CODET Marcel ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours CODET Marcel
CODET Marcel


 

 






 


Né le 18 juillet 1910
Décédé le 11 août 1987

 

 

Capitaine

5 victoires en collaboration
1 victoire probable
2 victoire probable en collaboration



 


 

Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Slt
1938
 
Armée Air 1930 1931 Elève Pilote France
Lt
???
 
Armée Air 1931 1936 Pilote France
Cpt
???
 
Ecole Istres 1936 12/37 Instructeur France
Cdt
01/46
 
Ecole de l'Air 1937 1938 Elève Officier France
L.Col
???
 
GC II/3 12/38 06/40 Pilote France
     
GC II/3 07/40 08/43 Pilote AFN
     
GC I/3 "Corse" 09/43 07/44 Chef Escadrille Corse
     
GC I/3 "Corse" 08/44 01/46 Pilote !!! France
     
GC 2/18 01/46 10/46 Commandant France


Marcel Codet est né le 18 juillet 1910 à Genève en Suisse. Il effectue ses études à Lyon et entre à l'école des sciences et arts industriels, réussissant à obtenir une bourse de l'aéro-club de Franche-Comté qui lui permet de passer son brevet civil en août 1930. Il s'engage volontairement dans l'Armée de l'Air en décembre 1930 et devient moniteur à Istres en 1936 où il reste jusqu'en décembre 1937, époque à laquelle il intègre l'école militaire de l'Air dont il sort Sous-Lieutenant le 6 décembre 1938. Il intègre alors la 4eme Escadrille du GC II/3.

Le 3 septembre 1939, date à laquelle la France déclare la guerre à l'Allemagne, le GC II/3. qui est équipé de MS 406 est basé à Fayence dans le Var. Il rejoint dans un premier temps Dijon puis Connantre dans la Marne et Metz, en Moselle, où il reçoit 3 Dewoitine D 520 avec lesquels les pilotes doivent s'entrainer en vue de la conversion du Groupe sur cet appareil. Finalement, le 11 avril, un nouveau déplacement intervient, cette fois-ci à la frontière Belge, à Maubeuge.

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

20 avril 1940

 

 

 

Decollage sur alerte, une patrouille simple, à 9 h 30, qui tente de rejoindre un bimoteur dlemand volant à très haute altitude, tout en donnant des indications par radio sur la route suivie par le bombardier. Comme elle arrive à 8 500 m, et à seulement 500 m de I'intrus qui fait maintenant route au sud, une seconde patrouille prend l'air à 09h50. La première patrouille attaque le Heinkel 111 qui modifie sa route vers l'est. La seconde, restée à la verticale du terrain, se porte sur Mons où elle rencontre le Heinkel, avec lequel la première ptrouille ne parvenait pas à garder le contact. Ainsi attaqué de deux côtés, le Heinkel se met en piqué, jusqu'à ce que les Morane abandonnent la poursuite au-dessus d'Hasseh, munitions épuisées, mais Heinkel sérieusement touché. L'annonce par la radio belge de sa chute à Maastricht le lendmain permettra l'homologation à deux pilotes de la première patrouille : Adjudant Poincenot, Sergent Loï et aux trois de la seconde : Sous-lieutenant Troyes, Codet, Sergent-Chef Vié. En fait le Heinkel du Stab./KG 1 est achevé par trois Gloster Gladiator de la 1ere escadrille du 1er Groupe du 2e Régiment de Chasse belge (l / I / 2 Aé) et s'écrase près de Bunde, aux Pays-Bas. Neutralité oblige, les autorités belges se garderont bien de le revendiquer même si la DCA hollandaise signalera elle aussi avoir touché cet appareil !

Le groupe revient le 30 avril 1940 à Vttel, puis le 9 mai rejoint le Luc, en Provence, où il doit reverser ses Morane 406 et percevoir une dotation complète de Dewoitine 520. L'offensive allemande ayant été déclenchée le 10 mai, la 4e escadrille remonte au front le 19, et effectue sa première sortie de guerre le jour même.

21 mai 1940

Couverture sur Soissons- Villers-Cotterêts, une patrouille double, decollage 14 h 30. Arrivés au point de rendez-vous, les six pilotes du GC II/3 ne trouvent pas les autres dispositifs devant assurer la mission avec eux et se dirigent seuls sur le secteur. Au nord de Soissons, ils rencontrent une quinzaine de bombardiers escortés par une vingtaine de Bf 110. Avec le Sergent Killy, le Sous-Lieutenant Codet attaque un Dornier 17 à l'arrière de la formation allemande. Sous les coups des deux pilotes le bombardier s'écrase dans la forêt de Villers-Cotterês après que deux membres d'équipage aient sauté en parachute. Ensuite Codet s'en prend à un Heinkel 111 qu'il pense toucher, mais doit abandonner à court de munitions.

26 mai 1940

Couverture du terrain sur alerte, une patrouille double légère, decollage 13 h 10. Les pilotes reconnaissent des Heinkel 111 venant de bombarder le terrain du Plessis-Belleville, l'un d'eux volant légèrement à l'avant des deux formations principales. Attaqué à plusieurs reprises par le Sous-Lieutenant Codet, trois membres d'equipage l'évacuent en parachute sur la forêt d'Halatte. Des Morane du GC III/1 se ioignent au pilote du GC II/3 et le He 111H du 2./KG 53 s'ecrase finalement entre Beauvais et Noailles avec 1 tué et 1 blessé à bord (4 membres d'équipage seront fait prisonniers), homologué à Codet et au Sergent-Chef Cazade du GC III/1.

 

D 520 du GC II/3

 

28 mai 1940

Couverture aux coups de la région sud d'Abbeville, une patrouille double et une triple du GC II/3, décollage 6 h 25. Au nord de Beauvais, les pilotes voient un Dornier 17 sur lequel la DCA provoque un incendie à l'aile gauche, vite éteint. Attaqué ensuite par une patrouille il vire pour se jeter devant une autre. Cherchant son salut dans une fuite en piqué vers le nord, il est attaqué à 7 h 05 par l'arrière par le Capitaine Bissoudre, de trois-quarts arrière par le Capitaine Naudy et le Sous-Lieutenant Codet. Après dix passes, son moteur droit est en feu, ses mitrailleurs ne tirent plus ; il a tellement réduit son allure que les chasseurs le suivent sans peine, mais ils n'ont plus de munitions et doivent le laisser filer ! Probable pour les trois, vers Amiens.

 

Le 29 mai 1940, le Sous-Lieutenant Codet effectue une mission de reconnaissance à la tombée de la nuit, en vol rasant, dans la région d'Armentières et de Dunkerque. Malgré les dangers de ce type de mission il rentre sans encombre à Chantilly, puis Betz-Bouillancy. Le 3 juin 1940, seule une patrouille simple décolle pour intercepter les bombardiers allemands opérant en masse sur la région parisienne. Le Sous-Lieutenant Codet attaque un Dornier 17, mais son Dewoitine est criblé par le tir des mitrailleurs allemands.

7 juin 1940

Protection de bombardiers Glenn Martin 167F des GB I/63 et GB II/63 sur Roye - Amiens, une patrouille triple, décollage 9 h 40. Les pilotes du GC II/3 repèrent sept avions suspects venanr du sud-est, grimpent jusqu'à 6 000 m et identifient des Bf 109. Les chasseurs allemands tentent de s'enfuir vers le nord-est mais trois d'entre eux peuvent être tirés par les Dewoitine. Attaqué d'abord par le Caporal-Chef Peroutka, le Capitaine Bissoudre puis le Sous-Lieutenant Codet, l'un d'eux est achevé à 10 h 35 dans les faubourgs d'Amiens, homologué aux trois. Même mission en fin d'après-midi sur la même région pour un dispositif similaire. A 18 h 45, les huit pilotes identifient des bombardiers allemands à l'est de Roye, puis des bombardiers français (Douglas DB-7 du Groupement n° 2) avant de subir l'attaque de Messerschmitt Bf 109 et Bf 110. Le Sous-Lieutenant Codet et le Caporal-Chef Cukr attaquent un Heinkel 111 du 7./KG 55 mettent chacun un moteur du bombardier en flammes et l'envoient s'écraser au sud-ouest de Bray.

9 juin 1940

Couverture Neufchâtel-sur-Aisne - Château-Porcien, une patrouille double décolle à 13 h 15. La patrouille disloquée par l'attaque de Bf 109 E du l./JG 53, chaque pilote doit agir indépendamment. Sous-Lieutenant Codet rencontre à 14 h 20 un Henschel 126 du 2.(H)/12 qu'il attaque. Il le touche à I'aile droite et au fuselage, le mitrailleur s'effondre dans son habitacle, mais le chasseur à bout de munitions ne peut assister à sa chute, l'abandonnant dans la région d'Asfeld, donc victoire seulement probable. Comme les autres, le GC II/3 a entamé son repli vers le Sud, puis il traversera la Méditerranée le 20 juin pour se trouver à I'armistice sur le terrain de Relizane.

Le 16, il stationne à Avord et s'apprête à rejoindre Perpignan-la-Salanque quand il va obtenir ses deux dernières victoires.

16 juin 1940

Couverture du rerrain sur alerte dans l'après-midi. une patrouille simple, sur sept Heinkel 111 qui se dirigent sur Avord. Le dispositif ennemi se scinde en deux, les Sous-Lieutenants Codet et Troyes en poursuivant trois qui ont pris la direction du nord. Concentrant leurs feux, ils en touchent un mais doivent l'abandonner vers La Charité-sur-Loire, victoire seulement probable.

 



 

Comme les autres Groupes de Chasse de l'Armée de l'Air, le GC II/3 entame son repli vers le Sud avant de traverser la Méditerranée, le 20 juin. Lorsque l'armistice est annoncée, il se trouve à Rezilane. Au cours de la Campagne de France, le Sous-Lieutenant Codet a effectué 35 sorties (entre le 19 mai et le 16 juin 1940), remportant 5 victoires confirmées. Resté au sein de l'unité après l'armistice, il participe à la Campagne de Syrie et demeure en AFN jusqu'en août 1943. Il est alors Capitaine et reprend la lutte contre les Allemands au sein du GC I/3 "Corse", participant avec ce Groupe à la libération de l'ile dont il porte le nom. A partir du 14 septembre 1943 jusqu'au 31 juillet 1944, il prend le commandement de la 2eme Escadrille et participe ensuite aux combats jusqu'à la victoire, en Alsace et en Allemagne.

Le 22 janvier 1946, il prend le commandement du GC 2/18 "Saintonge", il est affecté à la 1ere Escadre de Chasse en octobre 1946. Fin 1949, il rejoint Meknès puis, en 1953, la défense aérienne du secteur de Versailles avant de partir pour l'Algérie en janvier 1954. Là, il prend part aux opérations de maintien de l'ordre. En 1957, atteint par la limite d'âge, il est placé en congé définitif du personnel navigant. Il part à la retraite en août 1962 avec le grade de Lieutenant-Colonel. et s'éteint 5 ans plus tard, le 11 août 1967.

 


 

NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 

 


Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

 



Croix de guerre
 


 



 


Victoires aériennes

Victoires  
o
.
5
  Collaboration
Probables  
1
.
2
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
o
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
20/04/40   Détruit He 111
MS 406 GC II/3 Maastrich (Bel)
-
1
-
-
-
(Slt) Troyes Aimé
(Slt) Codet Marcel
(S/C) Vié Henri
(Sgt) Loï Martin
(Adj) Poincenot Pierre
21/05/40 17.00 Détruit Do 17
Me 110C du Stab II./ZG 1 !!! D 520 GC II/3 Villers-Cott (02)
2
-
(Slt) Codet Marcel
(Sgt) Killy Robert
26/05/40 13.10 14.30 Détruit He 111
2./KG 53 D 520 GC II/3 Beauvais (60)
3
5
(Slt) Codet Marcel
(S/C) Cazade R GC III/1
28/05/40   Probable Do 17
D 520 GC II/3 Amiens - Belleville
-
-
-
(Slt) Codet Marcel
(Cpt) Bissoudre Maurice

(Cpt) Naudy André
07/06/40   Détruit Me 109
  D 520 GC II/3 Amiens (80)
-
4
-
(Sgt) Peroutka Stanislav
(Slt) Codet Marcel
(Cpt) Bissoudre Maurice
07/06/40 10.35 Détruit He 111
7./KG 55 [GI + CR] D 520 GC II/3 Bray s/ S (80)
5
5
(Slt) Codet Marcel
(Sgt) Cukr Venceslas
09/06/40 14.20 Probable Hs 126
2.(H)/12 D 520 GC II/3 Asfeld
-
(Slt) Codet Marcel
16/06/40   Probable He 111
D 520 GC II/3 Pouilly s/-L (58)
-
-
(Slt) Codet Marcel
(Slt) Troyes Aimé


Sources

Avions Hors Série numéro 20 : Les As français de 1939 - 1940 : Première partie d'Accart à Lefol
Avions Hors Série numéro 25 : Les As français de 1939 - 1940 : Seconde partie de Le Gloan à Williame