Michel Madon est né le
10 janvier 1918 à Dijon. Il est le second des 3 enfants d'un
couple de libraires. Après avoir passé son baccalauréat,
il entre au prytanée militaire de la Flèche et prépare
le concours d'entrée à l'Ecole de l'Air qui vient de
s'installer à Salon-de-Provence. Le 15 novembre 1937, il signe
un engagement volontaire de 8 ans. Sorti major de promotion en juin
1938, il effectue des stages successifs à Cazaux, Avord puis
Istres avant de revenir à Salon-de-Provence. Nommé Sous-Lieutenant
juste avant de début de la seconde Guerre Mondiale, il est
affecté au CIC d'Etampes le 3
septembre, jour de la déclaration de guerre de la France à
l'Allemagne. Le 16 septembre, il rejoint le CIC
de Chartres avant d'être affecté à la 1ere
Escadrille du GC I/3 basé à
Cannes et qui vole sur MS 406. Le Groupe attend d'être transformé
sur D 520, ne disposant à cette époque que de quelques
exemplaires pour l'entrainement des pilotes. Très vite, Michel
Madon sort du lot, calme, sérieux et appliqué, il
est apprécié tant au sol qu'en vol.
A partir de la mi-avril, les premiers Dewoitine "bons de guerre"
arrivent, le Groupe étant en dotation complète le 10
mai, jour du lancement de l'offensive à l'Ouest par l'Allemagne.
Le lendemain de l'attaque, le groupe rejoint Suippes (où se
trouve déjà la 1ere Escadrille du GC
I/5), puis Wez-Thuisy.
MS 406 - GC I/3 - 1939
|
CAMPAGNE
DE FRANCE
Installé à Cannes où il achève sa conversion
sur Dewoitine D 520, le Groupe doit regagner la Marne suite à
l'attaque du 10 mai 1940. Dès le lendemain, les appareils décollent
et font une première escale à Valence pour y faire le
plein. Pendant ce temps l'échelon roulant embarque dans les
wagons alors qu'une partie des mécaniciens est transportée
dans des Bloch 220 d'Air France. Les Dewoitine et les Bloch font ensuite
étape à Suippes qui a été bombardé
la veille. Les appareils redécollent sans tarder pour Wez-Thuisy.
Les deux Escadrilles se répartissent sur leur nouveau terrain.
Au soir du 11 mai, 37 appareils sont disponibles. L'échelon
roulant arrive le lendemain en gare de Reims et rejoint le terrain
par la route. Très vite les mécaniciens se mettent au
travail et le jour même les premiers avions peuvent décoller
pour assurer la protection du terrain.
14 mai 1940
|
Si elle est marquée par l'obtention de 10 victoires
confirmées et une probable, la journée du 14
marquée est aussi la première journée
de deuil du Blitzkrieg. Dès l'aube les alertes se multiplient
avec des vols à 9000 m, physiquement épuisants.
La première mission est assurée par le Sous-Lieutenant
de Salaberry, le Sergent
Albert
et l'Adjudant Carrier André.
Ce dernier écrit quelques mots avant de décoller
à 6 h 00 en couverture du terrain. Le Sergent Albert
attaque seul un Do 17 qui après avoir été
attaqué par une patrouille du GC
III/7 peine à suivre son groupe. Un moteur touché,
le bombardier perd de l'altitude et se pose à 6 h 30
au Nord de Suippes.
Après s'être posé et avoir refait les
pleins, les 3 pilotes redécollent pour une nouvelle
mission avec d'autres pilotes du Groupe. Cette fois-ci, il
s'agit d'assurer la protection haute de bombardiers d'assaut
des GBA I/54 et II/54
aussi escortés par des Bloch 152 du GC
I/8 et des Hurricanes. Les pilotes du GC
I/3 décollent à 9 h 00 et arrivés
sur zone ils attaquent un peleton de 9 Do 17 escortés
par des Me 109. Le Capitaine Challe
s'adjuge un Do 17 en collaboration avec le Sous-Lieutenant
Potier et le Sergent Caussat.
En retour, le Capitaine est lui aussi touché au moteur
et doit rentrer à Wez-Thuisy où il se pose à
10 h. Dans le même temps, l'Adjudant Carrier
est abattu et vu tombant en flammes avec son Dewoitine D 520
n° 73 par des servants de DCA. De son côté,
le Sous-Lieutenant de Salaberry
dégage le Sergent Albert
pris en chasse par l'ennemi en abattant l'un des Me 109 et
l'Adjudant Octave en abat un
autre. Les deux appareils allemands s'écrasent près
de Fimes.
Dans le même temps, des pilotes de la première
Escadrille (Adj Combette, Sous-Lieutenant
Madon, Sgt Bellefin
et Dumoulin) s'en prennent à
un groupe de 9 He 111 du I./KG 55
sans résultat. Avant de rentrer au terrain en ordre
dispersé, le Sous-Lieutenant de
Salaberry (D 520 n ° 115) participe à la destruction
d'un He 111 en comagnie de pilotes britanniques du Squadron
501.
Entre 12 h 40 et 13 h 50, une nouvelle mission impliquant
5 pilotes se déroule sans autre résultat que
l'explosion d'un obus de 20 mm lors d'un essais de tir par
le Sergent Touret qui effectue sa première mission
de guerre. En fait deux obus se sont présentés
en même temps dans la culasse provoquant l'explosion
de l'un d'eux et la destruction du système de tir.
Dans le même temps, une autre patrouille intercepte
des He 111 du III./KG 51 sans
protection mais en patrouille serrée. Les Sous-Lieutenant
Salva et Potier
joignent leurs efforts pour abattre l'un des bombardiers qui
sera toutefois crédité au seul Sous-Lieutenant
Potier. Touché à
son tour, le Sous-Lieutenant Potier
saute en parachute mais sa ceinture s'étant détachée
avant d'arriver au sol, il se blesse mortellement à
l'arrivée. Lui aussi touché Salva se pose, moteur
calé, dans un champ où il doit abandonner son
D 520 qu'il est parvenu à poser sur ses roues.
A 18 h 00, nouvelle mission dans le secteur de Sedan. Au
loin, deux patrouilles de Me 110 du III./ZG
26 sont aperçues. Les Français tentent de
prendre de l'altitude mais les allemands réagissent
aussitôt et un combat violent s'engage à 4500
m. Le Sous-Lieutenant Madon
conduit l'attaque et parvient à toucher son advsersaire
dès la première rafale. Le Sergent Combette
se trouve face à face avec un Me 110. Les deux pilotes
font feu et c'est finalement Combette
qui remporte la joute mortelle. Deux autres Me 110 sont abattus
par les Capitaines Pape et Schneider
tandis que le Sous-Lieutenant Prévost
reste en protection. Une dernière victoire probable
est portée au crédit du Sergent Bellefin,
portant à 11 le nombre de victoires pour la journée.
|
6 juin 1940
|
Le 6 juin, l'avance allemande s'est encore accélérée.
Les blindés ouvrent la route aux régiments d'infanterie.
Trois missions sont effectuées dans la journée.
La première se déroule entre 10 h 45 et 12 h
25 dans le ciel de Péronne par 10 des 12 appareils
qui ont décollé, deux ayant du abandonner. La
patrouille se révèle infructueuse. A 14 h, nouveau
vol, sur Paris cette fois-ci. Les 6 appareils reviennent une
heure plus tard après un vol sans incident.
La troisième et dernière mission se déroule
entre 18 h 45 et 20 h 00. Neuf pilotes patrouillent dans la
région de Nesles en compagnie de deux patrouilles des
GC II/6 et GC
I/8 tous deux sur Bloch 152. La mission consiste à
protéger les bombardiers et les bombardiers d'assaut
français qui opèrent dans le secteur. Une fois
sur place, les français sont engagés par les
chasseurs allemands. L'A/C Bourbon
est le premier à remporter une victoire sur un Me 109.
Lui-même pris en chasse, son appareil est incendié.
Il ne doit la vie sauve qu'à l'intervention du Sous-Lieutenant
Madon qui abat son poursuivant
avant d'en abattre un second. Le Sous-Lieutenant Blanck
abat un quatrième appareil. Seul celui de Blanck
sera confirmé. Pendant ce temps, Bourbon
pose son avion sur le ventre dans un champ près de
Compiègne. Brûlé au pied, il est soigné
et hébergé dans un premier temps par le curé
d'un village voisin.
Joignant leurs efforts, le Sous-Lieutenant Madon
et le Sous-Lieutenant Ronin,
du GC II/6, abattent un Dornier
Do 17.
|
Dewoitine D 520 - GC
I/3 - 1940
|
9 juin 1940
|
Le 8 juin, les troupes allemandes ouvrent une brèche
dans la région de Formerie. L'aviation française
va tenter de ralentir la progression ennemie en lançant
ses bombardiers d'assaut dans la bataille. Si aucune perte
n'est enregistrée, aucune victoire ne vient enrichir
le tableau du groupe ce jour là.
Le 9 juin, le front est définitivement enfoncé
et les troupes motorisées allemandes s'engouffrent
dans la brèche. En fin de matinée, la mission
confiée au GC I/3 consiste à couvrir la région
de la Ferté-sous-Jouarre de 11 h 45 à 13 h 15
alors que l'heure de la retraite commence à sonner.
Douze chasseurs prennent l'air : Cdt Fleurquin,
Cpt Gérard, Lt Cabaret,
Lt Thierry, Slt Boutarel,
Slt Blanck, Slt Madon,
A/C Guillaume, Adj Octave,
Sgt Touret, Sgt Glauder,
Sgt Albert. Une véritable
nuée de Me 109 du II./JG 27
attaque le dispositif français alors que celui-ci arrive
sur zone. L'A/C Guillaume est
le premier à remporter une victoire contre un Me 109
après lui avoir décoché 3 rafales. A
peine a-t-il remporté sa victoire qu'il est touché
à son tour, l'obligeant à poser son D 520 n°
133 sérieusement endommagé, moteur calé,
près de Hervillers. Le pilote s'en sort indemne. Le
Slt Madon qui a suivi l'action
précédente abat à son tour un Me 109
en flammes dont le pilote parvient à sauter en parachute.
Dans la mêlée, le Sous-Lieutenant Blanck
poursuit un Me 109 en rase-mottes et l'abandonne alors qu'il
commence à fumer, lui permettant d'enregistre une victoire
probable. Les Me 109 se regroupent et réagissent. L'avion
de l'Adj Octave est touché
alors que le Capitaine Gérard
détruit un autre Me 109 qui s'écrase près
d'Oulchy-le-château, dans le sud du départment
de l'Aisne où le combat s'est maintenant déplacé.
Puis ce sont les Sous-Lieutenant Boutarel
et le Lieutenant Carabaret qui
s'adjugent conjointement un autre Me 109. De son côté,
le commandant Fleurquin tire
de longues rafales qui atteignent leur cible, provoquant la
chute du Me 109 qui s'écrase à Neuilly-Saint-Front.
Si aucun autre Dewoitine n'est abattu, nombreux sont ceux
qui ont été touchés à des degrés
divers.
Après cette première mission pleine de succès,
un nouveau vol est programmé entre 17 h 45 et 19 h
15 au-dessus du secteur de Senlis et Compiègne. Il
s'agit d'une mission de chasse libre. Arrivés sur zone,
les pilotes français aperçoivent des Do 17 et
des Ju 88. Aussitôt, les bombardiers changent de cap.
Les Capitaine Challe, les Sous-Lieutenant
de Salaberry (D 520 n
° 226) et Boutarel tirent
sur un Dornier qui s'écrase près de Béthisy-Saint-Pierre.
Le commandant Fleurquin remporte
sa deuxième victoire de la journée en abattant
probablement un autre Do 17 alors qu'un troisième tombe
sous les coups du Capitaine Challe
près de la Croix-Saint-Ouen. Les autres pilotes opèrent
au-dessus de l'Oise. Le Lieutenant Thierry
(D 520 n° 78) attaqué, riposte et touche mortellement
un chasseur qui s'écrase près de Senlis, bien
que seule une victoire probable sui soit accordée.
De son côté, l'A/C Guillaume
parvient à se placer derrière un Me 109 qu'il
abat à courte distance près de Creil. Les Lieutenants
Lacombe et Bartos,
l'Adj Boileau et le Sgt Dumoulin
aperçoivent un peleton de Stuka mais ne peuvent attaquer
ces proies faciles, empéchés en cela par les
Me 109 de protection qui foncent sur les français.
Pour autant, la dernière patrouille du Sous-Lieutenant
Blanck et du S/C Glauder
parvient à toucher deux des Ju 87 qui s'écrasent
près de liancourt.
Tous les pilotes se regroupent et rejoignent la pointe Ouest
du département de l'Oise où ils surprennent
un Do 17 qui s'écrase près de Gisors après
avoir été attaqué par 5 chasseurs. Cette
victoire ne sera cependant comptée que comme probable
aux (Cpt) Challe Bernard
(Slt) Boutarel (Cdt) Fleurquin
(Slt) De Salaberry Hubert
(Slt) Salva. Parvenu au terme
de cette journée, le Groupe compte 10 victoires confirmées
en plus et 4 victoires probables au prix d'un seul avion perdu
et aucun pilote touché. Cette journée est aussi
marquée par l'émergence des trois premiers "As"
de l'unité puisque le Sous-Lieutenant De
Salaberry Hubert , le Sous-Lieutenant Blanck
et le Capitaine Challe remportent
tous les trois leur 5eme victoire confirmée.
|
14 juin 1940
|
A partir du 9 juin, la situation s'aggrave rapidement et
le repli s'amorce. Le 9, le Groupe rejoint Etampes où
les pilotes se posent le soir même. Le 10, l'Italie
entre en guerre et le gouvernement quitte Paris pour se réfugier
à Tours. Le 11, nouveau déménagement
pour Pithiviers. Le 14, c'est au tour de Châteauroux
d'accueillir les D 520 du GC I/3.
Les mécaniciens qui gagnent leur nouvelle destination
par la route doivent faire u plus vite afin de préparer
les avions à leur arrivée. Les Blindés
entrent dans Paris et progressent très vite. Tout s'écroule
et les réfugiés encombrent les routes.
Une mission de reconnaissance est demandée et 6 Dewoitine
décollent. Le Lieutenant Thierry, les Sous-Lieutenant
Blanck et Madon,
l'A/C Guillaume ainsi que les
Sergents Touret et Glauder
l'exécutent à très basse altitude et
interceptent des Hs 126 dont 3 sont abattus. Le Sous-Lieutenant
Madon se taille la part du lion.
Il en abat un près de Chartres, un second près
de Meaux, avec le Sgt Glauder
et le troisième près de Brie-Comte-Robert, en
collaboration avec les 5 autres pilotes de la patrouille.
Concernant ce troisième et dernier Hs 126, c'est après
que tous les chasseurs français aient tiré dessus
que le dernier parvient à l'enflammer d'une rafale
bien ajustée. Tentant de se poser et sand oute aveuglé
par la fumée, l'appareil d'obersation percute un arbre
entrainant la mort des deux membres d'équipage.
|
15 juin 1940
|
Le 15 juin, mission de couverture sur Montereau.
Le Sous-Lieutenant Madon abat
seul un Hs 126 qui s'écrase dans la forêt de Sénart.
C'est sa dernière victoire confirmée de la Campagne
de France.
|
16 juin 1940
|
Le lendemain, 16 juin, les pilotes accomplissent
les dernières missions de la Campagne. Au cours d'une
mission de couverture sur le secteur d'Orléans où
les allemands s'apprètent à franchir la Loire,
Madon parvient à toucher
un He 111 à dix kilomètres à l'Est d'Orléans
mais ne pouvant confirmer sa chute, seule une victoire probable
lui sera créditée. Cet appareil fait partie d'un
groupe de bombardiers He 111 et Ju 88 qui volent par 3. L'un
des Dewoitine, celui du Sgt Boileau
(n° 217) est abattu en flammes mais le pilote parvient à
évacuer en parachute. De son côté, le Capitaine
Gérard remporte la dernière
victoire du Groupe sur un Ju 88.
|
Ayant du laisser à Toulouse un des Dewoitine dont les réservoirs
percés interdisaient le passage en Afrique du Nord, le Sous-Lieutenant
Madon perçoit un avion neuf en
échange. Il rejoint le groupe le 20 juin à Oudna.
1942/43
|
Promu Lieutenant le 22 août 1941, Michel
Madon assure le commandement par Interim de la Première
Escadrille du GC I/3 au cours du
mois de novembre suivant, après que 3 pilotes aient
rallié la France Libre le 14 octobre. Lors du débarquement
Anglo-américain du 8 novembre 1942, le Groupe a été
rebaptisé GC III/3 et participe
aux opérations contre les alliés. Le Lieutenant
Madon, qui est désormais
officiellement chef d'Escadrille, remporte 4 victoires en
une seule sortie , abattant 3 C-47 de transport du 60th
Troop Carrier Squadron ainsi qu'un Sea Hurricane IIC
du Squadron 891 embarqué
sur le porte-avions d'escorte Dasher. Finalement rallié,
Michel Madon reprend
le combat au coté des alliés. Il participe à
la fin de la Campagne de Tunisie, à partir du 27 avril
1943 avec la 3eme Escadrille du GC 2/7
"Nice", équipé de Spitfire Mk
V.
Le 15 septembre, il prend le commandement de la 1ere Escadrille
du GC I/7 "Provence".
Il participe à la défense des côtes d'Afrique
du Nord, remportant, le 26 novembre 1943, une dernière
victoire probable contre un bombardier Do 217 et endommage
deux Fw 200 en collaboration avec le Capitaine Dorance,
le Lieutenant Simard et le Sergent-Chef
Fargeau. A partir de mai 1944,
il participe à l'offensive alliée sur l'Italie
depuis la Corse. Le 2 juin, il doit abandonner en parachute
son appareil alors qu'il se trouve en haute mer. Il sera secouru
et reprendra sa place dans l'unité. Promu Capitaine
le 25 juin, il débarque en France à la fin du
mois de septembre et sera engagé au-dessus de l'Alsace,
sur Spitfire Mk IX, avant de combattre au-dessus de l'Allemagne
jusqu'en mai 1945. A partir du 1er novembre 1944, il exerce
les fonction de commandant en second du GC
I/7 avant d'en prendre le commandement le 11 mars 1945.
|
Spitfire Mk V - GC II/7
"Nice" - 1943
|
De décembre 1945 à août 1946, le Capitaine Madon
est engagé avec le "Provence"
en Indochine. Il entame, à son retour en France, une brillante
carrière d'officier d'état-major. Commandant en octobre
1948, Lieutenant Colonel en février 1953, il dirige la 1ere
Escadre de Chasse de 1952 à 1954 avant d'être
détaché au commandement suprême des forces alliées
en Europe. Colonel en décembre 1957, il rejoint l'état-major
particulier du ministre de la défense nationale et après
divers postes à haute responsabilité devient en février
1967 commandant des Forces Aériennes Stratégiques (FAS).
Général de Brigade depuis octobre 1962, il est promu
général de corps aérien en juillet 1967 puis
général d'armée aérienne en mai 1971.
En septembre 1970, il est nommé inspecteur général
de l'Armée de l'Air, un poste qu'il occupe toujours lorsqu'il
est victime, le 14 avril 1972, d'un accident de la circulation. Très
grièvement blessé, il perd son épouse dans l'accident
et décède de ses blessures le 16 mai suivant.
Michel Madon totalisait 4684
heures de vol dont 511 heures de vol de guerre.
NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle
peut-être organisée comme suit :
- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles
légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles
légères).
|