrailleuses. De son côté,
Azqueta porte assistance à
un Fw 190 poursuivit par un LaGG 3. Se sentant menacé, le pilote
soviétique tente d'esquiver l'attaque du pilote espagnol mais
ne parvient pas à se dégager assez vite et prend une première
rafale, bientôt suivie d'une seconde provoquant la chute du LaGG.
La neuvième et dernière victoire de la journée
est remportée par le Capitaine Alos.
Resté dans les Forces Aériennes Espagnoles
après guerre, il prendra le commandement de l'unité ALA
23 en 1967.