Maurice Stephen est né à Ranchi en Inde, le 20 octobre 1919. Il revient très jeune en Grande Bretagne pour y être élevé et finit par suivre ses deux plus grands frères qui se sont engagés dans la RAF. Il effectue sa formation au college de Cranwelle en 1938 et à l'issue de sa formation se trouve affecté au Squadron 3 équipé de Hurricane, alors que ses deux frères sont affectés dans le Bomber Command. En mai 1940, il déménage avec le Squadron en France et obtient une promotion au rang de Flight Commander seulement 4 jours après le déclenchement du Blitzkrieg. S'il remporte 11 victoires au cours de la Campagne de France, seules 8 lui sont accordées et reportées dans la citation pour sa DFC & Bar qui lui est attribuée au retour en Grande Bretagne.

En juillet, son Flight est utilisé pour donner naissance au Squadron 232 dont il devient le premier commandant, remportant en collaboration la première victoire de l'unité au-dessus de Scapa Flow le 23 août 1940. En décembre, il se porte volontaire pour être envoyé en Grèce, embarquant à bord du HMS Furious. En chemin, il est finalement dérouté vers l'Afrique du Nord où il rejoint le Squadron 274 en février 1941. Il est alors envoyé en Turquie afin d'y préparer les pilotes de chasse Turcs. Il reste dans ce pays pendant 8 mois dont 4 mois dans une unité de Hurricane dans l'Ouest de la Turquie et les 4 mois restants près de Izmir. Au cours de ce séjour, il intercepte deux S-84 de reconnaissance qu'il abat. La présence de Stephens ne pouvant être dévoilée pour des raisons diplomatiques, ces deux victoires ne lui sont pas créditées officiellement..

En novembre 1941, il retourne dans le Desert et prend le commandement du Squadron 80. Au cours d'un engagement, le 9 décembre, son Hurricane est mis en flammes et il est blessé aux deux pieds. Alors qu'il se prépare à sauter en parachute en s'extrayant de la cabine, son poursuivant le dépasse. Il retourne alors dans sa cabine et fait feu, provoquant la destruction de son assaillant avant de sauter finalement en parachute. Il est récupéré par des troupes polonaises qui confirment sa victoire et l'accompagnent jusqu'à Tobrouk. Il doit rester hiospitalisé jusqu'en janvier 1942 et reçoit la DSO pour son action.

Une fois sur pied, il est envoyé au Quartier Général à Nairobi au Kenya jusqu'à l'automne lorsqu'il retourne en Egypte où il est brièvement rattaché au 57th Fighter Group équipé de P-40F Warhawks. Il se porte alors volontaire pour servir à Malte et arrive sur l'ile au début d'octobre 1941. Il intègre le Squadron 249 en qualité de S/L surnuméraire et vole pour la première fois sur Spitfire. Particulièrement actif pendant le Blitz de l'ile, il est abattu le 12 octobre après avoir remporté deux victoires sur des Me 109. Il tombe en mer avant d'être secouru par un navire de sauvetage. Dans l'après-midi du 13, il prend le commandement du Squadron 229. En l'espace de seulement deux jours, il va faire grimper son tableau de chasse local à 6 victoires plus une en collaboration. Ce jour là, son Spitfire est touché et il s'échappe en volant à basse altitude à travers le barrage défensif de Grand Harbour pour finalement effectuer un atterrissage forcé à Takali. Il reçoit une seconde Bar à sa DFC quatre jours plus tard. En novembre, il prend la tête du Wing de Hal Far.

De retour en Grande Bretagne en janvier 1943, il entre à l'Empire Central Flying School de Hullavington pour y suivre une formation d'instructeur. A la sortie, il devient CFI de l'OTU 3 en janvier 1944. En avril 1945, il part pour les USA comme officier de liaison avec l'USAAF et rentre en septembre pour intégrer l'école de Guerre de la RAF. Après guerre, il retourne en Turquie et devient instructeur à Ankara en 1948. Il poursuit sa carrière dans la RAF jusqu'en 1960 avec le grade de Group Captain. Il devient alors représentant de la marque Rolls-Royce en Europe pour la division aéronautique et retourne en Grande Bretagne en 1992 pour raison médicale.

 

This officer has destroyed four enemy aircraft in May, 1940, and led his flight with courage and skill.

This officer has continued to lead his flight against formations of enemy aircraft of much superior numbers with such good leadership that he rarely lost any members of his formation. In addition Pilot Officer Stephens brought down four more enemy aircraft recently, bringing his total to eight.

In December, 1941, this officer led a bombing and machine-gun attack on enemy mechanical transport in the Acroma area. Following the attack, Squadron Leader Stephens observed the fighter escort in combat with a force of enemy fighters, but, whilst attempting to participate in the engagement, his aircraft was severely damaged by an enemy fighter pilot whose cannon fire exploded the starboard petrol tank which, with the oil tank, burst into flames. The same burst of fire wounded Squadron Leader Stephens in both feet and blew out the starboard side of the aircraft's cockpit. Squadron Leader Stephens then prepared to abandon aircraft but, when half-way out of the cockpit, he observed an enemy aircraft fly past him. He immediately regained his seat and shot down the enemy aircraft. Squadron Leader Stephens finally, left his crippled aircraft by parachute and landed safely on the ground where be beat out the flames from his burning clothing. Although he had landed within 300 yards of the enemy's lines, Squadron Leader Stephens succeeded in regaining our own territory within three-quarters of an hour. Throughout, this officer displayed great courage and devotion to duty. Previously, Squadron Leader Stephens led his squadron on operations which were of the greatest value during the battle for Tobruk. His leadership and example proved an inspiration.

 

Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

STEPHENS Maurice Michael (W/C) RAF n° 33522

 

Distinguished Flying Cross
Annonce parue dans le London Gazette en juin 1940

Bar to Distinguished Flying Cross
Annonce parue dans le London Gazette en juin 1940

Second Bar to Distinguished Flying Cross
Annonce parue dans le London Gazette le 19 octobre 1942

Distinguished Service Order
Annonce parue dans le London Gazette en janvier 1942