Né le 19 novembre 1896 à Brest
Décédé le 21 juillet 1976

 

 

Colonel

2 victoires en collaboration

Frédéric Geille est né le 19 novembre 1896 à Brest. Ses études aux Beaux-Arts de Rennes sont interrompues par la Première Guerre mondiale. Il combat tout d'abord au sein du du 41e RI. et prend part aux batailles de Eparge, en Argonne, à Verdun, et en Champagne. Le sous lieutenant Geille est bléssé en mai 1917. En janvier 1918, il est breveté observateur avion et integre la Br 7. Il se distingue en 1918 en réussissant des missions délicates autant que périlleuses au-dessus des lignes ennemies. C'est à cette époque qu'il effectue son premier vol d'expérimentation de parachute. À la fin de la guerre, il est sous-lieutenant et reste dans l'Aéronautique militaire.

Pendant les années vingts, Frédéric Geille est pilote de chasse et ser en France, en AFN et au Levant. Il est promu capitaine en 1927. Il sert de 1931 à 1935 à l'EM de la 22e Escadre à Chartres. En 1935, il suit un stage de moniteur parachutiste en Union soviétique. De retour en France, il organise à Avignon le centre d'instruction de parachutisme de l'Armée de l'air dont il prend le commandement. C'est grâce à ce centre d'instruction que naît à Reims le 1er avril 1937 le 601e G.I.A., première unité parachutiste de l'Armée de l'air constituée sur le modèle de ce qui existait alors déjà dans quelques pays (en Union soviétique et en Allemagne notamment). Le 602e Groupement d’infanterie de l’Air est quant à lui basé en Algérie. La mission confiée à ces deux unités est « [de] transporter par avion et [de] débarquer par parachute, en territoire ennemi, des détachements d’infanterie ». Le 27 février 1939, le 601e G.I.A. quitte toutefois la base aérienne de Reims pour rejoindre le 602e G.I.A. sur le terrain d’Alger-Maison Blanche. Promu commandant en juin 1937, il réalise deux records la même année : celui du saut à l'arraché de trente-cinq mètres de hauteur et celui de douze sauts en une heure et quarante-cinq minutes. Il est nommé commandent de l'instruction technique du parachutisme dans les Groupes 601 et 602e. En aout 1938, il rejoint la 2e escadre et prend les commandes le 1e mai 1939 du GC III/2.

 

En 1940, le Commandant Geille exécute avec succès la première attaque aérienne au sol d'engins blindés. Le 13 juin 1940, il est abattu. Son appareil en flammes et grièvement brûlé, il sauve sa vie in extremis en sautant en parachute, son 74eme saut. La veille, il avait dû faire un atterrissage forcé après avoir été descendu par la flak. Au cours de la bataille de France, il a remporté deux victoires en collaboration.

Le 25 décembre 1940, à peine rétabli, il prend le commandement du GC III/6 basée à Alger. Il le quitte après les combats de Syrie le 15 novembre 1941, date à laquelle il est nommé lieutenant-colonel. Il commande pendant un an la base aérienne de Ouakam (aujourd'hui au Sénégal), puis est placé en non-activité par le gouvernement de Vichy. Rappelé en activité, il est nommé colonel le 25 juin 1943 et prend le commandement du 1er Régiment de chasseurs parachutistes à Fez le 1er juillet 1943. Affecté à l'État-major général de l'Armée de l'air le 25 novembre 1944, il est chargé de deux tâches importantes :

• créer à Valence un dépôt de personnel de troupes aéroportées où seraient entraînés au saut et au combat les personnels nécessaires à créer une division de parachutistes
• créer puis commander un groupement d'écoles du personnel navigant dans le sud-ouest de la France.

La fin de la guerre en Europe arrête ses travaux. Atteint depuis deux ans par la limite d'âge du personnel navigant, et, bien que maintenu dans le corps des officiers de l'air à titre exceptionnel, le colonel Geille sollicite et obtient d'être mis en congé du personnel navigant le 18 mai 1945. Il quitte définitivement l'armée de l'air le 19 mai 1950. Quelques années après, le colonel Frédéric Geille prendra la suite des colonels Pierre Bourgoin et Bernard Dupérier. Il sera fondateur en 1949 de la Fédération nationale des parachutistes français, à l'origine de la Fédération française de parachutisme et de l'Association nationale des anciens parachutistes. Il est titulaire de huit citations dont deux au titre de la guerre 1914-18, une au titre de l'armée polonaise et cinq au titre de la guerre 1939-45. Il s'est vu, de plus, décerner trois témoignages de satisfaction. Il était aussi titulaire de deux victoires aériennes remportées le 16 mai 1940 et le 8 juin 1940.

Les trois unités qu'il a commandées – les GC III/2, GC III/6 et le 1er R.C.P. – ont été brillamment citées au cours de la Seconde Guerre mondiale et le rôle qu'il y tint, en tant que chef, particulièrement souligné.

 

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