Né le 18 août 1908 à Neuilly-l'Evêque (Haute-Marne)
Tué en combat aérien le 15 octobre 1943 dans la région d'Ivanonvo (URSS) (35 ans)

 

Sous-Lieutenant

2 ou 3 victoires homologuées
1 victoire probable

Issu d'une famille d'instituteurs, Léo Barbier obtient en octobre 1921 son certificat d'études professionnelles (CEP) à l'Ecole professionnelle d'Epinal, fort d'une solide formation technique et technologique. Le 30 septembre 1927, il s'engage à Langres pour quatre ans, au titre du 1er groupe aéronautique. Il obtient son brevet supérieur de mécanicien le 3 octobre 1928 et il est nomé sergent le 10 novembre 1930. Candidat élève pilote, il entre au mois d'avril 1932, à l'Ecole de pilotage Blériot à Buc, où il obtient son brevet militaire de pilotage le 2 septembre 1932.

Au mois de décembre 1932, il rejoint l'Ecole pratique d'aviation d'Istres. A la fin de son stage, le 7 mai 1933, il est affecté à la 34e escadre à Dugny. Promu sergent-chef le 1 janvier 1937, puis adjudant le 1 janvier 1938, il totalise 1680 heures de vol au début de la guerre.

Le 23 novembre 1938, il est muté à la 2eme escadrille du Groupe de Reconnaissance I/52, où vole également Gilbert Layec, qui sera tué au groupe de Chasse Alsace, le 27 octobre 1943, avec lequel il participe, dès la "drôle de guerre" à plusieurs missions de reconnaissance au-dessus du territoire ennemi.

Le 24 mars 1940, au cours d'une mission de reconnaissance sur Kaiserslauten, en Allemagne, il est attaqué par quatre Me 109. Malgré ses blessures, il parvient à ramener son Potez 637 n° 36 dans les lignes françaises avec le moteur droit en feu. L'avion s'écrase à Rohrbach, en Moselle, mais son observateur, le Sous-Lieutenant Brugerolles est mort, son mitrailleur, le Sergent Dumas décède quelques heures après, tandis que lui-même est sérieusement blessé.

Après différents séjours dans plusieurs hôpitaux et un mois de convalescence, il est muté le 21 juin 1940 à l'Escadrille de Chasse de Nuit 5/13, sur potez 631. Mis en congé après l'armistice le 1er septembre 1940, il part pour l'Algérie, où il occupe différents emplois jusqu'au mois de mars 1942. Il obtient, en France, un poste de vérificateur à la Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord, à Sartrouville.

En septembre 1942, l'Adjudant-Chef Barbier décide de rallier la France Libre. Il franchit les Pyrénées, réussissant à éviter les camps franquistes. Aidé par l'ambassade de Grande-Bretagne à Madrid, qui l'héberge pendant 2 mois, il gagne Londres le 27 octobre 1942 via Gibraltar.

Il rallie les Forces aériennes françaises libres (FAFL) et se porte volontaire pour servir au Groupe de Chasse n° 3 "Normandie" qu'il rejoint le 9 juin 1943. Il est abattu en combat aérien dans le secteur d'Ivanovo le 15 octobre 1943. Inhumé à Ivanoka (Russie) dans un premier temps, son corps sera restitué par la suite et définitivement inhumé à Charmes-la-Grande (Haute-Marne).

Lorsqu'il disparait, Léo Barbier à remporté 3 victoires aériennes homologuées et 1 probable.