HARDY Ferdinand ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours HARDY Ferdinand
HARDY Ferdinand


 

 




 


Né à Curepipe le 4 mars 1919 (Ile Maurice).
Décédé le 13 janvier 2007

 

 

 

Capitaine

1 victoire homologuée





Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Cpl
12/07/41
 
FAFL 03/41 05/41 Engagé Grande Bretagne
C/C
01/11/41
 
5 & 6 EFTS 05/41 11/41 Elève Pilote Grande Bretagne
Asp
04/42
 
5 SFTS 11/41 04/42 Elève Pilote Grande Bretagne
Slt
12/42
 
OTU 52 04/42 06/42 Elève Pilote Grande Bretagne
Lt
25/06/44
 
Sq 93 06/42 09/42 Pilote Ile de Man
Cpt
Mi 1945
 
Sq 340 09/42 07/43 Pilote Grande Bretagne
     
OTU 57 07/43 03/44 Instructeur Grande Bretagne
     
Sq 340 03/44 1944 Pilote Grande Bretagne
     
Sq 340 1944 13/03/45 Chef Escadrille Grande Bretagne
     
Sq 340 13/3/45 13/04/45 Cdt intérim Grande Bretagne
     
Sq 340 13/04/45 1945 Chef Escadrille Grande Bretagne


Hardy, Marie Joseph Ferdinand - dit Ferdy (1919 - 2007) est le fils de Jean Marie Raoul Hardy et de Joséphine Marcelle Maingard. Ferdinand Hardy naît à Curepipe le 4 mars 1919. Il fait ses études secondaires au Collège Royal puis prend un emploi dans le garage d'une « maison de commerce », d'abord comme vendeur puis assistant manager. Après l'armistice de juin 1940, son frère Raoul étant déjà dans l'armée britannique engagée dans la reconquête du Somaliland, il prend la décision de s'engager comme volontaire dans les Forces françaises libres (FFL). Pour payer son passage vers la Grande Bretagne il économise « sou par sou », vend sa voiture et obtient le soutien financier de Raoul Corson, son beau-frère, et de Louis Larcher. Le 10 janvier 1941 il embarque sur le Tasman en direction de Durban. De là il obtient un passage sur le Stirling Castle, fait escale à Cape Town et atteint Greenock, en Ecosse, le 18 février. Il rejoint Glasgow puis prend le train pour Londres où il loge au Clavistella Club et retrouve Hector Paturau (q.v.) alors à l'Etat-major des Forces Aériennes Françaises libres (FAFL). Quelques jours plus tard, le 27 février, au siège de « l'Empire Society », il participe à la réunion des Mauriciens de Londres avec le Général de Gaulle qui, dans une courte allocution, souligne notamment : « Je vois combien français vous êtes, en même temps que loyaux sujets de l'Empire britannique. » On le présente au Général. « Nous avons parlé longuement. Il m’a félicité de mon geste, m’a demandé des nouvelles de Maurice, du mouvement de Gaulle là-bas, de la possibilité d’y avoir de nouvelles recrues, de ma traversée, de mon opinion sur Londres, etc. Malgré qu’il soit connu comme très froid et assez orgueilleux, il a été très simple et chic avec tous les Mauriciens. »

Le 11 mars, après une nouvelle entrevue avec le Général de Gaulle, Ferdinand Hardy est incorporé dans les FAFL et rejoint le centre d'instruction de l'air de Camberley. Le 22 mai il est déclaré « apte au pilotage » et suit les cours 6 et 17 EFTS (Elementary Flying Training School) à Sywell et Peterborough. Caporal le 12 juillet, caporal-chef le 1er novembre, il rejoint alors le 5 SFTS (Service Flying Training School) à Ternhill. Le 21 avril 1942 il est breveté pilote d'avion (brevet No 172 GB), est promu aspirant et muté à Aston Down au 52 OTU (Operation Training Unit). Fin juin il gagne le Squadron 93 à Andreas sur l'île de Man. Enfin le 22 septembre 1942 il rejoint le Squadron 340 "Ile de France", (premier Squadron de la France Libre à être intégré au sein de la Royal Air Force) qui comprend 2 escadrilles (flights), Paris et Versailles, équipées de Spitfires. Trois mois plus tard il est nommé sous-lieutenant.

Le 13 janvier 1943 il abat un Focke-Wulf allemand. A ce titre il reçoit la Croix de Guerre avec palme de bronze et la citation suivante : « Pilote de chasse qui a donné de magnifiques preuves de sa valeur. A détruit le 13 janvier 1943 un chasseur ennemi F.W.190 qui a été vu éclatant et tombant en morceaux sur Abbeville. Compte 31h45' de vol d'opérations et 9 opérations offensives en territoire ennemi. » Il participe à de nombreuses actions de guerre. En juillet 1943 il est muté comme instructeur au 57 OTU où il est particulièrement apprécié : "This officer worked well as an instructor and being a Frenchman with an excellent knowledge of english he has been invaluable in teaching french pupils. He has a lot of ‘dash’ and a very pleasing personality".

 

 

En mars 1944 il revient au Squadron 340 "Ile de France", et participe alors au débarquement de Normandie en effectuant de nombreuses missions de soutien. Dans une lettre à ses parents il écrit : « 6 juin – A l’aube, nous mettons nos moteurs en marche, et environ trente minutes après nous sommes au-dessus de ce qu’on appelle encore les ‘assault areas’ et qu’on doit appeler demain ‘têtes de pont’ … Il m’est difficile de décrire ce qui s’offre à nos yeux, d’autant plus qu’en l’absence d’avions de chasse ennemis (chose inouïe et à laquelle nul ne s’attendait), et vu les centaines d’avions alliés patrouillant la région à toutes les altitudes, nous avons, si l’on peut dire, des fauteuils de balcon pour assister au plus impressionnant des spectacles… Sur les plages, les troupes débarquent et foncent sur l’ennemi, pendant que les grosses batteries des cuirassés et des croiseurs canonnent sans répit les blockhaus allemands et les positions ennemies sur la côte et en arrière de celle-ci… 10 juin – Au cours du premier "show", je reçois, à l’est de l’Orne, pas loin de Caen, un 25mms. explosif au bout de l’aile gauche… Il devient très dur de maintenir l’avion en position de vol… (je) franchis le bon bout d’eau qui me sépare de mon terrain, où je me pose enfin, sans casse. Quelques centimètres plus à droite, ce coup direct aurait porté en plein dans mes munitions, ce qui aurait peut-être fait un gros ‘boum’ !....13 juin – Journée historique pour nous, on se pose en France, à Crepon, près du petit village de Ste Croix. Inutile de dire notre émotion à tous !... Descendus d’avion, nos pilotes se roulent par terre dans la poussière et embrassent le sol de la Mère-Patrie. On jubile !... »

Le 25 juin 1944 Ferdinand Hardy est nommé lieutenant et le 26 juillet il est décoré de la Croix de Guerre avec étoile d'argent et la citation suivante : « Jeune officier et leader capable. A effectué 50 missions offensives au cours desquelles il a déployé de belles qualités d'adresse et de sang froid. A notamment ramené à la base son avion fortement endommagé par la DCA ennemie et a participé à 6 bombardements en piqué ou attaques au sol. » Déjà en charge du flight Paris il assure, du 13 mars au 14 avril 1945, le commandement par intérim du Squadron 340 "Ile de France", dont le commandant avait été abattu la veille en plein ciel au-dessus de l'Allemagne et fait prisonnier. Il est alors basé à Lingen, en Allemagne.

Nommé capitaine à la fin de la guerre il est envoyé, en août et septembre 1945, en mission auprès du commandant des forces aériennes de Madagascar. Il totalise alors plus de 800 heures de vol. Démobilisé en décembre, fait Chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire, titulaire de la Médaille de la Résistance avec rosette, il rejoint l'Océan Indien. D'abord employé à Texaco Madagascar, il est affecté en février 1947 à la Compagnie Pétrolière Caltex à Cape Town, puis transféré fin de cette même année à Lourenço Marques (Mozambique) où il restera, d'abord comme chef du service des ventes puis comme Directeur, jusqu'en juillet 1967 date à laquelle il retourne à Madagascar comme Administrateur Directeur Général de Caltex pour Madagascar, La Réunion et les Comores. Il y fonde avec des amis l'Association Française de Solidarité de Tananarive.

En 1970 il est fait Officier dans l'ordre de la Légion d'honneur au titre du Secrétariat Général pour la Communauté et les Affaires Africaines et Malgaches, décoration que lui remet l'ambassadeur de France à Madagascar. Ultérieurement il s'établit en Afrique du Sud avant de se fixer aux USA, à Aurora près de Denver, Colorado, où il décède le 13 janvier 2007. Outre ses décorations françaises il était titulaire de l'American Air Medal (5/7/1945) et de la Distinguished Flying Cross (DFC - 11/3/1946).

En 1954 il avait épousé Mariana Galafato, dont postérité.

Pierre Dupont

 

Spitfire du Squadron 340 "Ile de France" - 1945


 

 


Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

 



Officier de la Légion d'Honneur
Croix de Guerre 1939-45 avec palme de bronze et étoile d'argent
Médaille de la Résistance avec rosette
Distinguished Flying Cross (GB)
Air Medal (US)
 


 



 


Victoires aériennes

Victoires  
1
.
o
  Collaboration
Probables  
o
.
o
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
o
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
13.01.43 Détruit Fw 190
Spitfire Sq 340 Abbeville
1
(Slt) Hardy Ferdinand


Sources

Renseignements aimablement confiés par Monsieur Pierre Dupont, membre de la Société de l'Histoire de l'Ile Maurice et auteur de cette biographie