SCHLOESING Jacques Henri ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours
SCHLOESING Jacques Henri


 

 

 


Né le 12 décembre 1919 à Montreux (Suisse)
Tué au combat le 26 août 1944 (25 ans)

 

Commandant / Squadron Leader
85 missions / 148 heures de vol de guerre

1 victoire probable en collaboration
1 avion ennemi endommagé





Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Asp
1940
 
Armée Air 09/39 06/40 Elève Observ France
Slt
1941
 
OTU 59 09/40 1941 Elève Pilote Grande Bretagne
Lt
07/42
 
Sq ??? 1941 1941 Pilote Grande Bretagne
Cpt
10/42
 
Sq ??? 1941 1941 Pilote Grande Bretagne
Cdt
06/43
 
Sq 340 11/41 12/42 Pilote. Chef Esc Grande Bretagne - Chef Escadrille 7/42
     
Sq 340 12/42 02/43 Commandant Grande Bretagne
     
 
Evadé / Hôsp 02/43 08/44 Convalescence Grande Bretagne
     
Sq 341 08/44 26/08/44 Commandant Grande Bretagne

Texte original : http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/1059.html

Fils de pasteur protestant, alsacien d'origine, Jacques-Henri Schloesing est né le 12 décembre 1919 à Montreux en Suisse. La famille s'installe à Mulhouse puis à Paris en 1929 où il fait ses études au Lycée Carnot ; après le Baccalauréat, il prépare l'Ecole coloniale et suit des cours de droit. Jacques-Henri Schloesing s'engage le 5 septembre 1939 par devancement d'appel et est envoyé à l'école d'EOR de Laval ; rapidement, il demande à servir dans l'aviation et entre à l'Ecole de l'Air de Versailles où il obtient ses brevets de chef de bord et d'officier observateur. C'est à Toulouse-Francazals, où l'Ecole s'est repliée, que l'aspirant Schloesing apprend, le 17 juin par le discours radiodiffusé du maréchal Pétain, que l'Armistice va être signé ; il décide immédiatement de quitter le pays pour continuer la lutte. Le 22 juin 1940, il décolle à bord du Caudron Goéland du sergent Didier Béguin avec trois camarades Ricard-Cordingley, Casparius et Roques. Trois jours plus tard, par leurs propres moyens, sa mère et deux de ses frères quittent également la France pour la Grande-Bretagne.

Parvenu en Angleterre, Jacques-Henri Schloesing s'engage aux Forces aériennes françaises libres (FAFL) et suit une longue période de formation à la l'Operationnal Training Unit 59 pendant laquelle il passe ses brevets de pilote.

Après un court passage dans deux escadrilles de la Royal Air Force, promu sous-lieutenant, il est affecté, dès sa création en novembre 1941, au Groupe de Chasse "Ile de France" (Squadron 340). Le 10 avril 1942, en même temps que le Groupe "Ile-de-France", le sous-lieutenant Schloesing reçoit le baptême du feu au-dessus des côtes françaises. Ce jour là, le Groupe perd le Wing Commander Robinson et son second, Maurice Choron. Schloesing participe, sur Spitfire, à toutes les opérations sur les côtes françaises et la Manche. Le 4 juin il endommage gravement un Junker 88 au-dessus de la Manche. Commandant en second de l'escadrille "Versailles", il en devient le chef en juillet 1942 après avoir été nommé lieutenant.

Au mois d'octobre suivant, Jacques-Henri Schloesing est promu capitaine et, le 2 novembre 1942, il abat un Fw 190 ; il prend le commandement du groupe "Ile de France" le 1er décembre en succédant au commandant Dupérier qui l'a lui-même recommandé pour cette fonction. Il n'a pas encore 23 ans. Jacques-Henri Schloesing est abattu une première fois à 12 000 mètres d'altitude au-dessus de la Somme, le 13 février 1943 par quatre F.W. 190. Gravement brûlé au visage et aux mains, il parvient cependant à s'extraire de l'appareil en feu et à faire fonctionner son parachute. Il se cache pendant plusieurs jours dans la campagne, aidé par la population locale. Dix jours plus tard, il peut enfin regagner Paris où une famille - qui travaille avec le réseau d'évasion "Comète" - l'héberge et le soigne pendant deux mois. Il réussit ensuite à retourner en Angleterre par l'Espagne ; à son arrivée, en juin 1943, il apprend qu'il a été nommé commandant et est envoyé à l'hôpital. Suivent de longs mois de convalescence entrecoupés de huit opérations successives.

En mai 1944, le commandant Schloesing obtient reprendre du service actif et rejoint "l'Ile-de-France" le 6 juin 1944 pour effectuer avec lui les opérations de protection du débarquement allié. Le 12 juin, il se pose pour la première fois sur le sol français, en Normandie sur un terrain de campagne. Le 24 août, il prend le commandement du Groupe de Chasse "Alsace" ( Squadron 341) basé dans la région de Caen libérée et reçoit la Croix de la Libération. Il a accompli 148 heures de vol de guerre totalisant 85 missions offensives lorsque, le 26 août 1944, au cours d'une patrouille qu'il dirige au Nord de Rouen, il est abattu en combat aérien au-dessus de Beauvoir-en-Lyons.

Jacques-Henri Schloesing a été inhumé dans le cimetière de Beauvoir-en-Lyons en Seine-Maritime.

 




   


Chevalier de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération - décret du 16 août 1944
Croix de Guerre 1939-45 (5 citations)
Médaille de la Résistance
Distinguished Flying Cross (GB)
Croix de Guerre Tchécoslovaque
 


 



 


Victoires aériennes

Victoires  
o
.
o
  Collaboration
Probables  
o
.
1
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
1
.
o
  Collaboration
Bombes volantes  
0
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
04.06.42 Endommagé Ju 88
Spitfire V Sq 340 Manche
-
(Slt) Schloesing Jacques
02.11.42 Probable Fw 190
Spitfire V Sq 340 -
-
-
(Slt) Moynet André
(Cpt)
Schloesing Jacques


Sources

Aviateurs de la Liberté - Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres - Colonel Henry LAFONT
http://www.ordredelaliberation.fr/fr_doc/liste_biographie.htm