Du VIVIER Daniel Albert ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours
Du VIVIER Daniel Albert Raymond Georges Le Roy


 

 




 



Né le 13 janvier 1915 à Amersfoort
Décédé le 2 septembre 1981 (66 ans)

Lieutenant-Colonel / Wing Commander

3 victoires homologuées
2 victoires en collaboration
1 victoire probable
1 victoire probable en collaboration
1 avion ennemi endommagé


 



Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Sgt
09/38
Armée de l'Air 1937 1938 Elève Pilote Belgique
Adj
1940
4/II/2 1938 06/40 Elève Belgique / France
P/O
08/40
OTU 7 07/40 08/40 Pilote Grande-Bretagne
F/O
1941
Squadron 43 08/40 11/42 Pilote - CE - CO Grande-Bretagne
F/L
1941
CGS 12/42 02/43 Instructeur Grande-Bretagne
S/L
02/42
HQ Group 13 02/43 04/43 Liaison Grande-Bretagne
W/C
07/43
HQ Moyen Orient 04/43 07/43 Liaison Moyen-Orient
   
Wing 239 07/43 07/43 Commandant Moyen-Orient
   
Wing 324 07/43 08/44 Commandant Moyen-Orient / Italie
   
OTU 536 08/44 05/45 Commandant Grande-Bretagne


Le Colonel de Réserve Daniel Le Roy du Vivier est né à Amersfoort (Hollande) le 13 janvier 1915 d'un père belge et d'une mère néerlandaise. Après une licence en Sciences Commerciales effectuée à l'Université Catholique de Louvain, Le Roy du Vivier entre au service actif en qualité de milicien au 1er Régiment des Guides le 31 juillet 1935. Son service militaire terminé, il se rengage en qualité d'élève-pilote le 1 avril 1937. Il fait partie de la 75ème promotion. Après son écolage, il reçoit le brevet de pilote militaire le 15 mars 1938, passe au 1er Régiment d'Aéronautique 3ème Escadrille à Gossoncourt le 1 avril 1938, et ensuite au 2ème Régiment d'Aéronautique II Groupe 4ème Escadrille le 14 septembre 1938. Nommé sergent aviateur le 26 septembre 1938, il va suivre, en qualité de candidat Sous-lieutenant d'active, son école d'arme à Evere le 1 mars 1939.

Le 10 mai 1940, lors de I'attaque allemande, il est à Nivelles avec le grade d'adjudant. Volontaire pour participer à une mission à haut risque, il patrouille en monoplace Fairey Firefly, dans le secteur Anvers-Louvain-Bruxelles en compagnie du Major Jacques Lamarche et du Lieutenant Yves du Monceau de Bergendal, Daniel Le Roy du Vivier est descendu aux environs de Keerbergen par le tir de troupes amies. Devant I'avance allemande, il doit passer en France avec son unité le 15 mai 1940. Après une période d'inaction, les aviateurs reçoivent l'ordre, le 19 juin 1940, de déposer les armes. Cet ordre décida Le Roy du Vivier et d'autres pilotes (de Henricourt de Grune, Van den Hove d'Ertsenryck, Wilmet, Willy Van Lierde, Vichy Ortmans, Georges Doutrepont, Francis de Spirlet, Roger Malengreau) à agir et ils se rendent à Port-Vendres où ils embarquent sur le "SS Apapa" le 23 juin 1940. Le 27 juin, ils sont à Gibraltar et le 07 juillet à Liverpool.

Dès son arrivée en Grande-Bretagne il est dirigé sur le dépôt de la R.A.F. à Gloucester ; puis il passe une douzaine de jours à la Operational Training Unit 7 où des moniteurs l'initie au pilotage des appareils alors en service. Le 4 août, Le Roy du Vivier est désigné pour le Squadron 43, unité qui comme tant d'autres, est engagée dans la bataille et inscrit dans le ciel, les plus belles pages d'héroïsme et de gloire. Le 8 août, I'Etat-Major Général de la R.A.F. faisait apparaître aux ordres du jour 1'émouvant appel que voici : "La Bataille d'Angleterre est commencée, Membres de la R.A.F. soyez conscients que le destin de générations se trouve entre vos mains". Et de fait, le jour même 300 avions allemands échelonnés en plusieurs escadres franchissent la Manche, attaquant les convois, les navires et les divers moyens de transport et de communication.

Le 16 août il abat son premier avion, un Junkers 87. Le lundi 2 septembre 1940, dans le courant de I'après-midi, les pilotes de la Luftwaffe qui concentraient alors leurs attaques principalement sur les bases d'envol des aviateurs de la R. A. F. livrèrent d'importants combats. Au cours d'une mêlée générale au-dessus de Sidcup, petite bourgade sise non loin de Londres, Le Roy du Vivier poursuivant un chasseur allemand est à son tour attaqué à 3.000 mètres d'altitude par un autre ennemi qui le descend en flammes. Il se confie à son parachute et prend contact avec le sol... dans le jardin d'une école de jeunes filles ! Aussitôt il se voit entouré par un groupe d'élèves armées de balais, de fourches, de pelles et de bêches qui lui demandèrent s'il était ou non anglais... N'étant pas, à cette époque, très familiarisé avec la langue d'Albion et craignant que son accent bruxellois ne puisse prêter à méprise, il fait le mort jusqu'à I'arrivée d'un constable. Celui-ci vérifie son identité, le conduit à un poste de secours et le dirige, vers huit heures du soir, sur un hôpital.

 

 

Du 2 septembre au 22 octobre 1940, Daniel Le Roy du Vivier reste en traitement A la Casualty Clearing Station de Tenterden ; puis il reprend son service au Squadron 43, unité à laquelle il appartiendra durant 27 mois, d'abord en qualité de Pilot Officer, puis comme Flight Commander et après 18 mois en tant que Squadron Leader. I1 est alors le premier pilote non-britannique à commander une escadrille anglaise. Au cours du mois de mai 1941, il inscrit sa deuxième victoire (un Junkers 88) et abat trois autres avions ennemis en collaboration avec ses camarades. Ce sont ses brillantes prestations qui lui ont valu sa nomination de Flight Commander. Le 3 janvier 1942, une note de I'Air Ministry accorde à Daniel Le Roy du Vivier, la D.F.C. avec la citation suivante :

"A fait preuve de qualités exceptionnelles en tant que commandant de flight, réussissant à maintenir très haut la valeur offensive de ses pilotes durant les opérations diurnes et nocturnes qu'il a effectuées. A détruit à ce jour quatre avions ennemis".

D'autre part décoré de la Croix de Guerre de 1940 avec palme en bronze, Daniel Le Roy du Vivier se voit ensuite autorisé à porter une palme supplémentaire avec trois lions, distinction dont la valeur fut soulignée spécialement par le Ministre de la Défense Nationale.

Puis, en août 1942, c'est l'opération de Dieppe à laquelle Daniel Le Roy du Vivier participe brillamment à la tête de son escadrille. Il effectue 4 attaques au canon sur des positions ennemies fortement défendues et revient à chaque fois avec un avion endommagé. Sa conduite héroïque est une fois de plus récompensée par les chefs de la R.A.F. qui autorise notre compatriote à porter une "Bar' sur le ruban de sa D.F.C. Le 22 septembre 1942, Daniel Le Roy du Vivier, épuisé par cette vie fatigante qui use organiquement le physique des pilotes, est au retour d'une mission, conduit en civiére à un poste de secours et envoyés en repos à l´arrière, au 13 Group Headquarters. Le 22 décembre 1942, il est à la Central Gunnery School de Sutton Bridge, le 11 février 1943, de nouveau au 13 Group Headquarters et le 7 avril au 1 Personnel Dispatch Center. Le 13 avril 1943, il est affecté au Middle East Command Headquarters.

Sur le front de Middle East, Daniel Le Roy du Vivier prend le commandement du 239 Fighter Bomber Wing Tunisie-Sicile composé des cinq escadrilles suivantes : le squadron 1 SAAF, le Squadron 3 RAAF et 450 RAAF et les Squadron 112 et 260 RAF. En juillet 1943, il est désigné comme officier supérieur responsable des opérations au 324 Fighter Wing composé des Squadron 43, 72, 93, 111 et Squadron 601.

Après la Campagne d'Italie, le Wing Commander Le Roy du Vivier repasse le 8 juillet 1944 à la R.A.F., le 14 août à la Operational Training Unit 536, le 26 juin 1945 à la 616me Operational Training Unit et le 3 septembre à l'Inspectorate General of the Belgian Air Force. Au lendemain de la capitulation allemande, il se retrouve à Fasberg avec les deux escadrilles de chasse belges. Lorsque celles-ci reviennent définitivement en Belgique pour se fixer à I'aérodrome de Beauvechain, le Wing Commander Daniel Le Roy du Vivier, grièvement blessé à la jambe droite lors des combats de Sicile, demande à passer à la réserve.

Dans le civil, il dirige le département "Aviation" de la Belgian Shell Compagny. S'il a quitté le service actif, Daniel Le Roy du Vivier n'en a pas moins gardé au fond du cœur la nostalgie des heures inoubliables vécues dans le ciel des combats. Lorsqu'en janvier 1950 est créée, à Beauvechain, 1'escadrille auxiliaire destinée à entraîner durant les week-ends les pilotes de chasse de réserve, le Lieutenant-colonel Le Roy du Vivier en prend le commandement. Il organise à Coxyde un camp d'entraînement auquel participent 15 pilotes de chasse. La valeur de cet entraînement est telle que lors des concours de tir aérien disputés entre les diverses unités de notre Force Aérienne, l'escadrille auxiliaire remporte la seconde place, prouvant ainsi que ses pilotes n'avaient rien perdu. C'est pourquoi nous sommes convaincus que lorsqu'il s'envole à la tête de son escadrille de monoplaces Spitfire XIV, le Lieutenant-colonel Le Roy du Vivier D.F.C. doit parfois songer à cette époque si proche et si lointaine hélas pour certains, où il menait au combat des hommes qui craignaient moins ce qui tue que ce qui déshonore.

Daniel Le Roy du Vivier est nommé Colonel aviateur de réserve le 26 décembre 1955. Dans la même année, il quitte la Belgique et est nommé représentant de la SABENA en Amérique du Nord. Il sort du cadre de réserve par limite d´âge le 1 avril 1970 et trouve la mort le 2 septembre 1981 dans un accident de la route.

Les distinctions honorifiques suivantes lui ont été décemées ;

Distinguished Flying Cross avec une barrette à la date du 3 novembre 1942
La Croix de guerre 1940 avec 3 palmes et 3 lions en bronze à la date du 12 janvier 1943.
La Croix d'Officier de l'Ordre de Léopold avec palme à la date du 12 mars 1946,
Officier de la Légion d'Honneur Française à la date du 20 septembre 1950.
La Croix de guerre avec palme, Française à la date du 20 septembre 1950,
La Croix d'Officier de l'Ordre de la Couronne à la date du 8 avril 1951
La Croix de Commandeur de l'Ordre de la Couronne à la date du 8 avril 1955
La Croix de Commandeur de l'Ordre de Léopold à la date du 15 novembre 1955



Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

 









DU VIVIER Daniel Albert Raymond Georges Leroy, W/C - DFC (RAF 82159)

Distinguished Flying Cross
Annonce parue dans le London Gazette en janvier 1942

"A fait preuve de qualités exceptionnelles en tant que commandant de flight, réussissant à maintenir très haut la valeur offensive de ses pilotes durant les opérations diurnes et nocturnes qu'il a effectuées. A détruit à ce jour quatre avions ennemis"



DU VIVIER Daniel Albert Raymond Georges Leroy, W/C - DFC (RAF 82159)
Bar to Distinguished Flying Cross
Annonce parue dans le London Gazette du 3 novembre 1942



Commander de l'Ordre de Leopold avec Palme (Belgique)
Croix de guerre avec 3 Palmes (Belgique)
Commander de l'Ordre de la Couronne (Belgique)
 



Chevalier de la Légion d'Honneur (France)
Croix de guerre avec palme (France)

 

 




 



Victoires aériennes

Victoires  
3
.
2
  Collaboration
Probables  
1
.
1
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
1
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux


VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
16.08.40 Détruit Ju 87
Hurricane I Sq 43 Selsey
1
Aces High - C. Shores
16.08.40 Endommagé Ju 87
Hurricane I Sq 43 Selsey
-
Aces High - C. Shores
27.09.40 Probable Ju 88
Hurricane I Sq 229 Londres-Hastings
-
Aces High - C. Shores
12.12.40 Prob (1/2) Me 109E
Hurricane I Sq 229 Maidstone
-
Aces High - C. Shores
07.05.41 Détruit (1/2) Ju 88
Hurricane Sq 43 Estuaire Tamises
2
Aces High - C. Shores
10.05.41 Détruit (1/2) Ju 88
Hurricane Sq 43 Côtes écossaises
3
Aces High - C. Shores
28.05.41 Détruit Ju 88
Hurricane Sq 43 Ayrshire Ecosse
4
Aces High - C. Shores
25.04.42 Détruit Ju 88
Hurricane Sq 43 Acklington
5
Aces High - C. Shores


Sources

ACES HIGH - Christopher Shores and Clive Williams. Grub Street Editions
http://www.huisdervleugels.be/vieillestiges/vtb_leroy.html