Né 1 février 1915
Décédé le 31 juillet 1983

 

 

 

Sous-Lieutenant

4 victoires en collaboration

Texte original : "Ceux du Normandie-Niemen" d'Yves Donjon - Editions Astoure

Né le 1 février 1915 à Tende dans les Alpes Maritimes, Mauruce Guido grandit dans son village natal, situé à la frontière avec l'Italie. Le père de Maurice est agriculteur montagnard, chasseur de chamois et guide dont la renommée s'étend sur les deux versants des montages. A l'âge de 6 ans, Maurice Guido découvre pour la première fois un biplan qui survole le champs dans lequel il se trouve avec ses parents. Après l'avoir longuement observé, Maurice dit à son père "Un jour je conduirai un aéroplane...".

Maurice Guido s'engage dans l'Armée de l'Air en 1935. Il est affecté à la BA 105 de Lyon où il effectue sa période d'instruction et ses classes. En 1938, il est élève pilote à l'école de pilotage "Caudron-Renaukt" d'Ambérieu. L'année suivante, il passe par Avord puis par Istres où il est recruté pour faire partie de l'école expérimentale du Commandant Fleurquin. C'est ainsi qu'il se retrouve à Salon de Provence pour un stage de voltige aérienne.

Après l'armistice, il est affecté à Marrakech où il reste 6 mois avant d'être affecté à Oran où il vole sur Leo 45.

Après le débarquement Allié en Afrique du Nord, il est envoyé à Kasba-Tadla (Maroc) pour entraîner des futurs moniteurs. Un jour, de passage à Tadla, il rencontre le Capitaine Delfino qui l'invite à rejoindre le "Normandie" au plus vite. Profitant d'un voyage à Alger, Guido se rend au bureau des Forces aériennes françaises libres (FAFL) et signe son engagement tout en se portant volontaire pour le front de l'Est. Avant de partir, il effectue un stage de tir aérien et après avoir subit du retard dans son départ, il arrive finalement au Régiment "Normandie" le 17 octobre 1944 à Antonovo pour prendre part à la 3eme campagne de Prusse Orientale du Régiment désormais désigné "Normandie-Niemen".

Le 9 février 1945, il inaugure son palmarès en abattant 2 Me 109 au-dessus de Heiligenbeil. Il abat un troisième appareil deux jours plus tard en abattant un Me 109 au-dessus de Rositten et obtient sa dernière victoire le 25 mars en détruisant un quatrième Me 109 dans le secteur de Pillau. Le 20 juin, il se pose au Bourget à bord de son Yak, avec ses camarades du Régiment le plus décoré de l'Armée de l'Air Française.

Après la guerre, il est affecté à Tours et fait partie de la "Patrouille de Tours". Celle-ci sera ensuite dirigée sur Etampes et appaelée "Patrouille d'Etampes". Maurice Guido y occupera les fonctions de chef de patrouille pendant 5 ans. Il est ensuite affecté au Maroc, à Rabat puis à Marrakech. De 1954 à 1955, il effectue un séjour en Indochine, durant lequel il participe aux opérations du CATAC Sud et fonde la première école de pilotage au Laos. Il commande également la base de Vientane. De 1955 à 1962, il est officier d'active à Villacoublay. Il y instruit les pilotes de réserve qui participent à la guerre d'Algérie. Il est ensuite affecté dans l'Aviation Légère de l'Armée de Terre au 3eme Bureau-Inspection. Il prend finalement congé de l'Armée en 1962.

Il se retire à Nice en 1980 et décède le 31 juillet 1983. Il est inhumé dans le cimetière de son petit village natal.