GUERRES ISRAELO-ARABES - Liban 1982 ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours



 


 

 



GUERRES ISRAELO-ARABES

1982 - Le Liban

 

Écartelé par une guerre impitoyable, le Liban était devenu une base essentiellede l'OLP, qui opérait avec le soutien des Syriens. En butte aux attaques de la guérilla palestinienne, Israël décida de chasser du Sud-Liban les guérilleros adverses en montant contre eux une vaste offensive, baptisée Paix en Galilée, appuyée par une puissante aviation.

 

Film IAF / DF

 

En 1982, la Syrie disposait sans aucun doute de la force aérienne la plus puissante du monde arabe, les Israéliens considérant le régime de Damas comme le seul en mesure de s'opposer à leur hégémonie dans cette partie du Moyen-Orient. Avant l'entrée des troupes de l'État hébreu dans le Sud-Liban, l'aviation syrienne alignait 448 avions de combat - dont de nombreux appareils stockés - répartis entre onze unités de chasse et d'attaque (MikoyanGourevitch MiG-17, Sukhoi Su-7BMK, Sukoi Su-20 et Mikoyan-Gourevitch MiG-23 BM) et douze autres d'interception et de reconnaissance (Mikoyan-Gourevitch MiG 21PF, MiG-25 et MiG-21 bis « Fishbed-N »). La formation de guerre électronique dont disposaient les Syriens, équipée de Tupolev-126 « Moss » mis en oeuvre par des Soviétique prit aucune part aux combats de 1982, ces appareils ayant été ramenés en Union Soviétique peu de temps avant le déclenchement de l'offensive israélienne. D'un autre côté, la force aérienne syrienne pouvait engager une douzaine d'hélicoptères d'attaque Mil Mi-24 et quatre voilures tournantes de patrouille maritime Kamov Ka-25. Enfin, Damas avait passé commande de plusieurs Aérospatiale SA 342 Gazelle armés de missiles antichars HOT, quelques Mi-8 possédant des capacités d'attaque (il faut signaler qu'un officier supérieur de l'Armée rouge était attaché à chaque formation de l'aviation syrienne).

 

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Quant à la Heyl Ha'Avir, elle disposait de treize squadrons de chasse et d'attaque comprenant des McDonnell Douglas F-15A et F-15B, des McDonnell Douglas A-4E, des Dassault Mirage IIICJ et IIIBJ, des IAI Kfir-C2 et des General Dynamics F-16A et F16B. Six autres unités d'appui regroupaient des McDonnell A-4 Skyhawk, dont certains étaient en dépôt de stockage, un squadron de reconnaissance et de guerre électronique volant sur quatorze RF-4E, deux Grumman OV-lE, quatre Grumman E-2C, deux Beech RU-21J, deux Lockheed C-130 et quatre Boeing 707ECM (cette unité devait jouer un rôle vital dans ce nouveau conflit). Parmi les trente-deux hélicoptères de combat de la force aérienne israélienne figuraient vingt Hughes 500MD (sans parler de dix autres en commande) et douze Bell AH-1G et AH-1S (plus dix autres en commande), les Israéliens étant en mesure d'aligner un nombre important de drones Teledyne Rpan Firebee.

Comme pendant les guerres précédentes, les Américains apportèrent à leur allié une aide substantielle en expédiant dans la région deux navires de l'US Navy, l'USS John F. Kennedy et l'USS Eisenhower, dont la mission consistait à surveiller les communications arabes et à suivre les mouvements des bâtiments soviétiques.

 

 

Premiers engagements

Le 4 juin 1982, à 15 h 15, en réponse à l'attentat terroriste dont fut victime l'ambassadeur de l'État hébreu en poste à Londres, la Heyl Ha'Avir se lança à l'attaque des positions palestiniennes dans la banlieue de Beyrouth. C'est ainsi que sept vagues successives composées de F-16 bombardèrent le quartier général palestinien et un dépôt de munitions situé dans un stade. Une heure et demie plus tard, les avions frappés de l'étoile de David s'en prenaient aux lignes de défense établies dans le Sud-Liban, l'artillerie palestinienne ripostant en tirant sur la Galilée - c'était a première fois depuis le cessez-le-feu de juillet 1981.

Le 5 juin, la force aérienne israélienne retourna sur Beyrouth, tout en survolant la route qui longeait la côte du Liban ; le feu antiaérien palestinien se révéla si intense qu'un A-4 Skyhawk fut abattu, vers 8 heures, près de Nabatié par un missile sol-air SA-7 (le pilote de l'appareil, blessé, devait être capturé). Il n'en reste pas moins que l'utilisation de leurres permit aux aviateurs israéliens d'annihiler progressivement les défenses ennemies.

Le lendemain, après quarante-huit heures d'assauts aériens et de bombardements d'artillerie, l'armée israélienne envahissait le Liban dans le cadre de l'opération Paix en Galilée. Écrasés par les bombes et les obus, se battant à un contre six, les Palestiniens, en dépit de la résistance qu'ils opposèrent aux assaillants, furent submergés. Dans le même temps, les pertes ne cessaient de croître parmi les réfugiés qui, fuyant vers le nord par la route côtière, se trouvaient pris sous le feu des canons de la marine israélienne ou des avions de la Heyl Ha'Avir. Parallèlement, les Israéliens montèrent des raids de commandos héliportés destinés à prendre de flanc les défenses pal estino-libanaises, un hélicoptère étant détruit au cours d'une action entreprise à l'embouchure de la rivière Zahrani.

 

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Le 7 juin, alors que la force aérienne syrienne intervenait avec ses MiG au-dessus de Beyrouth et de Damour, où elle se heurtait à des F-16, les Israéliens conduisirent un second assaut héliporté à Sidon. Deux MiG furent abattus - leurs pilotes parvinrent à s'éjecter -, tandis que l'aviation israélienne perdait, selon les Syriens, deux appareils, dont un Skyhawk. Six ou sept autres avions syriens furent expédiés au sol lors d'une attaque menée contre des blindés adverses dans la région de Sidon.

Les combats entre Israéliens et Syriens dans la vallée de la Beqaa même furent rares, le régime de Damas tenant à éviter toute confrontation terrestre avec les troupes de l'État hébreu ; c'est ainsi qu'aucune unité syrienne ne s'aventura au-delà de la limite d'occupation qui avait été prescrite à l'armée de Damas en vertu des accords signés en 1976. Détenant la maîtrise de l'air, la force aérienne israélienne se trouva en mesure d'appuyer avec ses hélicoptères une importante opération conduite dans les montagnes du Chouff, entre la Beqaa et la plaine côtière, le 8 juin.

Outre le danger que représentait l'avance israélienne pour les formations syriennes stationnées autour de Beyrouth, cette opération constitua une menace potentielle pour la route vitale reliant la capitale du Liban à Damas. C'est la raison pour laquelle les Syriens expédièrent contre les blindés israéliens engagés dans le Chouff des hélicoptères qui opérèrent entre Jezzine et Sidon, quatre appareils syriens étant descendus au-dessus du Liban dans les combats qui s'ensuivirent, tandis que trois autres étaient expédiés au sol au-dessus d'Israël (leurs pilotes furent faits prisonniers). De leur côté, les batteries de missiles sol-air syriennes revendiquèrent la destruction d'un avion ennemi près de Jezzine, alors que l'aviation de Damas claironnait avoir endommagé un autre appareil dans la région de Damour, au cours d'un raid de commandos. Quant aux Palestiniens, ils annonçaient avoir touché un avion adverse près de Damour et abattu un hélicoptère frappé de l'étoile de David près de la rivière Awali, au nord de Sidon. Bien que la Heyl Ha'Avir concentrât une grande partie de ses activités contre les villes du littoral, l'essentiel de la lutte se déroula autour de Sidon, la résistance palestinienne se faisant sentir plus particulièrement dans cette cité et sur l'Awali. En outre, des unités des milices chiites résistèrent avec un tel acharnement sur la rivière Zahrani que la force israélienne dut transporter sur place vingt-quatre blindés supplémentaires le 8 juin.

 

 

Combats sur la Beqaa

Les attaques de la force aérienne syrienne contre les troupes de l'État hébreu se poursuivirent le 9 juin, les hélicoptères revendiquant la destruction de six chars israéliens sur la route de Beit al-Din. La Heyl Ha'Avir parvint à descendre une des voilures tournantes adverses plus un MiG et un Sukhoi près de Beyrouth, tandis que les Syriens s'adjugeaient deux drones au-dessus de la Beqaa. Une bataille aérienne d'une ampleur inhabituelle s'engagea peu après 14 heures, ce jour-là, quand l'aviation israélienne commença à s'en prendre à des sites de missiles sol-air qui, renforcés par des batteries mobiles de SA-6, gênaient de manière considérable l'action de ses appareils. C'est ainsi qu'une première vague de vingt-six avions, comprenant des A-4 et des F-4, s'en prit à une vingtaine de sites, lesquels furent défendus par des MiG-21 et des MiG-23. Une heure et demie plus tard, quatre-vingt-douze avions israéliens revinrent à la charge pour se heurter, cette fois, à cinquante-quatre chasseurs adverses, une formation d'hélicoptères de combat syriens interceptant une colonne de chars israéliens sur les contreforts occidentaux du mont Hermon.

A la fin de la journée, la Heyl Ha'Avir revendiquait la destruction de dix-neuf sites de missiles, d'un hélicoptère et de vingt-deux MiG-21 et MiG-23, sans parler de sept autres appareils endommagés. Alors que les Israéliens n'admettaient aucune perte, les Syriens soulignaient qu'ils avaient expédié au sol 26 avions de la force aérienne israélienne, pour la destruction de trois MiG-23 et deux MiG-21 au cours du premier engagement, et de onze MiG-21 lors de la seconde bataille (ce bilan dut être réduit par la suite, car de nombreux drones y avaient été comptabilisés). Ayant visité les positions de la Beqaa, l'adjoint du commandant à la défense aérienne locale estima la situation très sérieuse. Dans l'intervalle, un commando israélien, qui avait tenté de prendre pied sur l'aéroport de Beyrouth, avait dû battre en retraite après avoir subi des pertes sévères.

 

 

Les hélicoptères et les avions syriens --tournèrent à la bataille le 10 juin, à 8 h 10, attaquant une colonne ennemie qui, partie de Marjayun, remontait vers la basse vallée de la Beqaa. Malgré le danger que représentaient les avions de l'Etat hébreu, les Syriens montèrent diverses opérations de commandos héliportés, tandis que la force aérienne israélienne engageait au combat ses Huey Cobra et ses Hughes 500MD Defender (en outre, et sans qu'on puisse expliquer les raisons de cet acte, la Heyl Ha'Avir bombarda le poste frontière d'El-Kaa, au Nord-Liban, tuant plusieurs travailleurs turcs). Bien qu'un nouvel assaut entrepris contre l'aéroport de Beyrouth ait été, une fois de plus, repoussé, les Israéliens remportèrent, dans les airs, de nombreux succès. C'est ainsi que Jérusalem revendiqua la destruction de 25 avions syriens, Damas n'admettant la perte que de cinq MiG-21, de deux MiG-23 et de six hélicoptères antichars. Par contre, la Syrie annonçait qu'elle avait infligé d'importants dommages à son adversaire, avec l'anihilation de cinquante-cinq chars, de deux canions-citernes, d'un canon autopropulsé et de trois appareils.

L'affrontement qui, le 11 juin, à partir de 8 h 15, opposa les deux aviations se termina, selon les Syriens, par la perte de deux Mirage ou Kfir, tandis que les batteries de missiles sol-air expédiaient au sol un engin non piloté. dans une tentative désespérée pour stopper l'avance israélienne en direction de la route stratégique entre Beyrouth et la plaine de la Beqaa, la force aérienne syrienne lança à l'attaque des colonnes blindées concentrées à 1:rouk ses avions et ses hélicoptères. Au terme de cette journée, les Israéliens revendiquaient la destruction de dix-huit appareils ennemis, la Heyl Ha'Avir continuant à bombarder les positions syriennes et palestinien malgré l'entrée en vigueur d'un cessez le feu. Celui-ci ne devait être appliqué, en fin de compte, que le 12, les Israéliens s'employant à parfaire l'encerclement de la capitale libanaise.

 

 

Les pertes

En dépit des pertes qu'ils avaient enregistrées, les Syriens, conservant un bon moral, réussirent à bloquer les blindés israéliens au sud de la Beqaa. L'aviation syrienne avait dû, sans l'aide d'aucun pays arabe, se mesurer à la redoutable Heyl Ha'Avir qui, grâce à son équipement et à ses méthodes de combat, avait incontestablement conquis la supériorité au-dessus du Liban. Pour faire face aux missiles sol-air, les Israéliens employèrent des drones qui, usant d'artifices électroniques, simulèrent des attaques aériennes. Si les pertes subies par ces engins non pilotés furent lourdes, la force aérienne israélienne n'en parvint pas moins à découvrir les fréquences sur lesquelles travaillaient les radars ennemis et à les neutraliser grâce à l'utilisation de contre-mesures électroniques (notamment avec ses Boeing 707ECM). Contre les sites de SA-6 et de SA-2, l'aviation de l'État hébreu engagea souvent ses A-4 Skyhawk, l'appareil le plus efficace dans ce type d'attaque étant sans aucun doute le F-16, qui pouvait tirer des missiles antiradars (le missile air-sol AGM-65 Maverick et la bombe planante guidée furent également utilisés).

 

 

 

La relative inefficacité des batteries de missiles sol-air obligea la force aérienne syrienne à jeter au combat un nombre sans cesse plus important de ses appareils. Au cours de ces rencontres, la Heyl Ha'Avir sut tirer avantage de la supériorité technologique dont elle disposait. C'est ainsi que deux Grumman E-2C Hawkeye furent repérés audessus de la côte du Liban (ces appareils peuvent non seulement suivre deux cent cinquante appareils adverses à la fois dès leur décollage, mais aussi diriger des attaques contre une trentaine d'objectifs en même temps), les Israéliens étant en mesure de brouiller les radars et les transmissions de l'adversaire. De cette façon, les appareils syriens se trouvaient coupés de tout contact avec les moyens de guidage au sol, ce qui, les obligeant à combattre en aveugle, entraînait un accroissement des pertes. La plupart des victoires aériennes furent remportées par des F-15 et des F-16 dotés de missiles air-air AIM-9L Sidewinder et Python 3, les Kfir-C2 et les F-4 ne jouant qu'un rôle limité dans ces engagements. Une autre des raisons de l'infériorité syrienne résidait dans l'impossibilité dans laquelle se trouva Damas de déployer au Liban les radars les plus sophistiqués dont son armée était équipée, et ce, en raison de l'opposition de Moscou. De cette façon, l'efficacité du contrôle au sol syrien ne s'étendit pas au-delà de la chaîne de l'AntiLiban et du mont Hermon, alors que les Israéliens disposaient d'une couverture radar partout dans le pays.

 

 

Il n'en reste pas moins que les Syriens revendiquèrent la destruction de dix-neuf avions adverses dans un conflit qu'ils ont eux-mêmes décrit comme « la plus grande bataille aérienne jamais livrée au MoyenOrient ». La plupart de ces victoires se rapportent sans doute à des drones - Israël accusa la perte d'une quinzaine de Firebee - mais l'Etat hébreu perdit également un HueyCobra et un Bell Model 212 du fait de la défense antiaérienne palestinienne. En dehors des équipages de ces hélicoptères, quatre autres pilotes israéliens furent portés manquants. Si les Israéliens ont admis la destruction d'un A-4, les Américains fixent les pertes réelles de cette campagne à deux Skyhawk, un Phantom et, probablement, un F-16 descendu en combat aérien au-dessus de la plaine de la Beqaa, sept autres appareils étant si endommagés qu'ils durent être retirés du service. Quant au taux d'attrition des blindés israéliens, il semble avoir été élevé, tout comme celui enregistré dans le même domaine du côté syrien.

 

 

  

Le siège de Beyrouth

En dépit du cessez-le-feu institué les 11 et 12 juin, les forces israéliennes parachevèrent l'encerclement de Beyrouth neuf jours après avoir atteint les faubourgs de la malheureuse cité. En outre, les colonnes blindées de l'État hébreu avaient réussi à couper la route Beyrouth-Damas, à la hauteur de la ville de Bhandoum, le 22 juin. Les diverses entreprises menées par la suite en vue de déloger les troupes de Damas des positions qu'elles occupaient au nord de cet axe aboutirent à de violents engagements dans les airs. C'est ainsi que la force aérienne syrienne intervint quand, entre les 22 et 24 juin, la Heyl Ha'Avir bombarda les lignes de défense érigées à l'ouest de la passe de Dahr al-Baidar. En outre, l'aviation de Jérusalem s'en prit aux sites de missiles sol-air de la Beqaa au cours de la journée du 27 juin, les hélicoptères israéliens participant à des raids conduits contre Beyrouth, lesquels continuèrent, même après le cessez-le-feu du 25 juin. Dans le même temps des avions frappés de l'étoile de David lâchaient sur la ville des tracts invitant les habitants à s'en aller. Si les opérations se ralentirent dans les quatre semaines qui suivirent - ce qui n'empêcha pas les appareils israéliens de bombarder Beyrouth par intermittences -, les combats reprirent de plus belle le 24 juillet, quand Jérusalem ordonna à son aviation d'attaquer les batteries de missiles sol-air ennemies dans la Beqaa (au cours de ces raids, onze conseillers techniques soviétiques furent tués, tandis que la Heyl Ha'Avir accusait la perte d'un F-4, descendu par un SA-6, et de deux drones).

Pendant la dernière semaine de juillet et au début du mois d'août, Israël accentua sa pression sur Beyrouth tout en continuant ses sorties sur la Beqaa, la capitale libanaise subissant des bombardements aériens et navals. Utilisant des projectiles au phosphore, du napalm, des clusters et des bombes à fragmentation, les appareils israéliens provoquèrent de lourdes pertes au sein de la population civile ; l'arme la plus terrible employée dans ces attaques fut sans aucun doute une bombe à shrapnels, qui présentait la particularité de ne pas détruire les immeubles, évitant ainsi d'encombrer les rues de débris qui empêchaient les chars de progresser. Quant aux clusters, objets d'un usage intensif, ils maintinrent un climat de terreur et gênèrent les services sanitaires.

Le siège de la capitale du Liban se poursuivit jusqu'à la fin du mois d'août, qui marqua l'arrivée d'une force d'interposition internationale destinée à permettre l'évacuation des troupes palestiniennes (dans le même temps, les affrontements dans la plaine de la Beqaa continuaient). Le leY septembre, alors que les derniers combattants de l'OLP quittaient Beyrouth, dévastée, par la voie maritime, un MiG-25R de la force aérienne syrienne était descendu tout près de la ville lors d'une mission de reconnaissance - sans doute par un missile sol-air Improved Hawk, un matériel sophistiqué, que Washington avait pourtant livré à Israël à la condition qu'il ne fût pas utilisé en dehors du territoire national. Après avoir attaqué, le 9 septembre, des sites de SA-9 près de la passe de Dahr al-Baidar, l'aviation israélienne prononça, quatre jours plus tard, le raid le plus massif qu'elle ait monté depuis le cessez-le-feu. Depuis, la situation au Liban n'a cessé de se dégrader, les massacres perpétrés dans les camps palestiniens de Beyrouth, les attentats commis contre les postes de commandement français et américain de la capitale et l'intervention de plus en plus directe des Français et des Américains ne constituant que quelques-uns des aspects d'un conflit qui déstabilise dangereusement cette région du Moyen-Orient.

 

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