Né le 31 octobre 1911 à Cornimont (Vosges)
Tué en URSS le 16 juillet 1943 (32 ans)
(dépouille découverte 10 ans plus tard et inhumée en octobre 1960 en France)

 

Capitaine / Chef d'Escadrille
218 mission de guerre et plus de 2000 heures de vol

7 victoires homologuées
8 victoires en collaboration
1 victoire probable en collaboration
1 avion ennemi endommagé

 

Albert Littolff est né le 23 octobre 1911 à Cornimont (Vosges). Son père est ingénieur et directeur de filatures et tissages. Il est le second des huit enfants de la famille. Orphelin très tôt, il arrête ses études pour élever ses frères et sœurs. Passionné d'aviation, il obtient une bourse de pilotage pour entrer, en 1931, à l'Ecole Henriot à Châlon-sur-Saône ; engagé volontaire, il décroche son brevet de pilote et est affecté au 32e Régiment d'Aviation à Dijon.

Pilote chevronné, il est affecté en 1936 à la 7e Escadre de Dijon avec le grade de sergent-chef et est admis, en raison de ses qualités exceptionnelles de pilote, dans un groupe de présentation qui se produit à travers la France et l'Europe. En février 1939 il est affecté en Tunisie puis de nouveau à Dijon en octobre, au Groupe de Chasse III/7.

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

12 mai 1940

 

14 mai 1940

 

3 juin 1940

 

20 juin1940

 

Il abat son premier appareil ennemi le 12 mai 1940 et s'illustre ensuite pendant la campagne de France où, en tant qu'adjudant-pilote, il remporte sept victoires aériennes. Il est alors titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre avec six citations. Replié avec son groupe sur la base de Toulouse-Francazal, Albert Littolff, refusant l'armistice, décolle, le 25 juin 1940, aux commandes de son Dewoitine 520, comme deux de ses camarades, pour rejoindre l'Angleterre où il s'engage rapidement dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL). En août, il est promu sous-lieutenant puis participe, en septembre, à l'opération sur Dakar avec le groupe de combat n° 1. En octobre, il est affecté à Douala où l'inactivité va réduire le moral des pilotes.

 

Hurricane du GC 1

 

Envoyé au Moyen-Orient, il participe avec l'Escadrille française de Chasse n°1 (EFC1) à la campagne de Libye en mai 1941 puis, de nouveau au printemps 1942, avec le Groupe de Chasse "Alsace", dont il commande la 2e escadrille, remportant quatre victoires en combat aérien.

 

1941

 

 

Volontaire pour l'escadrille 'Normandie' dès sa création, Albert Littolff rejoint l'URSS fin 1942, et participe en 1943 aux opérations aériennes sur le front central. Pilote exceptionnellement doué, d'un calme et d'un sang-froid étonnants, il devient rapidement l'un des leaders de l'escadrille et acquiert très vite une grande réputation, aussi bien chez ses camarades français que chez les combattants soviétiques.

Capitaine, ll participe avec son unité aux batailles de Spas-Demiansk et d'Orel au cours desquelles il abat quatre nouveaux appareils ennemis au cours d'engagements où il fait preuve d'une maîtrise qui le classe parmi les meilleurs pilotes.

Le 16 juillet 1943, chef d'une patrouille de huit avions de chasse, il protège dans la région d'Orel un peloton de quinze bombardiers soviétiques lors d'une attaque par un grand nombre de chasseurs allemands. Disparu au cours du combat, en même temps que son ailier, Noël Castelain, il avait alors le palmarès le plus éloquent des pilotes de l'escadrille 'Normandie' avec plus deux mille heures de vol, deux cent dix-huit missions de guerre et quatorze victoires aériennes homologuées plus quatre probables.

Son corps a été retrouvé dans l'épave de son avion en juillet 1960 et rapatrié en France en septembre de la même année. Albert Littolff a été inhumé au carré des militaires morts pour la France dans le cimetière Saint-Pierre de Marseille.

 

1943

 

 

Texte original : http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/612.html

Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

Tobrouk (Libye), le 22 avril 1941

A 10h50 du matin, le port de Tobrouk est attaqué par une formation d'une trentaine de Junkers 87, escortée par les Bf 109E du I./JG 27.

Quatre Hurricane I du Squadron 73 prennent immédiatement l'air, et le combat contre les avions ennemis s'engage rapidement. Peu de temps après, cinq autres Hurricane du même Squadron arrivent en renfort, dont le Slt Littolff, aux commandes du Hurricane V7353/TP-A, qui, dans la mêlée, règle son compte à un Bf 109.

Il semble que la victime de Littolff soit l'Oberfähnrich Pompsch du I./JG 27, aux commandes du Messerschmitt WNr.4112, qui succombera à ses blessures le jour suivant... Un autre pilote du Squadron 73 a aussi revendiqué un Bf 109, mais le I./JG 27 ne signale la disparition que d'un seul appareil. (Source : http://perso.wanadoo.fr/frenchaces)

Tobrouk (Libye), le 23 avril 1941

A 10h00, vingt Ju 87R, escortés par environs trente Bf 109E du I./JG 27 et dix Bf 110 du III./ZG 26, attaquent le port de Tobrouk. Immédiatement alertés, sept Hurricane du Squadron 73 décollent pour les intercepter. Le combat qui s'ensuit est très violent.

Quatre Ju 87 sont abattus, dont un revendiqué par le Slt Littolff, aux commandes du Hurricane V7728. Les Hurricane sont alors attaqués par les chasseurs allemands de l'escorte. Trois pilotes anglais sont abattus, dont le S/Lr Wykeham-Barnes, qui s'est adjugé un Bf 109 ainsi qu'un Ju 87, il s'en sortira légèrement blessé, ainsi que le P/O Martin. Par contre, le P/O Haldently est tué en combat aérien. Trois autres Hurricane sont sérieusement endommagés. Après l'attaque des chasseurs ennemis, Littolff s'acharne sur un Bf 109, sur lequel il épuise ses dernières munitions. Le chasseur encaisse le coup et va s'écraser au sol. Mais Littolff se retrouve alors isolé et sans munitions. Immédiatement, le Fw Lange de la Staffel 1 de la JG 27, à bord du Bf 109E (WNr.4163), le prend en chasse.
Littolff fonce vers la DCA anglaise. Lange ne le lâche pas, bien déterminé à venger son camarade, même au-dessus des défenses ennemies. Littolff s'efforce de voler à l'altitude la plus basse possible pour faciliter la visée des servants de la DCA. Un Bofor lui envoie un coup direct au niveau du cockpit, entraînant Lange dans la mort.

Encore tout ému par ce combat, Littolff abîme sévèrement son Hurricane à l'atterrissage. L'Oberleutnant Franzisket du Stab I./JG 27 et Leutnant von Möller de la 1./JG 27 revendiquent chacun deux victoires contre des Hurricane. (source : http://perso.wanadoo.fr/frenchaces)

Sfakia (Crète), le 31 mai 1941

L'action se situe le dernier jour de l'opération Merkur, plan d'invasion de la Crète par les Allemands, qui a débuté le 20 mai. Les dernières troupes britanniques évacuent l'île par le petit port de Sfakia.

A 08h50, une douzaine de bombardiers Ju 88A-4 du II./LG 1, venant d'Eleusis en Grèce, s'en prennent à deux destroyers britanniques, le Napier et le Nizam, au large de Sfakia. La DCA anglaise est efficace, et descend un des assaillants et en endommage un autre. De leur côté, les bombardiers allemands n'endommagent que légèrement le Napier.
Trois Hurricane I du Sqn 274, ainsi qu'un Maryland de la SAAF, arrivent sur les lieux du combat. Trois Ju 88 sont abattus, et un sévèrement endommagé. Du côté anglais, uniquement le Maryland est sévèrement endommagé.
Une section de cinq autres Hurricane arrive en renfort, avec parmi eux le Slt Littolff (Hurricane W9329) et le W/O Ballatore (Hurricane W9270), récemment affectés au Sqn 274. Rapidement, Littolff abat un Ju 88 qui est sur le chemin du retour, au large de Sfakia, mais des Bf 109E du II./JG 77 arrivent à la rescousse des bombardiers. Les Hurricane rompent le combat, et trois des Messerschmitt s'en prennent à la section de trois Hurricane dirigée par le W/O Ballatore. Ce dernier ordonne de voler au ras de la mer. Les Bf 109 n'arriveront qu'a endommager très légèrement un des équipiers.

De son côté, Littolff perd de vue son équipier. Il arrive à fausser compagnie aux chasseurs allemands, et rencontre sur le chemin du retour un trimoteur italien Cant Z1007bis, sûrement un avion de reconnaissance. Littolff épuisent ses dernières munitions sur l'avion italien qui, sévèrement endommagé, parvient à s'échapper vers la Libye. (Source : http://perso.wanadoo.fr/frenchaces)

Pont de Ksin (URSS), le 13 juillet 1943

Dernière mission de la journée. A chaque fois les chasseurs allemands ont fait leur apparition. Le front de Koursk fut dégarni d'unités de chasseur pour renforcer la région d'Orel.
A 19h20, quinze Yak décollent pour une mission de protection. Ils escortent dix Iliouchine Il-2 vers le pont de Ksin. Un rassemblement de camions ennemis est signalé dans un bois et des Me 110 sont en couverture.

Le Cpt Littolff aperçoit le premier une vingtaine de chasseurs allemands. Ils forment deux cercles défensifs superposés tournant en sens inverse. Par patrouille de deux, les Yak foncent dans le tas, ce qui surprend totalement les Allemands. Castelain déboule par en-dessous et tire un 110 à moins de 100 mètres. L'Allemand bascule sur sa gauche et pique en fumant. Cinq Me 110 se sont détachés du lot pour attaquer les Il-2. Littolff pique sur leur droite et vise l'avion de tête à 200 mètres. Ses obus atteignent la verrière et le moteur droit, qui prend feu. Le Messerschmitt tente un atterrissage d'urgence mais s'écrase et explose. Le Slt Durand descend aussi un Me 110. Les Sturmovik ont mis à feu et à sang le petit bois juste en-dessous et s'en retournent plein Est. Le reste des Messerschmitt a rompu le combat. Tout le monde rentre indemne.

Le Bf 110G-2 (WNr.6129, S9+BA) descendu par Littolff était piloté par l'Obersleutnant Joachim Bleschschmitt, Kommodore de la ZG 1 et son mitrailleur était l'Unteroffizier Hans Wörl. (Source : http://perso.wanadoo.fr/frenchaces)